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A l’ombre d’un dictateur.

Les cathos n’ont pas de chance. Les cardinaux élisent n’importe qui ! Les voilà bien embarrassés avec François, encore à la barre des témoins, il y a quelques mois à peine, depuis que s'enchaînent les procès d'anciens responsables de la dictature militaire, pour témoigner sur le rôle de l'église argentine, mais aussi sur son propre rôle durant les années de dictature qui ont fait 30.000 morts et disparus, en Argentine. Pour rappel, le général Jorge Rafael Videla dirigea l'Argentine et la guerre sale, de 1976 à 1981. Il fut condamné à la prison à perpétuité lors du Procès de la junte de 1985.
L’ami Fritz avant François, était un ancien des Jeunesses hitlériennes et avait fini artilleur de la Volkssturm en 1945, la gestapo au cul, j’entends bien, avec l’affiliation aux Jeunesses obligatoire, mais sans l’once d’une révolte. Et c’est ce qui dérange chez ces prélats. L’église prêche la fraternité et s’élève contre les riches et les injustices, en paroles. Dans la réalité, elle se trouve quelque part entre le pouvoir et les persécutés, dans un rôle trouble, avec des prêtres résistants et des prêtres collabos, si bien que jouant sur les deux tableaux, la fraction qui a vu juste, sauve l’autre de l’ignominie.
Il paraît que du temps de Videla, le pape actuel était plutôt du côté du manche. On raconte même qu’il aurait dénoncé à la junte deux jeunes prêtres qui firent un séjour en prison à cause de lui. Malveillance des anticléricaux ? Des témoignages et des souvenirs sortent des archives, des témoins se souviennent… d’ici à ce que ce soit la cata pour Rome ?
Bien entendu le Vatican dément, mais pour un début de règne, cela fait désordre.
Vrai ou faux, Bergoglio s’est arrangé pour ne pas déplaire au général et d’ici à ce qu’on trouve des photos moins truquées que celle de la Toile, il ne fait pas un pli que ce jésuite a manqué de charité chrétienne, en certaines circonstances,
Il n’y aurait dans les candidats à la papauté, que des gays, des pédophiles, des noceurs et des corrompus par des dictateurs ? Pas un seul honnête homme ?
L’élection de ce jésuite argentin nous plonge dans l’histoire du pays. On n’y pratiquait pas que le tango. Après avoir déposé la présidente Perón, les militaires s'attaquèrent aux civils : politiques, syndicalistes, prêtres et nonnes. Des femmes silencieuses tournant en rond avec les portraits de leurs disparus sur une place de Buenos-Aires, ça dit encore quelque chose !
Bergoglio n’en avait rien à foutre en ce temps-là. La compassion est venue après.
C’est toujours ainsi que ça fonctionne depuis deux mille ans ! Ils sont toujours là les curetons, rachetant les dénonciations, les crimes, les collaborations des prélats, par la résistance et le sacrifice de l’église des pauvres. Quand on y pense, c’est tout à fait à l’image du système capitaliste, les prélats s’engraissent, le bas clergé en bave.

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Mon petit doigt me dit que Bergoglio, au nom des cathos nationalistes, n’était pas contre une junte qui voyait des communistes partout, même dans les presbytères. Cette folie obsessionnelle, qui s’était emparée du haut clergé argentin, a facilité la prise de pouvoir de Videla et concouru d’une façon ou d’une autre à l’assassinat de 30.000 Argentins. L’Eglise, apostolique et surtout romaine, vit de drôles de moments.
Quand on remonte dans le temps, et sans aller jusqu’aux Borgia, Pie XII, le germaniste, faisait comme si les Nazis n’étaient pas en train d’exterminer les Juifs d’Europe, en 40-45.
On se demande si l’Eglise est une institution qui manque de chance ou si sa direction n’est pas en train de promener tout le monde dans la charité chrétienne et le devoir ?

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On connaît ça en Belgique, ainsi le pape socialiste de ce gouvernement : que de phrases magnifiques prononcées par Di Rupo !…
Ah ! ces jésuites…

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