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Des valeurs sûres !

Dorénavant, nous en avons la preuve, le monde de la finance vit dans un monde virtuel.
Le seul inconvénient, c’est que l’argent qu’il brasse est le même que celui qui rémunère notre travail.
La preuve en est fournie par le Dow Jones, Il a atteint à Wall Street 14.253,77 points, en progressant de 0,89%. Son précédent record était du 11 octobre 2007 (14.198 points) !
Les naïfs pourraient croire avec Alain Minc et notre nouveau ministre des finances que la crise financière de 2008 est terminée.
On a même entendu glapir Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, depuis son bureau : "Depuis mars 2009, c'est quand même une incroyable remontée".
Le préposé à l’économie dans les colonnes du Soir saluait l’événement comme un miracle, l’imbécile !...
Eh bien non ! La crise sévit plus que jamais aux States comme en Europe. Les revenus des ménages ont ramassé un coup de vieux qui les ramène avant 1980. Le niveau du chômage – ne parlons pas de l’Europe – est de 7,9%, la croissance est quasi-nulle. La querelle des républicains et des démocrates a amputé de 2012, 85 milliards de dépenses d’Obama jugées nécessaires...
Alors, c’est l’euphorie du bunker d’Adolphe sous le Reichstadt en 1945. Tout le monde se saoule la gueule au meilleur sans voir les chars soviétiques… pardon, que le Dow Jones est un indice boursier bizarre ! Il ne représente pas la situation économique. Pire, il ne peut même pas se représenter lui-même et battre son record historique, puisqu’il est bidonné avec de nouvelles règles. En réalité, les économistes sérieux le diront, il est surévalué de 20 % !
Sa méthode de calcul fait du Dow Jones, avec le Nikkei, un des seuls indices boursier à être pondéré sur la valeurs des actions le composant, et non sur leur capitalisation boursière.
C’est le coup des emprunts russes qui ont ruiné l’épargnant français en 1916. Sur papier les fortunes capitalisées sont colossales, sauf que les boursicoteurs américains jouent à se faire des fortunes avec les billets d’un Monopoly.
Sur papier les 30 plus grosses entreprises américaines ont retrouvé leur niveau d'antan. Dans la réalité tout est à vendre et d’ici à ce que les Chinois rachètent tout ou laissent aller à la faillite, pour faire une meilleure affaire, il n’y a qu’un pas.

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Depuis la fin des accords de Bretton Woods (les États-Unis ne veulent pas voir disparaître leur encaisse-or) ils suspendent la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971, c’est la fin d’une « valeur » d’échange du papier monnaie contre le métal jaune et le début de la dérive du dollar qui ne s’est pas encore effondré parce qu’il est la monnaie de référence mondiale. Le système des taux de change fixes s'écroule définitivement en mars 1973 avec l'adoption du régime de changes flottants. Les Américains impriment depuis des dollars comme on n’a jamais vu ! Les investisseurs restent confiants, grâce à l'action de la Fed, la banque centrale américaine. Elle inonde les marchés en faisant tourner la planche à billets.
Depuis on a fait mieux. La valeur d'une action n'a aucun lien avec l'importance d'une entreprise. Les traders s’agitent, brassent le vide et gagnent des milliards et les milliardaires deviennent de plus en plus nombreux. 2008/2009 semble avoir disparu des mémoires. Quatre ans après la crise, on est toujours en plein délire. Nos élites politiques sont aspirées par le vide.
Des taux d'intérêt proche de zéro, pour favoriser l'investissement, la consommation, le marché du logement et hâter la reprise du marché de l'emploi, semblent aussi peu prometteur aux USA qu’en Europe.
Les risques sont nombreux d’ouvrir une nouvelle crise dans la crise. Nous la devrons aux Américains si nous ne prenons pas - et nous ne la prendrons pas - une mesure protectionniste avec un euro monnaie de référence, ce que les Anglais ne veulent absolument pas.
Alors Wall Street, le Downs Jones, le dollar, les milliardaires, toute cette foutaise capitaliste, si une nouvelle crise éclate, ne vaudront plus un clou. Une paire de bras, un marteau et un savoir-faire redeviendront ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’êtres : des valeurs sûres ! Les seules !

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