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Cré vingt Dieux !...

Certes, il faut respecter les individus, ne pas les moquer pour leur croyance ; mais, à titre personnel et tout en défendant avec les croyants le droit de croire, avec comme corollaire de les assurer de l’inviolabilité des lieux de culte, permettez quand même d’écrire que toutes les croyances sont de belles conneries. Croire à des fariboles sans fondement et de plus éditées de façon préméditée pour faire effet, par des « conducteurs d’âme », ce serait à mourir de rire, si on ne mourait pas aussi tragiquement à force de croire ou de ne pas croire à ces bêtises.
Pour une fois, délaissons la religion musulmane, tellement exaltée par les uns et tellement méprisée par les autres que cela en devient insupportable, pour nous promener dans la religion de « nos ancêtres » bien obligés de croire avec les bourgeois en leurs fariboles, au risque en cas d’incrédulité affichée, de finir jadis au bûcher et avant-hier de sentir l’humiliation du pied au cul du bourgeois détenteur des emplois et de la répartition de la misère, cela jusqu’à l’approche de la guerre de 14-18.
Qui mieux que Michel Théron, dans son « Petit lexique des hérésies chrétiennes », a démontré l’exceptionnelle diversité des querelles entre chrétiens, faisant malgré lui de son ouvrage, une petite anthologie de la bêtise humaine ?
Au 3me siècle, un schisme faillit même l’emporter qui faisait des cathos les propagandistes du paganisme puisqu’ils honoraient trois Dieux ! Il fallut toutes les entourloupettes des évêques de Rome pour coller les trois en un dans un mystère, belle invention, qui réglait le problème, sinon Jésus lui-même passait dans la catégorie des demi-dieux et on retombait dans la mythologie romaine, culte charmant de tout et de rien, poésie de la croyance et, puisque la majeure partie des gens ont besoin de croire, culte sensible au beau auquel j’eusse adhéré, s’il eût été comminatoire d’en choisir un.
La logique n’étant pas de mise en matière de religion, aujourd’hui encore, les cathos sont en train de perdre une bataille à cause de la désertification des églises, de l’absence de vocation et donc de prêtres, par la règle imbécile du célibat chez les jeunes gens qui ont la vocation.
Dans les faits, les successeurs de Pierre débarquaient à Rome avec femme et enfants. Les prêtres entretenaient des personnes du sexe avec les deniers du culte et des enfants de curé trottaient dans les églises entre les messes.
Dans le « Livre sacré » des cathos : le Nouveau Testament, source d’informations de première main, si l’on peut dire, Saint Paul demande que l’évêque « soit l’homme d’une seule femme ».
Dans toutes les religions, le célibat a toujours constitué une exception et une exception fortement teintée d’hypocrisie.
Dès le IIIme siècle, les cafards de bénitier créditèrent la virginité et l’innocence d’un poids et d’une autorité qui rendirent jaloux les évêques et les prêtres mariés.
Ce qui était regardé comme une outrance de quelques extrémistes, finit par s’imposer.

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Ce n’est que beaucoup plus tard, au XIme siècle, que la connerie des fanatiques triompha. La papauté interdit les mariages de prêtres, un pape les délia du sacrement du mariage. Des prêtres abandonnèrent femme et enfants. Certaines malheureuses finirent comme esclaves des papes.
Pas que des cons chez les prélats, un évêque du curieux nom de Paphnuce mit en garde ces premiers « fous de Dieu ». « La nature bridée arrive généralement à se trouver des compensations occultes et une vie conjugale honnête sera toujours préférable à certaines relations clandestines » (1).
On voit par là que la connerie est ancienne en matière de religion. Il n’y a pas que Morsi à payer cash son envie de pousser le cochonnet en-dehors des huit mètres.
Les cathos d’Europe vivent dans la souffrance le déclin de la foi. Même si la religion se porte mieux là où l’analphabétisme et l’absence d’école réduit le peuple à croire à n’importe quoi par détestation de sa vie de misère, le mariage des prêtres pourrait redonner un second souffle aux dévots, d’autant qu’à la concurrence, ça fornique au nom d’Allah, encouragé par Mohammed qui était, selon la tradition, un sacré luron.
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1. Jean Mathieu-Rosay, La véritable histoire des papes, in Jacques Grancher éditeur.1991.

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