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Ils reviennent !

Pas besoin d’un tour de chauffe, la rentrée est plus qu’entamée. Le Premier était à Mons pour une commémo. Il s’est dit lui-même en superforme.
Les libéraux et les Humanistes se réjouissent du financement des partis via le parlement fédéral qui passe de 20,2 à 28,3 millions d’euros. Ces chiffres ont été établis par les politologues de la KUL Bart Maddens et Jef Wellens et n’ont pas été contestés par les partis. Les socialistes ne disent pas non. Mais la spécificité de leur corps électoral leur recommande la prudence. Huit millions de largesses supplémentaires, quand Élio fait les poches des chômeurs, ça la fout mal. Alors, ils font semblant qu’ils n’y sont pour rien.
Côté libéral, en mal de cotisants, il fallait bien cette bonne nouvelle pour faire oublier l’échec de Sabine Laruelle sur sa politique en faveur des petites entreprises et de l’aide au démarrage des plus modestes. Elle cite à l’envi « ses réussites » à la moindre interview que démentent les statistiques. Méthode Coué, elle les gonfle à l’Élio !
Pourvu que Michel et Reynders trouvent quelque chose pour retenir l’attention des médias, par exemple la guerre en Syrie et la mobilisation de l’US Navy en Méditerranée. Reynders en chef de guerre depuis son ministère des affaires étrangères, voilà qui ferait merveille, on le voit bien sortir la tête de la coupole d’un char, plutôt que s’afficher à côté des militaires sur une estrade, en raison du fameux postérieur qu’il a acquis sur une année de sinécure à son dernier poste. Un militaire avec un gros cul s’appelle un fonctionnaire, dans le langage libéral.
La coprésidente des Verts, Emily Hoyos, interpelle Roublardo : « Vouloir à tout prix l'équilibre budgétaire sans référence à la nécessité d'atteindre d'autres équilibres économiques, sociaux et environnementaux au risque d'entraîner une récession, nous le refusons".
On est bien d’accord avec elle, mais allez donc raisonner un socialiste aujourd’hui pour faire du socialisme ? Emily ne trouvera personne !... De même la Fédération Wallonie-Bruxelles «à l’os», comme on dit du jambon, ici on est à la toile ! Mais c’est surtout à Michel qu’elle en veut et à sa bande libérale qu’elle qualifie de «Dogmatisme périmé, cynisme hallucinant du MR…». C’est presque le traiter de bachibouzouk. Il y a un peu du capitaine Haddock chez les Écolos. Ils brassent l’air, ils crient, ils vocifèrent, puis ils prennent un petit ministère et on est tranquille toute une législature.
Les Verts ne proposent aucune alternative de gauche. Ils font de l’opposition « à part » ; alors que la cohérence serait de rassembler une vraie gauche derrière des objectifs immédiats.

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Roublardo aura beau jeu de poursuivre l’énumération de ses titres de gloire, les Michel de faire des bilans avec Sabine de leur éclatante réussite ! On aurait aimé qu’Emily dise sa réprobation des 8 millions d’impôts supplémentaires que paieront les citoyens pour le financement des partis.
Reste la Milquet qui est sur une défaite en sa qualité de ministre de l’intérieur, par le rejet de sa proposition d’éliminer toutes les armes, même dans les sociétés de tir, chez lesquelles il n’aurait plus été question de tirer qu’avec des pistolets à bouchon.
On en est beaucoup revenu sur son tout sécurité. Elle a désarmé les « honnêtes gens », laissant les malfrats supérieurement équipés qui s’en donnent à cœur joie dans des attaques à main armée en étant presque certain que la victime ne pourra pas sortir un flingue d’un tiroir pour sauver sa peau. De temps en temps un flic pète les plombs et se flingue avec son arme de service. Pour le reste, la violence est toujours là. Les prisons regorgent et les truands se paient des kalachs à 500 euros.
Bref, toutes les fines équipes sont aux manettes des partis. L’échec est patent, général, mais elles espèrent éviter le pire. Pire que la misère généralisée, le chômage, le racket du gouvernement, l’imposition massive et à côté de cela, la prospérité de la classe politique et des grands commis de l’État, me direz-vous ? Pire : Bart De Wever incontournable après les élections !
Il faut des compensations à ce petit monde ? N’est-ce pas un libéral qui voulait jadis supprimer l’État providence ? Heureusement qu’il n’en est plus question. On se contente de rapiner sur les chômeurs, les vieux, les prix, les accises, sinon, que deviendraient les chefs dans un État qui ne serait plus leur providence ? Vous ne les voyez tout de même pas travailler. En dehors de leurs dossiers dans le confort des ministères, ils ne savent rien faire ! Qui aurait payé autrement la maison d’Uccle, pensez-vous ? Vous voyez la plaque sur la façade : « Reynders, avocat, bureau de 10 à 12, sauf le dimanche » ?
A ce propos, Di Rupo le rappelait à Mons à sa commémo, il a fait du vélo et « travaillé » un peu moins pendant ses vacances.
Quand donc l’Académie Française trouvera-t-elle des verbes pour qualifier différemment le travail en usine, du « travail » de ces messieurs ?

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