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Changez de trottoir !

La crise, on est toujours dedans. Nos économistes pètent de trouille, tandis qu’ils nous jurent qu’on en sort, que ça frémit. Il a fallu les préparatifs de la guerre pour calmer celle de 29. Bien malin qui pourra prédire comment et quand celle-ci finira. On ne va tout de même pas regretter Adolphe !
A moins que la mondialisation ait donné au libéralisme économique la clé pour une crise sans fin !
Bardamu, à la guerre de 14 prédisait pour le front que « cela craquera là où l’on ne s’y attend pas ! ». C’est la mutinerie de l’Armée allemande qui a donné la victoire aux autres. Peut-être bien que c’est Wall Street qui donnera celle de l’anticapitalisme ? Daniel Bacquelaine (je le mémorise en pensant Bas-de-laine) est formel sur RTL, encore un effort des autres et, du haut de ses trente-six mandats, il nous félicitera au nom du MR.
On peut observer que ce sont les tentatives maladroites des États dominants dans leurs aides massives aux banquiers qui alimentent la chaudière de la dynamique de la crise, tandis que les voyous de haut niveau se sauvent avec l’argenterie ou négocient de colossales retraites dorées.
Là-dessus, des prétentieux du calibre de Reynders veulent encore monter les feux en serrant les vannes et diminuer les coûts.
Cette dynamique perverse qui multiplie au lieu de soustraire, multiplie aussi le dollar dans des taux de change extravagant, jusqu’au jour où n’importe quel imbécile verra que le dollar n’est que du papier. Des bulles plus irisées que celles de 2009 gonflent et gonflent encore soutenues par la FED, tandis que la BCE escamote les pertes.
Christine Lagarde se ferait prendre en levrette par Dominique Strauss-Kahn sur un grand écran devant les grilles de la Maison Blanche que les traders ne lèveraient pas le nez de leurs statistiques et de leurs spéculations.
François Lenglet n’avait pas le don des prédictions météorologiques, il n’a pas non plus celui de l’économie, mais il faudra s’y faire, c’est lui l’expert. On pourrait mettre ses paroles de l’année dernière sur sa musique d’aujourd’hui. RTL a E. de Calataÿ de la Banque Degroof qui n’est pas mal non plus, d’autres artistes des chiffres procèdent de la RTBF, bref, tous vous le jurent : la crise finira bien un jour. Certes, mais personne ne sait dans quel état nous serons. Et finalement, c’est ce qui nous importe le plus.
Afin de nous faire patienter, nos Grands nous parlent de désendettement. C’est comme l’histoire de Chaperon rouge. Charles Perrault ou les Frères Grimm ? Tout ce qu’on sait, c’est le populo qui fait la galette, que la Grand’mère est boulottée par le loup et que sa petite fille est une coquine. Ceci dit, le temps est passé sur l’info spectacle et le désendettement court toujours. Des pans entiers de l’économie fuitent vers des pays au climat bancaire plus doux, tandis que nous avons le désendettement qui gênent pour marcher depuis qu’on a du plomb fondu à la place des choses de la vie.
C’est juré, on va avoir la croissance économique qui va tout régler.
Vous y croyez, vous, à la croissance qui avale en deux ou trois ans les 20 % de chômeurs en trop pour redescendre à 5 % ?
Même pas eux y croient. Seulement avec le salaire qu’ils touchent, si, en plus, ils coulaient le moral des gens, ce serait vraiment se moquer de leurs employeurs.
Les gens s’en fichent d’apprendre qu’ils ne sont pas les seuls au bout du rouleau et qu’avec eux le système monétaire international est en bonne compagnie. Au moins auront-ils le dollar pour se bien torcher, à condition d’avoir encore quelque chose à essuyer.

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Il paraît que les bilans sont trop lourds à porter. On se réjouirait plutôt des nouveaux débordements annoncés pour éviter de penser aux précédents.
Les dettes d’un pays sont comme celles contractées d’un ami qui nous a voulu du bien. Dès qu’on le voit venir de loin, on change de trottoir.
On devrait faire pareil avec le petit Chastel, Melchior III ou IV on ne sait plus, La Sabine plus Laruelle que jamais, Didjé l’enfumeur et Élio le roi du prêt à porter (c’est fou chaque fois qu’on le voit à la télé, il remet son veston !)… changez de trottoir !...

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