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Aux chiottes la loi !

Comme je l’avais prévu dans la chronique du 11 novembre, la commission des poursuites du parlement wallon sur le cas de Bernard Wesphael n’a pas donné suite à la requête de remise en liberté. J’ai expliqué pourquoi trois jours à l’avance. Je n’y reviendrai pas.
Il n’en demeure pas moins que sur le fond les constitutionnalistes ont raison. Le flagrant délit est établi sur une décision unilatérale de la Commission. Pour celle-ci, le flagrant délit justifie la détention.
Est-ce un flagrant délit de téléphoner à la réception de l’hôtel demandant un médecin d’urgence, puis d’attendre une demi-heure que la police vienne constater les faits ? Je pense que le flagrant délit n’existe pas. Ou alors, pour qu’il ne le soit pas, Wesphael aurait dû quitter l’hôtel et retourner à Liège, attendre patiemment un juge d’instruction pour lui expliquer qu’il est parti d’Ostende, en ayant laissé sa femme en bonne santé !
L’impératif de l’intérêt personnel de ces messieurs a primé sur les principes. En clair, la pratique est supérieure à la règle. Les constitutionnalistes peuvent aller se rhabiller. Les pontes de la Région se foutent de la loi, leur intérêt les porte sur l’élection de mai 2014.
J’espère que des députés tireront les conclusions qui s’imposent, à savoir que lorsqu’une règle n’est pas observée par le pouvoir, elle devient caduque et on doit la changer le plus rapidement possible. Appliquée à la tête du client, c’est de l’arbitraire !
J’ai écrit combien cette immunité était injuste. Et je devrais me réjouir qu’elle ne soit pas d’application. Hélas ! elle ne sera qu’occasionnellement suspendue. Par contre, si elle s’appliquait à tout le monde et que la justice cessait de flanquer en tôle des citoyens qui en ont moins fait que ce qu’on suppose à Wesphael, on crierait bravo !
Votons l’immunité pour tous, pour quelques-uns, non !
Je vois d’ici notre petit Robespierre – Rudy Demotte - juché sur ses talonnettes, se lancer dans des attendus du haut de la tribune du parlement wallon « Nul n’est coupable, tant qu’il n’est pas jugé et condamné. » On applaudirait. Delpérée en étoufferait d’indignation, il s’en ouvrirait à ses élèves qui le consoleraient. Et tout serait dit.
Nous n’en sommes pas là.
Wesphael restera en tôle, non pas qu’il le mérite – personne n’en sait rien – mais parce que les mandataires de Namur ont peur des conséquences sur leur carrière, si au procès Wesphael était convaincu de meurtre.
En marge de cette mascarade, les anciens copains de Bernard n’ont guère été actifs. Est-ce que l’amitié affichée jadis sur les estrades n’était pas sincère ?
Allons, essayons de trouver un honnête homme chez les Verts : Wesphael était un emmerdeur qui ne se préoccupait que de sa carrière. Parti sur un coup de tête, il fallait bien qu’il se démarquât du programme d’Écolo. Non pas que le programme du Mouvement de Gauche soit mauvais, au contraire, mais il faut bien admettre qu’avant sa conversion à une société socialiste, notre Pierre-Joseph Proudhon moderne ne détestait pas les délices d’une société capitaliste.
C’est du reste tout à son honneur, d’avoir su reconnaître d’avoir été un des salonards discourant d’écologie. Quoiqu’après trente ans de carrière chez les Verts, sa démarche était un peu celle d’un Orléans votant la mort de Louis XVI.
Le Mouvement de Gauche ne s’y est pas trompé qui a voté la survie sans son chef. Chez Écolo, certains pousseront un « ouf » de soulagement. Sauf Paul Lannoye, son ami de longue date et qui l’est resté après le drame, ce qui est assez rare.

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Il y a deux alternatives au métier de parlementaire pour plaire au public, ou bien vous jouez les pères la vertu jusqu’au bout et gare au dérapage, ou bien vous jouez la carte du débauché sympathique tout en choisissant les moments de délire : un Standard victorieux ou un 1er mai festif. Surtout, vous vous arrangez pour ne pas faire la sieste à côté d’une morte.

Commentaires

Cher Richard III,
Êtes-vous politicien ou avocat de mauvaise foi pour déconner autant.
Tout lecteur un peu intelligent se rend compte combien creuse - comme le bambou - est votre chronique

Ah ! Henry, je t'aime... T'es le seul mon pote a écrire tellement de conneries que, ma foi, on est bien tous les deux à oser tout. Parce que, hein ma vache, depuis le temps que ça t'emmerde de me lire et que tu te révèles un fidèle parmi les fidèle, faut-il que tu sois maso ! Vas-y, régale nous, fais le aussi ton blog. Parole, je le lirai, je t'assure... Tu me donneras des tuyaux sur le PS, tu dois en connaître un rayon. Écris-le nous, bibiche, que t'es de la maison des rosés. Tout le monde comprendra.

Alors là, c'est bien envoyé, l'henry en a pris plein les gencives ...et c'est bien mérité, bravo mon cher Richard..

Alors là, c'est bien envoyé, l'henry en a pris plein les gencives ...et c'est bien mérité, bravo mon cher Richard..

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