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Assholes ou Trouducs ?

La théorie d’Aaron James sur les “Assholes” (littéralement trou-du-cul) reflète assez bien les diverses personnalités qui peuplent le firmament belge de la politique et du journalisme conjugués.
On vient d’en débusquer trois d’un coup aujourd’hui dans les gazettes.
"Didier Reynders sans tabou". Entretiens avec Martin Buxant et Francis Van de Woestyne – Editions Racine. Pour un peu moins de vingt euros, les deux « écrivains » et leur modèle, nous livre la plus belle lèche de l’année.
L’interview des trois en même temps sur RTL, consacrée à l’oeuvrette, est proprement insupportable, l’article de la Libre et la quatrième de couverture de l’élégie, ça suffit. C’était impossible d’aller plus loin. Toute autre lecture, y compris celle de l’annuaire des téléphones et les publicités Carrefour valent mille fois plus en intérêt.
Les Éditions Racine, en voilà un éditeur bien introduit chez les MR !
J’espère que les deux loustics qui ont ciré les pompes de l’illustre ont été payés. Faire ça gratuitement serait impardonnable. S’ils espèrent être remboursés sur la vente, ce n’est pas demain qu’ils paieront leurs loyers. A moins que ce ne soit un compte d’auteur et que Didjé va sortir ses biftons à la régalade : l’éditeur, les deux tourlourous de droite, RTL, la Libre, tout qui a pris sa part de l’entreprise.
Ce n’est qu’à Rome que les Augustes faisaient payer les arcs de triomphe au « bon » peuple. Il est vrai qu’en Belgique, les notes de frais ont parfois de drôles d’allures…
C’est chouette d’avoir à la botte un éditeur disponible par les temps qui courent. Essayez donc de leur filer un manuscrit aux gens des Éditions Racine, pour voir comment on va vous faire comprendre qu’ils ont autre chose à faire. Eussiez-vous été un nouveau Céline, un Flaubert, la réponse est toujours négative si on ne vous connaît pas dans un certain milieu.
C’est ce qui s’appelle faire une promotion sélective en littérature.

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Ce n’est pas interdit qu’un journaliste écrive sur un homme politique. Il y en a de talentueux et qui font ça très bien. Raphaëlle Bacqué du Monde s’y essaie parfois avec bonheur. Mais, elle ne fait pas une apologie. Elle n’écrit pas à la gloire de… Nos deux spécialistes de la brosse à reluire, oui !
Et dire que les Éditions Racine sont soi disant amateurs de « beaux livres » !
Reste qu’il faut trouver un langage moins direct à la traduction d’Assholes. Ces Américains sont des êtres frustres dont tout le plaisir consiste à dire « Putain » tous les six mots.
Nos Assholes sont beaucoup plus nombreux que notre trio de pointe belge. La vulgarité ça étonne, mais à un certain moment, ça lasse. Une classification s’impose. Leur désignation pose problème.
Le mot qui vient à l’esprit c’est connard. Encore qu’il désigne majoritairement des balourds en position de faire des boulettes, parfois aussi malfaisants ou simplement stupides, comme l’automobiliste qui en est un fameux et qui donne son nom aux autres au passage…
Nos connards ou nos Assholes - pourquoi pas les appeler Trouducs ? - vivent à nos crochets dans la fonction publique ou politique, sont avocats de naissance et cumulent les mandats. Ce sont nos morpions. Ils s’octroient des avantages grâce à leur position dominante. Ils sont persuadés d’être dans leur bon droit. Certains se prennent pour des monuments nationaux.
A l’écoute de leur propre gloire, ils restent sourds aux plaintes de leurs victimes.
Les Trouducs partagent les palmes de la nuisance avec diverses corporations pas toutes reconnues.
Certaines ont affaire à toutes sortes de milieux. Parfois dans des commissariats, des inspecteurs, qui manquent de manières, les traitent de sales cons !
Le Trouduc supérieur n’y va jamais, bien entendu. Il n’a pas besoin d’y gueuler « Vous savez qui je suis ». Vous pensez, c’est le Trouduc supérieur qui fait la loi !...
C’est même écrit dans le livre…

Commentaires

Il y a de temps en temps des Trouducs supérieurs qui sont invités dans des commissariats. Guéant cette semaine. Il y a eu ceux de Charleroi, Anne-Marie, Fournaux. Quand on a présidé le Sénat, on ne se présente pas.

" Trou du cul, asshole ", vous me décevez, cher RICHARD III en tombant et vous abaissant , dans une chronique, au niveau de la scatologie de journalistes en manque de lecteurs.

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