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Match entre PS

La FEB, les Clubs patronaux, les partis dits traditionnels se retiennent d’en parler avant le 25 mai, cependant l’idée est en l’air, en imitation à Pierre Gattaz, le patron du Medef : la création d’un salaire « transitoire » dédié aux jeunes qui débutent dans la galère à la recherche d’un emploi.
Au PS on jure qu’il faudrait passer sur les corps des hautes personnalités du parti, mais les bruits de couloir disent bien qu’une farouche opposition à cette idée ne prendra corps que si le PS n’entre pas dans la combinaison du prochain gouvernement.
On connaît la passion d’Élio pour le pouvoir. Il se voit bien prolonger son désastreux gouvernement par un autre à cause de la résignation des partis à remettre ça, dans l’urgence de faire barrage à Bart De Wever.
Alors oui, comme le PS a mis en marche la machine à broyer les chômeurs, le PS est prêt à accepter l’idée d’un salaire intermédiaire au salaire sous le minimum pour les débutants. Et si c’est le Prodige de Mons qui est aux manettes, oui, le PS fera le nécessaire, dans la douleur et le désespoir, certes, quitte à envoyer Laurette Onkelinx nous expliquer que « c’est ça ou la fin de la Belgique », mais ce parti non seulement se ralliera à l’idée, mais au gouvernement, il en établira les Arrêtés.
Les abonnés du PS au Club Lorraine s’en sont déjà ouverts à la tribune. Mais c’était il y a six mois, quand Rudy Demotte était encore sous le charme de la méthode allemande de gestion du social. Madame Merkel retrouve une certaine modération en s’associant avec le Parti social-démocrate (Sozialdemokratische Partei Deutschlands). Elle décide d'un salaire minimum de 8,50 euros bruts de l'heure, sous la pression du même parti qui, avec Gerhard Schröder, avait déblayé le terrain des scrupules jadis, ce dont profite encore ladite Merkel !
Ces positions des partis socialistes d’Allemagne, de Belgique et de France, montrent surtout une chose, l’extraordinaire malléabilité des élus socialistes de ces pays depuis qu’ils ont abandonné le principe de la lutte des classes, pour se lancer dans un néolibéralisme qui fleure bon les notabilités à gagner au centre droit.
Di Rupo, Hollande et Schröder ne sont guère éloignés l’un de l’autre.
Valls, ce 16 avril a pourtant marqué des points par rapport au PS belge. À la sortie du Conseil des ministres, il a annoncé quelques mesures dont Di Rupo aurait à s’inspirer s’il était reconduit dans le futur gouvernement ou à combattre s’il était dans l’opposition, à savoir le gel des prestations sociales et des pensions, le gel des salaires des fonctionnaires sur le dernier point d’indice, la réduction des aides aux collectivités locales, la fusion des Régions et des réductions sur les dépenses de santé et de remboursement des médicaments.
Si cela n’est pas de l’austérité... Qu’est-ce que c’est ?

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Sa grandeur montoise doit être impatiente de ne pas pouvoir en faire autant tout de suite !
Heureusement pour nous et malheureusement pour nos « élites », cette fluidité, ce manque de principe, cet amour du pouvoir coûte que coûte, paieront de moins en moins dans l’avenir et dans les urnes.
Le peuple est fatigué des beaux discours sans suite, des renoncements successifs, des mascarades honteuses, des ponctions continuelles des sous des petites gens.
Que risque le PS à la longue ?
De passer pour le kapo du fric et des friqués.
En France, le PS n’incarne plus la gauche. Ce parti a choisi de défendre le capital. Ses élus glissent vers la classe moyenne et le centre. Bon, d’accord. Mais alors qu’ils le disent.
Ils croient rester dans l’ambigu et ainsi éviter une scission du parti.
Ce sera justement la fonction de Jean-Christophe Cambadélis, nommé « arbitrairement » intérimaire par François Hollande au secrétariat de la rue Solferino en remplacement de Harlem Désir, exfiltré pour insuffisance et nommé secrétaire d’État aux affaires européennes.
La mission de Camba ? Éviter des soubresauts de ce grand parti malade, lors des prises de cigüe qui vont venir à l’occasion des purges dans l’État pour trouver au minimum 50 milliards d’économie, d’où son idée d’un grand congrès-débats fédérant à nouveau les déçus.
Alors, pour en revenir à nos gamins belges sortis sans diplôme ou presque des techniques, faudra-t-il aussi se battre contre Élio et sa hantise monarchiste pour éviter de descendre en-dessous du salaire minimum ?
C’est marrant tout de même d’entendre Laurence Parisot l’ex patronne des patrons français parler de cette réforme comme une "logique esclavagiste", alors que Pascal Lamy (PS), l'ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), soutenait l'idée de "petits boulots" payés en-dessous du Smic.
Je crois que l’électeur de gauche français ou belge en a marre de la social-démocratie qui n’est rien d’autre qu’un office de placement des « camarades méritants » dans une politique libérale.
Ce « ras-le-bol » ne sera pas encore payant ce 25 mai en Belgique, mais tôt ou tard, le PS en fera les frais, comme c’est le début en France. La casquette annoncée du PS français aux européennes est le prélude de ce qui attendra les successeurs du génie de Mons, quand la gauche en Belgique se réveillera.

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