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On a gagné !...

Drôle de déglingue du travail qui vaut de moins en moins cher, produit par des travailleurs qui - dit l’Haut-Lieu - coûtent de plus en plus.
Le point d’orgue pour l’Europe de ce rapport mal barré entre le capital et le travail, c’est la Grèce avec une dette qui a servi jusqu’à présent à limiter les dégâts et à faire croire que la pauvreté n’est pas si grande. Le décor a été abattu. Le théâtre s’est envolé pour Bruxelles et la sanction est tombée. La misère est désespérante, l’État est exsangue, les gens sont sans travail et sans revenu et les fonctionnaires, quand ils sont encore payés, c’est avec deux mois de retard.
Le berceau de la civilisation est à la merci des banques, vendu à l’encan les agoras ne retentissent plus que des clameurs de gens qui crient famine. Les archontes en faillite, c’est la vraie gauche qui prend la suite et tente de rallumer les flambeaux.
Mais d’autres pays ne sont pas sortis d’affaire, on pense à l’Espagne, au Portugal, à la France même, bref à un peu tout le monde sauf pour l’Allemagne et les pays scandinaves.
Mais qui dit économie globale, dit aussi catastrophe globale.
L’Amérique du Sud est aussi sur la charrette des cures d’amaigrissement dans des pays où l’obèse ne court pas les rues.
Selon l’État argentin, le pays est dans l'impossibilité d'honorer l’échéance au 30 juin de sa dette, en plein « Mundial » !
Les USA sont montés aux créneaux, rendant exécutoire la condamnation de l'Argentine, obligeant le pays à rembourser 1,4 milliard de dollars à deux fonds spéculatifs, dans un litige lié à la faillite du pays en 2001.
Cette décision rend impossible le prochain paiement à New York des créanciers de l'Argentine ayant accepté la renégociation de la dette du pays, c’est-à-dire ceux qui ne font pas partie des requins des fonds spéculatifs.
Si l’Argentine procède à ce paiement, les autres fonds spéculatifs pourraient exiger le même traitement et c'est 15 milliards de dollars supplémentaire à régler ! Un remboursement aussi important est impossible, quand la banque centrale d'Argentine n’a que 28,5 milliards de réserves en dollars.
Un défaut de paiement, comme l'a rappelé Standard and Poor's, c’est le toboggan grec. Des taux qui s’envolent, des prêts contre de solides garanties et des ventes de patrimoine. Alors que l’épargnant européen est à presque 0 % d’intérêt dans les banques, les fonds spéculatifs oscillent entre 7 et 10 % ! Le cas argentin est suivi de près avec autant d’attention que celle que les peuples portent actuellement au « Mundial » de foot. Les grands argentiers du globe craignent que les créanciers refusent tout compromis avec les Etats en difficulté dans l'espoir de récupérer l'intégralité de leur dû.

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La France marque son cinquième but et demain nous jouons contre la Russie.
Alors, qu’est-ce que vous voulez que ça foute aux gens de savoir que leur boulot ne servira plus bientôt qu’à payer les dettes de l’État ?
Les footeux mettent plus de drapeaux aux fenêtres au 22 juin, qu’on n’en aura jamais vus un 21 juillet. Comme quoi, la patrie ramenée à un terrain de foot, est encore plus rétrécie que celle de Bart De Wever, qui voulait seulement la réduire à la Flandre !

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