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Bart, l’honneur de la gauche ?

Après les délicates missions d’épandages des portefeuilles à Bruxelles et en Wallonie, le fédéral s’apprête à donner naissance aux jumeaux Michel et Reynders, les atlodymes du MR. Que la suédoise s’appelle la kamikaze ou inversement, nous verrons si la Belgique, enfin dirigée par des responsables comme ils l’affirment, sera en mesure d’exiger de ses administrateurs siégeant au Conseil de BNP Paribas, de rendre des comptes à la Nation.
C’est bien beau de prévenir qu’on va tous mouiller la chemise et passer sans voir une sacrée brouettée d’euros qui nous aurait allégé la tâche..
Le Fédéral est le premier actionnaire de cette banque. Abandonner du beau pognon pour protéger nos administrateurs nommés par les partis politiques sous prétexte d’épargner de nouveaux soucis à BNP Paribas, c’est ce qu’a fait Élio-la-combine jusqu’à présent.
L’amende de 8,9 milliards de dollars reste en travers de la gorge des petits porteurs, d’autant que les beaux messieurs qui ont abouti à la connerie du siècle, pire que celle de Kerviel, condamné lui à deux ans fermes, poursuivent toujours leur brillante carrière dans les étages de la banque, en peaufinant leurs pécules en cas de sortie prématurée.
Il faut dire que ces intellectuels irremplaçables, tous plus distingués les uns que les autres, sont plus ou moins proches de l’actionnaire principal et pistonnés sur les moquettes triple laine, par la grâce des partis belges.
Cela pourrait être un test pour Bart De Wever au gouvernement kamikaze. L’homme qui se vante de respirer la droiture et la loyauté et qui incarne la Flandre éternelle, s’il laissait aussi ces ballots de BNP Paribas d’encore s’occuper du pognon des Belges, il se ravalerait au rang des magouilleurs qu’il dénonce.
Des voix s'élèvent, pas beaucoup, dans le monde politique pour remettre en question la participation belge au sein du groupe bancaire, que je sache, on n’y a pas encore entendu la sienne.
Selon une technique éprouvée par deux années de législature, Élio Di Rupo a fait du patin à roulettes sur les parquets du Palais Royal et a serré les mains des financiers dans des poignées à n’en plus finir, sans jamais aborder la question.
Le stoïque speakerin abandonné par Darhmouch devant les caméras d’RTL ne se lamentait-il pas encore ce soir sur le paiement désormais douteux des pensions à l’orée de 2020 par manque d’une aumône de 3 milliards, alors que la banque dont nous sommes actionnaires en allonge deux fois plus à l’État américain, sur une connerie de ses CEO !
À l’aune de la dette de 8,9 milliards de dollars, si on pouvait en récupérer une pincée, voire sur les enveloppes de départ des CEO américains du groupe, nos petits vieux en auraient la larme à l’œil de gratitude. Pour le coup, Bart De Wever et Charles-le Chauve qui deviendrait aussitôt Charles-le-Grand, passeraient pour des héros.
Mais voilà, de nature fanfaronne et couarde le parlementaire, une fois au gouvernement, redouble de prudence, d’autant que la droite flamande et la droite francophone ont un tel respect pour ceux qui ramassent du fric, que, la chose paraît improbable. Par extraordinaire, s’ils le faisaient, ils démontreraient qu’ils sont plus à gauche que Di Rupo. Tout l’échiquier politique en serait bouleversé. C’est dire l’événement.

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L’engeance des CEO bronze sur notre compte, le prend de haut, nos speakerines mouillent leur petite culotte rien qu’en prononçant les noms de nos banquiers chéris. Avec des tronches de premier de la classe et des bagues d’émir, ces gougnafiers portent des costumes en cachemire, entourés de stars, et pourtant, hors langage universitaire, ce n’en sont pas moins des cons !
Ils ont réussi d’un seul coup à faire fondre le capital de la banque de 10,3 % !
Ce n’est pas rien. L’intérêt des Belges exigerait que la direction se constitue partie civile et porte plainte contre les responsables de tous niveaux, y compris les mandataires sociaux anciens ou actuels.
Mais Elio est bien trop occupé avec son complice Magnette pour mettre en boîte les Wallons. Et les nouveaux, nul ne sait s’ils le feront.
Comme quoi, les gens de gauche attendent que Bart monte aux créneaux et fasse le nécessaire… Bart sauverait l’honneur de la gauche… du jamais vu !

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