« Une affaire d’hommes ! | Accueil | Une opposition saprophyte (1). »

La couenne à Véro !

Curieuse époque, l’art de tuer le temps a considérablement évolué. Les internautes se lâchent sur des tweets. Certains/es montrent leurs fonds de commerce pour des anatomies comparées, à des amateurs de webcam. C’est très à la mode d’en déballer plus qu’il n’est permis sur la voie publique. Les admirateurs sont lointains et s’il y a tromperie à l’étal, personne n’ira vérifier.
Les rencontres + si affinité se postent à longueur d’année sur les nombreux sites spécialisés. Pourtant la solitude est le premier problème. Le capitaliste est solitaire. La plupart ne le sont que par intermittence. Dans électronique il y a nique.
Les rares instants où ils sont seuls, les internautes sont désespérés. Alors, ils se tapent un rassis médical par images analogiques récurrentes. L’adjuvant se résume aux exploits d’une couguar retapée à la silicone. La belle éponge trois gars d’un seul coup de langue. Les championnes bâfrent à s’en mettre jusque dans les trous de nez !
Les castings de cul sont aussi variés que les films pornos. Les « bêtes » de sexe à petits budgets s’y font remarquer par la modestie de leurs attributs. Les défonceurs de portes depuis longtemps largement ouvertes sont plutôt californiens. On les voit, entre deux performances, bronzer sur les plages leurs gros braquets de déménageur. Même au repos, les braquemarts restent imposants.
La porno ruskoffe se repère à la vodka nécessaire aux Russes moyens dès le saut du lit. Le breuvage sacré ne détruit pas que le foie des mâles. Les malheureuses des quais à cent roubles de la Neva tentent l’exploit de conserver l’asticot qui fond en bouche, c’est tout à fait désolant dès la deuxième prise. On met ça sur le frisquet de Pieter, mais bon…
Nouveau branché sur le sexe import/export, « watsyourprice.com » en français « quelesttonprix.com » permet aux évanescentes légalement majeures d’arrondir leurs fins de mois, en se tapant des vieux friqués. C’est le selfie tendance, qui fait le tarif des petites gâteries.
Voilà pour la vue sur cour, en façade, on n’assiste pas à une libéralisation des mœurs.
Ce serait même le contraire. Les belles manières s’effilochent, restent les pruderies d’escarpin dans les beaux salons, encombrés dorénavant des socialistes qui ont réussi. Les riches croient que minauder, c’est sourire à demi.
Le public du foot, du porno et de la bouffe est le reflet d’une population assottée par les moyens audio-visuels et qui craque en croyant se singulariser. Ce n’est pas la vulgarisation, mais la vulgarité qui prend le dessus.
Sous prétexte de faire une bonne action, on se fait verser un seau d’eau sur la tête. C’est la preuve que le public raffole plus de l’exploit stupide, que de la bonne action sous-jacente.
Le romantisme n’est plus dans le geste retenu et l’intention suggérée, mais dans le corps à corps. C’est quand on n’a rien à se dire qu’on coïte le mieux.

2jkl.jpg

Celui qui dit « de mon temps, cela ne se passait pas comme ça » est un vieux schnock qui ne faisait des cochonneries qu’au bordel. Depuis que le bordel est ouvert 24 h sur 24 sur la Toile, le self service est roi. Le pervers est tout surpris d’être dépassé par les événements. Dans les discothèques, il n’a même plus le plaisir d’une lente progression de ses instincts cruels. C’est lui qui se fait presque assommé, quand il traîne trop à montrer ce qu’il sait faire.
Les stars de Cannes ont beau tortiller des fesses, dévoiler les détails croustillant de leur anatomie, les vraies vedettes sont celles qui se ruent chatte à l’air dans des bouts d’essai qu’on revoit sur des sites gratuits. On les passe en boucle derrière la Croisette, sous les échafaudages de Canal +.
C’est tellement couru qu’on risque d’y rencontrer une voisine de palier, mère de famille avec trois enfants. Elle fait la double ? interroge un émule de Jean-Luc Godard.
– La tienne, elle est bonne ou quoi ?
– Ouais elle fait la double, quoi. Mais pas plus gros qu’un chibre de douze, quoi… rapport aux sphincters sensibles.
Les journaux sérieux ne sont pas en reste. Pour ceux qui passent pour pudiques, il faut lire entre les lignes des horaires des messes, la fleur des pois de la partouze en 3 D.
Retiré du vase d’un WC un papier flottait : « Celui qui partageait secrètement la vie de Véronique Pirotton depuis un an au moment des faits semble détenir des informations cruciales pour l'évolution de l'enquête. Selon lui, l'épouse de Bernard Wesphael s'était rendue à la mer pour "souffler" un peu quand "l'autre abruti (sic) a débarqué. L'amant de Véronique Pirotton avoue vivre des moments difficiles depuis la disparition de sa compagne et admet subir au quotidien les conséquences de cette affaire ».(Journal La Meuse, jeudi 28 août 2014)
Traduisez par « Les ménages modernes, c’est pas funy. L’amant de la défunte avait bien le droit de la tirer, puisque la gourmande était d’accord. Qu’est-ce qu’il avait à foutre, le cocu, à s’amener sans prévenir, alors qu’elle était schlass et assez grande pour dégueuler sa dose seule dans les toilettes. Elle avait pas besoin de la Gauche en personne pour lui serrer le quiqui, le glaviot qui passe pas, on en a vues qui calanchaient pour moins ».
Il ne reste plus qu’à demander au libelliste, si, dans ses jours de grande forme, Véro faisait la double, à celui qui clame son infortune dans les gazettes. Dans une édition précédente, le même torchon nous balançait que Véro avait rencontré sur le Web, le délicat baiseur masqué.
Prochain article : B.W. se serait fait choper la rondelle dans une prison de Bruges. Par Jean-Marie Lepénis, 17 au repos, 26 et demi au travail. Troisième étage de la Maison de la Presse.
Non mais, sans blague, dans quoi on descend ?

Commentaires

Dites. Comment connaissez-vous aussi bien la taille du sexe de M.Jean Marie ?

Poster un commentaire