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Les consensuels.

Ce n’est pas le moment d’en faire deux mots. Les consensuels resteront soudés l’un à l’autre, selon la volonté de MM. Kris Peeters, souriant et sûr de lui et Charles, le Louis II de la famille Michel.
Des bruits circulent sur les intentions des deux kamikazes. Le coup classique : pour savoir l’effet d’une mesure envisageable, les deux mariolles s’arrangent pour laisser traîner des papiers ou font des confidences à des collaborateurs qui ont leurs petites entrées au Soir ou à la Libre. Ainsi, deux ou trois jours plus tard, pas encore trop abîmé aux canettes de bière avant le match de foot télévisé, l’électeur potentiel émettra son avis entre deux rôts.
On s’épargne une enquête d’opinion.
Nos deux kamikazes ont laissé traîner des papiers drôlement revanchards sur une catégorie de gens qu’ils accusent presque d’avoir provoqué le désastre du pays : les chômeurs !
C’est bien une défense du bourgeois de s’en prendre aux petits dès qu’un mauvais vent menace son portefeuille. De quoi ? Comment ? À cause de la chienlit, les notables se verraient presque obligés de diminuer leur train de vie !... Peeters en étouffe, le Schpountz en étrangle et Reynders, derrière les beaux masques avec sa tête de pousse-au-crime, en rajoute.
C’est le symbole, oui madame, le chômeur !...
Et ils vont passer des heures sur le moyen de dénoyauter le fruit en lui laissant son apparence, alors qu’ils pourraient récupérer des milliards ailleurs, sans mettre des dizaines de milliers de personnes dans le dénuement complet.
Ils sont comme ça, surtout quand ils sont minoritaires, nos libéraux. Ils se vengent qu’on n’ait pas voté pour eux. Ils font leur petite démocratie à part.
Bah !... il y a trente-six manières de retirer le pain de la bouche des gens. Tant que le pauvre bougre l’ouvre comme chez le dentiste, le duo pourra jouer avec ses nerfs. On voit d’ici Louis II en tablier blanc, la curette à détartrer à la main…
À la rentrée, un minoritaire au pouvoir, malgré l’électeur, s’apprête à faire virer le pays wallon à droite, au nom de la démocratie ! Déjà que ce n’était pas fameux avec le PS…
Louis XVI est passé à la guillotine pour moins que ça !
La haine du pauvre est telle, qu’il se pourrait que Louis II engage quelques centaines de fonctionnaires supplémentaire, afin d’enquêter sur les revenus des allocataires sociaux ! Il n’y a pas pire charognard qu’un type qui vit des libéralités du peuple, ce qui est le cas de ce parlementaire libéral. Qu’est-ce qui différencie Charles Michel d’un chômeur ? Ne sont-ils pas tous les deux « payés » par la collectivité ?
Et dire que le gouvernement n’existe pas encore et, voilà qu’il actionne déjà ses mandibules à nous faire peur…
La « Libre » rappelle les propos de Jan Jambon de la N-VA en campagne électorale « il avait plaidé pour une évaluation des ressources des allocataires après trois ans de chômage avant de préciser qu’il ne s’agissait nullement de forcer les chômeurs à vendre leur maison. »
Les syndicats qui servaient et servent encore à payer les indemnités de chômage, ce service « à la clientèle » leur serait retiré. On se demande si le Suédois n’a pas perdu l’esprit. Mais, c’est ça qui retient encore le pauvre type d’envoyer son délégué syndical aller se faire foutre, et les chefs avec lui, empêtrés dans la franc-maçonnerie de la social-démocratie. Qui va distribuer des tranquillisants à l’enragé de la rue ? C’est alors qu’il va être dangereux pour le pouvoir, bougres d’ânes de formateurs.

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Louis II n’en a pas pris conscience, un peu par son zèle et son envie de faire plaisir à Jan Jambon, mais sans la prise en charge avec avocat possible, pour la négociation des préavis et le paiement des chômeurs, à quoi le syndicat sert-il encore ? À rien !
Alors que son rôle essentiel serait de foutre le bordel dans cette fourmilière de pourris !
Seront-ils obligés de se bouger le cul au sommet des hiérarchies socialo-syndicale ? Si c’est grâce à Charlot, alors chapeau, vive le MR !...
Il se peut aussi que Papa Loulou ait montré au fiston, vers quelle catastrophe il poussait le parti et la famille Michel, d’où la surenchère pour sortir de l’impasse, la tête haute, tandis que même Jan Jambon s’écrierait : Nee, het is te veel !...
Le reste est gratiné : préretraite, allocations supplémentaire, bidouillage des pensions, un vrai cocktail pour dessoûler l’électeur moyen et le faire sortir de la grange une fourche à la main.
Charles le Suédois a oublié une dépense indispensable, s’il veut mettre en place son arsenal anti peuple : s’adjoindre un renfort de policiers pour sa garde personnelle. On ne sait jamais, quand on tombe soi-même dans la provocation, l’enfoiré serait capable de susciter d’autres vocations kamikazes que la sienne !

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