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Lu ou pas lu ?

Bien entendu, je n’ai lu que des extraits du livre de Valérie Trierweiler « Merci pour le moment », je compte bien en acheter un exemplaire sans préjuger de ce que cette lecture m’apportera. Cette répulsion collective des politiques qui tous disent ne pas le lire est suspecte. Bien sûr qu’ils le liront tous, autrement ce ne serait pas des bêtes de pouvoir avides de se renseigner sur des collègues exposés, des détails à savoir, etc. mais c’est plus commode de se pincer le nez et de rester dans le vague d’une réprobation discrète.
Ma première impression des extraits tient surtout dans l’effet sur l’opinion de la force de frappe du mot composé « sans-dents ». Que Hollande l’ait dit sans le penser par l’effet de sa causticité naturelle, c’est possible. Il ne l’aurait pas dit et aurait été de l’invention d’une femme jalouse, cela aurait été pareil.
Que le « bon peuple » soit grâce au mot un peu ou complètement dégrisé de ses faux grands hommes, c’est le déniaisement qui compte. Enfin, que la placidité socialisante du Wallon moyen en soit ébranlée, lui qui a un œil sur Di Rupo et l’autre sur Hollande, c’est aussi bon à prendre.
Oui, le livre de Trierweiler est un brûlot en ce sens.
Pour l’opinion. Hollande est un homme fini à 86 %. Le socialisme libéral a du plomb dans l’aile.

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Que certaines histoires soient outrées, que le trait soit par moment forcé, sans doute. Enfin, on peut être une bonne journaliste à Paris Match ou ailleurs et ne pas avoir de style, ni le souffle pour mettre sur le marché un pavé de trois cents pages. Encore une fois, je ne l’ai pas lu et je n’en sais rien. Comme les critiques sont les bonniches du pouvoir, je m’en méfie et je ne tiens jamais compte de leurs considérations sur des livres de ce type.
Cela jette seulement un éclairage sur les Maisons d’Éditions, plus prompte à flairer la bonne affaire que débusquer un bon écrivain. Du reste la caractéristique de ce genre d’édition, c’est que sans avoir lu le manuscrit, on tire de suite à 200.000, sur la seule réputation de l’auteur et le sulfureux de son sujet.
Qu’importe, outre la leçon politique à tirer qui transparaît sous la plume de Trierweiler (d’après les extraits), une jalousie de femme révèle la petitesse d’esprit des gens que le « bon peuple » célèbre en surhommes.
Le décalage entre ce qu’ils sont et ce que nous croyons qu’ils sont est un des éclairages majeurs de ce livre. Ce voyeurisme dont on accable tant les transgenres que sont les fouilles-merdes des puissants est un voyeurisme salutaire. Il désinfecte les rapports entre eux et nous. Enfin, on s’aperçoit que ces puissants sont des parasites pour la plupart et qu’il serait urgent de réfléchir à une autre façon de trouver des talents pour une autre démocratie.
Parce que les réformes, les Français comme les Belges ne sont pas contre. Ils y sont même favorables. Seuls les élus par leur attitude et leur façon d’en faire payer le prix aux Petits y font obstacle. Tout le monde sait que leurs réformes n’en sont pas vraiment et qu’ils essaient de nous faire porter le poids de tous les malheurs. Alors que les pires viennent d’eux, de leur bourgeoisisme et de leur interprétation personnelle de l’économie.
J’achèterai la semaine prochaine chez Pax le livre de Valérie Trierweiler, aussi mauvais soit-il, et malgré mon goût de l’atticisme des bons auteurs. Je le ferai d’autant plus volontiers et à visage découvert, que nos créatures de pouvoir auront envoyé leurs chauffeurs pour se le procurer en douce, tout en ayant l’air de passer à côté en se bouchant le nez.

Commentaires

Seuls les "créatures de pouvoir" et d'autres imbéciles, des fouilles-merde et un "chroniqueur voyeur" ont acheté ou achèteront ce torchon pour réveiller la quiétude de leur slip.

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