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Le croc à phynance selon Callataÿ

Le Monopoly-system « everything to me nothing for others » a amené les Occidentaux à cumuler les dettes souveraines, c’est-à-dire d’État. Elles se gonflent, en outre, des dépenses d’Administration et du coût de la démocratie par délégation. Cette dernière n’est pas gratuite. Elle n’a que faire des restrictions générales. On aboutit en 2014 à une phase absolument inédite du jeu : un remboursement impossible des États pour sortir des griffes des financiers !
Plutôt qu’entrer dans des arguties d’experts, si on voyait ça d’une autre manière ?
En gros, cette dette est le résultat d’un déséquilibre entre le rendement du capital et celui du travail. C’est le riche qui prête au pauvre, l’argent qu’il a gagné sur le travail de ce dernier.
Plus le travail est mal payé, plus la plus-value augmente.
Le cash énorme qui s’en dégage trouve un dépôt sûr dans les besoins croissant des États.
Pourquoi ?
Parce que des paquets énormes d’argent ne peuvent s’investir que chez des emprunteurs qui ont des garanties pour de gros besoins : les États !
Un État ne fait pas faillite. Il possède des biens considérables. Vous imaginez une vente à l’encan des peintures du Louvre, la Joconde chez Bill Gates ? Des solidarités lui tiennent lieu de garantie, jusqu’à plonger ses nationaux dans la misère. Le FMI veille. L’Europe bancaire s’affaire. Même à taux « d’ami », l’État c’est du sûr.
Des types du genre d’Etienne de Callataÿ montent l’eau vers le bassin supérieur qui redescend naturellement dans le bassin inférieur. La pompe Callataÿ refait le circuit, etc. Le bassin du dessous se débrouille pour maintenir le niveau. Pendant le cycle, l’évaporation du précieux liquide est importante.
Aucune organisation n’est possible. Les fontainiers à ce niveau ne sont pas associés, mais concurrents. C’est pour cela que le système court à sa perte et le monde avec lui. La pompe en marche, nul ne peut l’arrêter, et surtout pas Étienne. Mathématiquement les pauvres sont destinés à l’être davantage, comme les riches à être plus riches, par le même effet produit.
Les partis socialistes, en abandonnant l’intérêt général pour suivre la loi libérale ont commis une grave erreur d’appréciation et finiront par s’en mordre les doigts, quand il sera trop tard.

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À ce malheur s’en attache un autre. Un aréopage coûteux d’individus (parce qu’il faut organiser la démocratie) s’exonère du circuit grâce à une vampirisation de l’effort collectif. Ce n’est pas le chômeur qui coûte cher, mais Didier Reynders. Si le premier ne travaille pas et se neutralise, le second est contreproductif au vu des résultats.
Dans l’immédiat, non seulement la dette ne diminue pas, mais au contraire, nos efforts semblent être inutiles. Le chômage augmente tandis que 20.000 Wallons sont menacés d’être exclus dès janvier 2015, suite à la décision du gouvernement Di Rupo de « sortir » du système ceux qui n’auront pas assez travaillé pour prétendre à des allocations complètes.
On aura beau dire, que Di Rupo joue les casseurs au bal de la Suédoise et que Thierry Bodson du syndicat chauffe la salle, c’est du pipo.
Jean-Luc Mélenchon a raison, pour la France et pour l’Europe : il faut taxer les riches et leur prendre tout au-dessus d’un certain taux, nationaliser les grosses boîtes qui veulent s’enrichir davantage en partant à l’étranger et voir qui avance les biftons aux États endettés.
Il faut sabrer dans les revenus allouer aux représentations des citoyens, servir l’État n’est pas un métier, c’est un sacerdoce ; plafonner les pensions à 3.000 € maximum et augmenter les plus basses, nationaliser les banques (on aurait pu les racheter pour une bouchée de pain en 2009) et donner à la liberté d’entreprendre au niveau des petites entreprises et de l’artisanat les moyens financiers qu’on leur refuse.
Pour cela il faut deux choses, la première : le socialisme libéral doit dégager. La seconde, il faut que les cocus du système capitaliste comprennent qu’ils le sont. Il faut leur enlever de la tête que nous devons bosser davantage pour nous en sortir et courir à nouveau vers la prospérité. Enfin, que les gens retrouvent le chemin de la solidarité.
Le capitalisme tel que nous le vivons détruit non seulement les gens, mais aussi l’environnement. Nous sommes en danger, la planète aussi.

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