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Lui ? Il va très bien.

Ainsi, c’est à cause de Reynders et des magouilles des Michel au MR qu’on a perdu une semaine de négociations pour la création du nouveau gouvernement !
Ah ! ces affairistes, comme ils se foutent de la Nation.
Rendons à César… Le Soir est le seul journal national de grande diffusion à soulever le malaise au MR, après le ratage du parachutage de Didier Reynders à l’Europe.
Les autres journaux ont volontairement tourné le dos au mini drame pourtant visible à la dernière réunion du parti bleu. Didier Reynders y a donné le change, mais il a été pris par les « nez » (comme on dit chez les parfumeurs) pour un loser. Les « bons camarades » se sont rapprochés de Charles Michel, du coup en position de rival vainqueur.
Curieux, tout de même, cette frilosité des journaux qui ont la mission d’informer le public ?
C’est tout de même important de comprendre l’animosité qui règne au sein d’un grand parti, à propos de rivalité, quand ce parti va être le seul d’une coalition fédérale à représenter près de la moitié des Belges !
On dirait quasiment que cela ne concerne pas l’électeur et que la chose relèverait de l’intime ! Ce n’est pas une affaire d’alcôve, mes chéris, mais d’une cuisine intérieure. Les Belges souffrent de la malbouffe due à la particratie ! Vous essayez d’embellir le tableau. Ils voudraient savoir pourquoi ?
Ou alors, on n’ose comprendre. Vous êtes prompts à dénoncer certains partis et vous en oubliez d’autres. Alors, vous n’êtes pas une presse « neutre et pluraliste », mais d’affreux sectaires.
Cet isolement de Reynders est un signe.
Allons-nous assister à l’effondrement de l’ex homme fort liégeois ?
D’habitude un effondrement se fait toujours au profit de quelqu’un dans le clan de celui qui perd des points. Un leader s’effrite, un autre s’élance. Or, dans le cas présent, Reynders apparaît bien seul. Il fait un peu penser à Hollande, victime de son ironie mordante (les sans-dents), Reynders a toujours eu le mot qui fait mal. En politique, c’est un handicap de manier l’ironie, d’avoir la dent dure, comme on dit, toujours en pensant à Hollande.
Plus fourni est le clan d’en face, avec des ralliés du genre de Gérard Deprez qui depuis que Reynders a voulu le déboulonner de son siège de député européen, lui voue une haine recuite au charbon de bois des digestions difficiles.

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Rongé par son ambition, Reynders a-t-il eu tort ou raison de quitter Liège ? Il n’y a pas laissé que des amis, ni un grand souvenir. Christine Defraigne lui réserve toujours un chien de sa chienne.
Ce sont les gazettes libérales, les interviews sur interviews qui l’ont fait comme ça. Trop adulé, trop sollicité, mais aussi trop entendu pour pas grand-chose, Reynders le magnifique n’était, comme beaucoup d’autres dans son cas, qu’une baudruche surdimensionnée, un produit de Jean Gol, comme son rival historique Louis Michel, d’ailleurs.
Sa notoriété, un peu surfaite, est le résultat d’un manque d’hommes capables de lui tenir tête. Reynders, c’est le Monsieur Prud’homme d’une Belgique en pantoufles.
Le clan Michel va-t-il triompher ? Ils ont le triomphe modeste ou plutôt cache bien leur immodestie. Charles Michel, c’est presque, Chimène dans le Cid de Corneille ou la vengeance de la mort du père. Encore que le vieux Michel se porte bien et fait toujours du chiffre à l’Europe où il arrondit son compte en banque, avec la régularité du réélu perpétuel.
Une qui a choisi son camp et qui le fait savoir, c’est Françoise Bertieaux, la colonelle du groupe MR à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Elle le clame à qui veut l’entendre : Charles Michel est la personne indiquée pour être le futur premier ministre. Elle s’est exprimée en ces termes au bureau élargi du MR de ce vendredi.
Les derniers grognards de Reynders lui ont fait remarquer que ce n’était pas encore l’heure d’un pareil débat. De façon inattendue le chef de groupe wallon et négociateur fédéral, Willy Borsus était du nombre des partageux, plutôt inquiet de voir les Bruxellois faire tache d’huile partout où il est possible de ramasser quelque chose.
"On est dans le calme et la sérénité, on travaille sur le fond", a expliqué le chef de groupe bruxellois, Vincent De Wolf. (Le Soir). En clair « on ne sortira pas les couteaux tout de suite ».
À l'issue de la réunion, Reynders avec son sourire figé des soirs de grande détresse a commenté la situation générale, par évoquer la sienne, plus importante à ses yeux, au point qu’il en croit tout le monde persuadé. « Je vais très bien".
Le connaissant, ce n’est pas bon signe.
Cher Didjé « je vous prête mon bonjour », mais je n’en crois pas un mot.

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