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Les riches contre les pauvres.

Une droite respectueuse des « droits et devoirs » du système libéral, plutôt que du citoyen, s’installe sous le patronage d’une Europe navigant dans les mêmes eaux.
Aux efforts des autres partenaires de l’UE, la Belgique joindra les siens dans une parfaite orthodoxie, donc sans originalité, menant une politique de régression sans précédent du modèle social.
Alors, savoir si on sera drivé par la Suédoise ou la Kamikaze, quelle importance ?
Nous avons devant nous une droite « classique » qui peut à la fois être extrême ou laxiste selon les circonstances et les caractères mous ou bien trempés de ceux qui sont aux affaires.
Le but de ce gouvernement est donc l’équilibre des budgets par le détricotage des droits et des usages obtenus par plus d’un siècle de lutte syndicale, sur le temps que les classes possédantes « susceptibles de favoriser l’emploi » voient un accroissement de leurs profits et de leurs privilèges. Le programme Michel pourrait être celui de Coca-Cola ou d’Arcelor-Mittal.

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Ces gens voudraient aboutir à un service minimum à la SNCB, c’est-à-dire toucher au droit de grève ; instaurer des travaux d’intérêt général pour certains chômeurs reprenant la tradition médiévale d’un droit féodal de corvées ; relever l’âge de la pension dont Bacquelaine minimise l’importance négative sur l’emploi des jeunes ; procéder à un saut d’index sauf pour les petites pensions (sans préciser lesquelles) ; un soutien financier aux entreprises ; des privatisations d’entreprises publiques (le dada du MR) ; des coupes dans les budgets de la fonction publique et de la santé ; des économies dans la gestion des dotations des membres de la famille royale, ce qui serait une bonne chose si on incluait la liste des professions qui devront faire des efforts : les parlementaires, les hauts fonctionnaires, les membres du gouvernement et quelques professions libérales réglementées.
Du coup voilà les partis de droite et le patronat doublement satisfaits.
On va mettre à mal les soins de santé, l’éducation, aggraver la précarité des chômeurs et diminuer des indemnités diverses, notamment celle des handicapés, susciter des grèves et des troubles sociaux, mais Michel et Reynders sont souriants, Bar De Wever est satisfait et l’aile sociale chrétienne flamande aux anges.
Tout cela n’est pas vraiment neuf. Les Michel ont bâti leur fonds de commerce sur la promesse des réformes. Reynders, plus en retrait, approuve et est prêt à dire le contraire si les kamikazes dérapent.
Et on voudrait faire oublier que ces gens ont la tête de l’emploi ?
C’est un peu comme si on ne voyait pas les tares des Hohenzollern s’accentuer au fil de la découverte de leurs visages, dans les couloirs du château de Sigmaringen. Vous avez déjà vu les photographies de la lignée des Deibler, les bourreaux officiels français ? Le prognathisme des successeurs de Charles Quint ?
Observez bien leurs gueules, sur le grand escalier du 16 et vous allez voir des cas pour entretiens cliniques, des spécimens de laboratoire, des curiosités anatomiques promises au formol, sur les étagères de l’Institut d’anatomie.
La droite décomplexée, bien carnivore et bien baveuse, va se jeter sur nos corps.
Les psychopathes de l’économie libérale s’étonnent. Les Suédois ne sont pas allés au bout de leur logique. Ils ne supprimeront pas l’indexation automatique des salaires, enfin, pas cette fois, juste un saut de puce d’index… après peut-être quand les esprits s’y seront faits ! Ils ne limiteront pas les allocations de chômage dans le temps… enfin ceux qui auront plus de deux ans au compteur deviendront des champions, s’ils réussissent à passer la troisième année sans pénalité.
Les bonimenteurs de droite vous diront que ces mesures ont été prises depuis dix ans, par ci, par là, et on remet en mémoire le Gerhard Schröder, des "mini-jobs" à 4 euros.
Il y a mieux. Sous l’empereur Auguste, les travailleurs étaient payés peau de balle et les récalcitrants égorgés.

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