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La fin dans un quart d’heure.

Johan Van Overtveldt, ministre des Finances (N-VA) par son annonce : enterrée, la contribution du secteur financier (la taxe sur les banques) et Alexander De Croo, laissant les deux entreprises publiques, Belgacom et Bpost, décider librement des salaires de leurs patrons, marquent ce gouvernement Michel, au fer rougi d’une droite stupide.
Une droite qui veut tout et qui risque de tout perdre.
Une droite qui va à l’affrontement avec une arrière pensée, celle que le Belge est simplet et qu’une fois de plus, il soutiendra l’ordre, fût-il celui de la police, contre les émeutiers, c’est-à-dire contre lui-même !
Michel, c’est comme si Sarkozy revenant au pouvoir, effaçait toutes les décisions prises dans le gouvernement précédent.
C’est évidemment la politique du pire, celle de l’État contre le droit des gens.
Tout le monde est conscient que le gouvernement Michel est un train fou, poussé par la N-VA, elle-même hantée par son idée de confédérer ce pays et qui appelle de ses vœux des grèves insurrectionnelles en Wallonie. Dans sa mairie d’Anvers, la belle-mère de ce gouvernement doit bien rigoler. Il lui suffira de mettre tout le ramdam sur le dos des Wallons.
En voltigeur, l’Open VLD d’Alexandre De Croo recourt à la surenchère. On touche au terminus…
Pour compléter le tableau, le MR s’affole et croit prolonger la vie du gouvernement en soutenant la surenchère. Entendre Ducarme défendre l’indéfendable est stupéfiant ! On se doute bien de l’état de faiblesse de Charles Michel irrésistiblement conduit à faire ce qu’il n’aurait jamais imaginé six mois auparavant, rien que pour durer. Il y a quelque chose de tragique dans les événements futurs. La grève générale du 15 décembre va peut-être débrider l’abcès.
Avec ce saut d’index, inutile et contre-performant, ajouté au reste, c’est la marmite à plein feu. On ne comprend pas les patrons qui soutiennent une droite qui va leur faire perdre du fric et qui risque d’en envoyer certains à la faillite. La haine y serait-elle plus forte que la raison ?
Et tout ça par l’ambition des Michel, le père poussant le fils, malgré les signes de crainte du fin matou de Reynders. On peut dire que ce n’est pas bon pour la suite. Il est loin le temps des premiers mai fleuris à Jodoigne, les Michel aux muguets jolis !
Les débats sur le budget 2015 à la Chambre plus chahutés que d’habitude, témoignent d’une nervosité sans précédent. D’autant que le rapport de la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme et pas seulement sur une approximation gouvernementale, mais sur plusieurs.
Sans oublier que nous sommes dans le collimateur de l’Europe, nous voilà bien parti pour une guerre des nerfs.

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Le scénario idéal : la présidence de la chambre et les postes clés qu’occupe la N-VA au gouvernement, c’est le tremplin suffisant au séparatisme à la Flamande.
On le voit bien aux auditions des ministres de ce parti. Ils se fichent du monde. Impréparation complète, absence d’attitudes réfléchies dans les dossiers, les ministres de Bart De Wever ont la tête ailleurs. Ils le font savoir en se moquant des Institutions et des parlementaires francophones. Tous les rapports sont rédigés en flamand et les députés sont obligés de chercher eux-mêmes des traducteurs qualifiés. Les Orangistes sont ravis.
Enfin, comme il est écrit plus haut, Alexandre de la famille De Croo a déposé sa pierre à l’édifice sur une question qui semblait pourtant avoir obtenu une réponse lors du gouvernement précédent. Rappel des faits : En septembre 2013, le gouvernement avait raboté les salaires des dirigeants de cinq sociétés publiques, les faisant passer de plus de 500.000 euros bruts annuels à 290.000 euros. Et ce à la suite des scandales à répétitions de ces managers qui se fichent des salaires des petits personnels et se remplissent les poches sans demander l’avis de personne, sinon d’un conseil d’administration à leurs bottes. Cette règle, annoncée en pleine controverse sur les salaires jugés par certains « indécents » des patrons du secteur public, n’a jamais fait l’objet d’une loi. On aurait dû ! De Croo en profite pour marquer le virage bien à droite.
Nous en sommes arrivés à un point tel qu’il devient urgent de faire table rase des coûts et des avantages de ces messieurs de la politique et si nous devions nous tourner le dos, la Flandre et nous, la première tâche en Wallonie serait d’arrêter les frais occasionnés de la pléthore et de la gabegie.
De ce point de vue, si le coup de balais passe par la brosse de Bart De Wever, ça ne pourra qu’aller plus vite.

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