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Quand ça castagne à Bruxelles.

Curieuse Belgique à plus de cent mille mécontents – qui ne signifient rien pour le gouvernement – jeudi dans les rues de Bruxelles, alors que c’est parfois si difficile de rassembler les gens !
Que sera-ce au mois de décembre !
Charles Michel et son deus-ex-machina Bart De Wever ne comprennent rien à rien, sinon qu’être carpette de la finance leur procure un certain confort.
La réponse de De Wever à la foule de jeudi est sidérante ! Comment des Flamands, pourtant réputés sérieux, font confiance à ce client des jeux télévisés ? « Les syndicats n’ont aucune alternative : ils veulent que nous copiions la France, mais ce pays est dans une situation infiniment pire » (rapporté par Le Soir depuis la télévision publique néerlandaise). À croire que, comme son compère Siegfried Bracke, l’Anversois est wilhem-alexandriste !
Le chef de la N-VA a toujours manqué d’élégance par le passé. On comprend qu’il préfère confier ses états d’âme à l’étranger.
Peut-être que les syndicats n’ont pas de plan alternatif, mais des économistes de réputation internationale qu’on ne consulte jamais, en ont.
Il est indécent de faire croire que la politique de ce gouvernement est la seule possible, dans la veine d’une Europe merkellisée, avec un J-C Juncker à peine sorti des combines du Grand-duché, pour prolonger « l’esprit » Barroso !
Les économistes, dont aucun n’a vu venir la crise de 2008-2009, tirent les ficelles et font courir leurs marionnettes à l’austérité. La réduction du déficit budgétaire a pour modèle des schémas qui n’intègrent ni les banques, ni les dettes, ni la monnaie, dans la résorption des déficits.
Cette Belgique soumise à une Europe sans reliefs, les gens n’en veulent plus. Les temps gravissimes ne sont pas dus à l’indifférence du peuple, mais à l’obstination intéressée de ceux qui le dirigent.
Bart de Wever n’aime pas la France, tout le monde l’avait remarqué. Oser des comparaisons avec ce pays, ce n’est pas rendre service à Charles Michel de dénigrer des voisins dont on a besoin. L’orangiste Bart De Wever, malgré le gel du communautaire pour cinq ans, revient au galop et ce sera difficile de le calmer. Il est vrai que Michel manque d’autorité. Ce gouvernement est décidément plus kamikaze que suédois.
Le Premier ministre a condamné les violences « inacceptables » en fin de manif à Bruxelles. Le hooliganisme a toujours été de toutes les grandes grèves. Si Michel avait parcouru l’histoire sociale de ce pays, il saurait que 60-61 et toutes les autres grandes actions des travailleurs ont fini ainsi. Des groupes spontanés se créent pour la castagne avec les flics. Je dis bien « spontanés » et non pas comme le prétendent les tordus du bourgeoisisme « des groupuscules instrumentalisés par l’extrême gauche ».

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C’est ce qui s’appelle un début d’émeute. C’est une mèche que des désespérés, des jeunes qui n’ont rien à perdre, allument. Un jour cette mèche enflammera la foule et tout s’embrasera. Ce sera le moment pour Michel et De Wever de faire leurs paquets et de se réfugier derrière les flics, quitte à revenir ensuite avec le soutien des peureux et des bourgeois revanchards.
Tout le monde condamne la castagne, même les syndicats. Ça devait être aussi des hooligans qui ont pris la bastille le 14 juillet 1789. Cela ne les a pas empêchés de fonder la Première République.
La démocratie, ce n’est pas seulement quand les bœufs quittent leur pâture pour s’en aller brouter le bulletin MR et faire du suffrage universel une piteuse mascarade, c’est aussi des grands rassemblements de la démocratie dans la rue. Hé oui ! quand on n’en a que pour la politique économique « classique » et que l’on croit, dur comme fer, qu’il faut appauvrir les pauvres et enrichir les riches pour retrouver de l’emplois et des couleurs, quand on ne veut pas entendre ceux qui ont d’autres solutions, on risque de se trouver le bec dans l’eau.
À part les réactions attendues et conventionnelles des deux personnages clés cités, les autres sont vraiment sans intérêt.
Une manifestation « plutôt bon enfant » pour Olivier Chastel, qui n’a cessé de voir depuis son départ de Charleroi, la main diabolique du PS, derrière tout ce qui peut nuire au MR.
Quant à Reynders, prudence de Sioux, le voyagiste du gouvernement trouvera bien quelques petites choses à vérifier dans des ambassades lointaines, d’ici le mois de décembre.

Commentaires

Cher RICHARD III,
Il n'est plus possible de prendre toutes vos élucubrations au sérieux.
Chroniqueur creux, louvoyant et girouette dans ses convictions ; historien amateur et orienté dans ses affirmations.
Un site à ne plus consulter car sans intérêt littéraire, politique et sociétal.
DIXI

Je vous remercie infiniment, cher lecteur pour vos mots élogieux qui me vont droit au cœur. Ainsi, grâce à vous, j'ai pratiquement doublé le nombre de visiteurs depuis la rentrée.
Je trouve même que vos critiques manquent d'audace et surtout d'invectives. Vous hésitez d'employer des mots comme "salaud", "vendu" qui font tellement grimper la cote ! On va finir par croire que c'est sous votre nom que je m'envoie des fleurs !
Et puis quand bien même, vous seriez le seul, je sais que vous brûlez d'impatience tous les jours pour me lire.
Merci mille fois.
Oserais-je, j'ai envie de vous embrasser !

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