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Et dire qu’on les aime encore !

Mais que font les membres du CD&V attachés aux mouvements ouvriers flamands ?
Le ministre fédéral de l’Emploi Kris Peeters (CD&V) se propose d’alourdir les sanctions à l’égard des chômeurs en matière de fraude aux allocations. Le voilà qui se conduit bêtement comme un socialiste-libéral au pouvoir, et personne dans son parti pour le rappeler à l’ordre !
Un vent unificateur souffle sur la Belgique. Il n’y aura bientôt plus qu’un seul grand parti national, les trois familles libérale, socialiste et chrétienne ayant épousé la même idéologie.
Bien sûr, il restera pour les gogos des sigles et des logos différents, mais le fond sera identique. On ira encore voter, le rituel sera sauvegardé, mais les gens qui sont moins sots que le pouvoir le pense, s’y rendront sans aucune conviction.
On verra même la N-VA, maintenant qu’on lui laisse une part dans le pillage de l’État, se comporter comme tous les autres partis. On se serra un peu sur les bancs de la droite et puis ce sera tout.
C’est que nos compères ont fini par comprendre que fédéralisme ou confédéralisme sont des mots et que l’Assiette au Beurre est leur nom de famille.
À la fin de cette législature, si elle se termine dans la joie et la bonne humeur, en-dehors du million de chômeurs et de misérables divers, nos illustres étudieront les moyens de passer du fédéral au confédéral, comme un plombier passe d’une clé de dix à une clé de douze, sans que son tarif en soit perturbé.
Les milliards de l’Europe, nouvelle version, quand ils auront été distribués, auront rendu à la Belgique ex-Joyeuse la bonne humeur qu’elle avait perdue. L’euphorie aura arrangé ceux que ça arrangent, comme dirait Lapalisse : les têtes de gondole et de proue, l’intellectualisme bourgeois et de pouvoir. Quant à nous, misérable vermine, nous serons toujours à la soupe, à l’eau et au pain noir, à cause de la dette… à moins que l’exemple grec, si ça prenait dimanche soir ?

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À force d’être martelés, les discours finissent par payer les professionnels qui les profèrent. Ceux sur qui on les martèle en sont comme étourdis, par le bruit et les coups.
Le quatuor à cordes sensibles du conservatoire de la Belgique bourgeoise, Kriss Peeters, violon, Charles Michel, alto, Di Rupo, violoncelle, et Bart De Wever, contrebasse, a un répertoire bien rôdé sur la dette. Elle pèsera sur nos enfants, la charge qu’elle requiert serre la corde autour du cou des pensionnés et des chômeurs, elle fait buvard et boit l’essentiel de nos revenus. Voilà leur partition et ils y tiennent !
Ils comptent sur Daech pour maintenir la pression !
Ce discours, voilà longtemps qu’on l’entend, pour qu’il ne soit pas devenu suspect, puisqu’il est sans résultat depuis qu’on l’applique.
Comme si la dette n’était un investissement que lorsqu’elle est privée, alors que publique, elle serait une calamité. C’est oublier qu’une dette publique est aussi un investissement qui, malheureusement, se perd dans les sables des combines d’un pouvoir qui n’est démocratique que de nom.
Chose curieuse, la dette publique qui existait bien avant 2008, n’a été « découverte » et exploitée politiquement qu’après que les démocraties européennes eussent refusé l’achat de certaines banques en état de faillite. Ensuite, l’argent que nous leur avons avancé pour se renflouer, ils nous l’ont prêté. En fait, c’est aujourd’hui une partie de la dette ! Formidable, non ?
Mais, ce dont on est certain, c’est l’absolue boulette (volontaire) de nos gestionnaires au pouvoir qui nous ont bel et bien roulés de concert avec les banques.
On a toujours en tête l’image du ministre des finances de l’époque, Didier Reynders, nous expliquer qu’il renflouait les banques pour ne pas mettre les personnels à la rue. Depuis, ils y sont en partie et ça continue.
Et voilà pourquoi, des gens que l’on connaît et d’autres que l’on connaît moins, n’ont pas de travail, tombent dans la précarité et se font poursuivre sur tous les fronts par MM. Michel & Peeters, successeurs de Di Rupo.
À rebours de la caricature de Charlie « c’est dur d’être aimé par des cons », Les beaux Messieurs de Bois Doré peuvent s’écrier « c’est doux d’être aimé par des cons ».

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