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Metdepenningen censuré par le Soir ?

Les réactions de la presse à l’inculpation de Kubla sont consternantes, à la fois naïves et pleines de duplicité !
Les magistrats qui se sont frottés à la pègre dans le système politique ont toujours été d’une certaine manière, mal à l’aise devant les énormités qu’ils lisent sur la présomption d’innocence, par rapport à certains individus hautement appréciés dans les partis et qu’ils doivent laisser filer, faute de preuves.
Certains, dont nous ne connaissons pas le nombre, ont été entendus par le passé en d’autres occasions, sans qu’aucune charge ne puisse être retenue contre eux.
C’est que le fondement même de la truanderie, c’est de truander sans laisser de preuves.
Depuis l’affaire Cools, on sait que de ce point de vue, la classe politique a recélé quelques belles pointures. Les survivants prennent doucement leur retraite. La génération suivante promet. Elle regorge de petits caïds qui attendent l’occasion de se remplir les poches.
Aussi, c’est avec stupéfaction que j’ai lu l’éditorial de Marc Metdepenningen.
D’habitude un chroniqueur judiciaire est là pour nous éclairer dans les affaires que la justice traite. Au lieu de ça, il trouve le moyen de nous faire la leçon sur la dangerosité de l’opinion du « tous pourris » (1) ! Ceux qui font l’opinion privilégient deux mots : populisme et amalgame. On n’a pas fini d’en entendre parler, avec cet aspect du journalisme à la botte !
Est-ce le moment d’évoquer cette antienne du « tous pourris » alors qu’on en coince un, qui dans l’état de désolation dans lequel l’ont mis une nuit en tôle, vient de cracher le morceau ?
On apprend que Kubla a été libéré jeudi fin d’après-midi, avec injonction de ne pas avoir des contacts avec les autres protagonistes du dossier.

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Si l’information se confirme, s’il avoue les mille et une manières qu’ont les politiques d’en croquer, il aura au moins gagné la confiance de votre serviteur. C’est rare, en politique, de faire des aveux qui sont autant de remords !
C’est la manière d’envoyer en ambassadeurs de nos entreprises, des gens qui ne sont pas des spécialistes de la branche dans laquelle ils sont appelés à négocier, mais des princes, des ministres et même des gens du showbiz, qui pose problème. Surtout que les pays dans lesquels nos princes et nos princesses font des ronds de jambe, sont des pays éminemment corrupteurs et corrompus.
Enquêter pour atteindre à la vérité dans les milieux bon chic bon genre, c’est non seulement interroger Reynders, Michel, Dedecker, etc. mais encore certains membres de la famille royale.
Alors, là pas touche !
Avec le Kazakhgate de Dedecker, avocat et parlementaire, c’est souligner l’incompatibilité d’exercer une profession comme celle-là, en plus d’une représentation populaire. On voit trop bien qu’il y a un conflit entre les vertus que l'homme politique est censé défendre et les buts d’un milliardaire russe qui souhaitait devenir Belge pour des raisons de commodités financières.
Quand va-t-on enfin ouvrir ce dossier d’incompatibilité entre le métier d’avocat et celui de parlementaire ?
Réponse : jamais !
Pourquoi ? Mais parce que la chambre et le sénat regorgent des membres de cette profession et qu’ils ne voteront jamais rien qui leur ferait du tort, pas tant en raison de l’éthique, mais en considération du fric qu’ils perdraient !
Quand je pense à tout cela et que je vois la manière dont les éditorialistes arrangent leurs salades pour qu’elles ne soient pas trop épicées, je comprends pourquoi la presse belge perd des lecteurs.
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1. Chose curieuse, ce passage du « tous pourris » a été enlevé de l’éditorial de Metdepenningen dans l’édition suivante du Soir ! Une question : est-ce volontairement que le journaliste a enlevé le paragraphe ou l’a-t-on supprimé d’office sans lui demander son avis, par ordre « d’en haut » ? Question qui restera sans réponse, bien entendu.

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