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La NSA recrute.

C’est reparti pour un grand tour de table à la question des grandes oreilles de la NSA qui auraient traîné un peu partout en Europe. Notre grand muet sur la question, Didier Reynders, n’a pas encore réagi. On apprend qu’il s’indigne, mais c’est en Chine à propos du Tibet !
Quant aux « grands » reporters de nos gazettes, ils sont bien trop occupés par la vente du Standard par Roland Du Châtelet. L’homme d’affaires a empoché, au passage, une bonne pincée de millions en bonus (chiffres non communiqué). Pendant ce temps, le scandale des écoutes fait à nouveau la Une du journal Le Monde !
En France, ça bouillonne. Laurent Fabius a convoqué l’ambassadrice américaine, Jane D. Hartley, pour des explications. On le sait, ça ne sert pas à grand-chose, mais c’est quand même un signe.
Avec la presse américanolâtre d’ici, l’amour du MR pour l’économie américaine, le conservatisme flamand énamouré des USA, tout enfin, nous dit qu’au pire on va dire quelques mots gentils et puis on continuera à se faire gentiment espionné. Comme dirait Emmanuelle Praet toujours prête à ouvrir l’agenda de son portable à toute autorité, les Belges honnêtes n’ont rien à cacher. Par contre si au lieu de notre grand frère, l’espion était venu du froid, avec les intentions qu’on prête à Poutine, on aurait eu droit à une indignation comparable à un ultimatum.
En attendant au minimum un petit reproche de nos responsables, selon WikiLeaks, la NSA a espionné les communications de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande de 2006 à 2012.

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La Maison Blanche s’est refusée mardi à commenter ou démentir les informations selon lesquelles les Etats-Unis ont espionné les trois derniers présidents français. mais elle assurait mardi soir qu’elle ne ciblait pas les communications du président français François Hollande et qu’elle ne le ferait pas. « Nous ne ciblons pas et nous ne ciblerons pas les communications du président Hollande », a indiqué Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), sans autres précisions sur les opérations qui ont pu être menées dans le passé.
Le Conseil de Défense, réuni par François Hollande à l’Elysée mercredi, a condamné des « faits inacceptables ». « La France ne tolèrera aucun agissement mettant en cause sa sécurité », a affirmé l’Elysée.
La NSA s’est vue rassurante «  De manière générale, nous ne menons pas d’opérations de surveillance à l’étranger sauf s’il existe un objectif de sécurité nationale spécifique et validé. Cela s’applique aux citoyens ordinaires comme aux dirigeants mondiaux ».
Autrement dit, tout le monde peut recevoir une visite indue sur son ordinateur, son téléphone ou son courrier. Mais puisque ça vient d’Amérique, c’est comme si l’inspecteur Truc faisait une enquête de voisinage pour savoir si Machin avait le moindre lien dans une affaire de vol de cigarettes. Nous, on fume pas, dirait sœur Emmanuelle du Soir.
Pour nous, cela fait réchauffé puisque le document le plus récent date du 22 mai 2012. Nos salles de rédaction ne se sont pas beaucoup inquiétées du contenu de ces révélations, au point que certaines infos ont été mises de côté « non exploitables ». Et puis le temps a déposé de telles poussières sur les documents, qu’ils sont devenus illisibles.
Au moment où se discute à Bruxelles le sort de la Grèce à l’intérieur ou à l’extérieur de l’euro, les documents « oubliés » par nos grands reporters faisaient déjà état en 2012 de réunions secrètes de discussions portant sur une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.
Nos dirigeants raffolent des réunions secrètes. Ils nous prennent pour des imbéciles incapables de comprendre leurs géniales spéculations.
Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks a affirmé mardi que d’autres révélations viendraient prochainement.
Il ne nous restera plus qu’à lire la presse française afin de savoir si, éventuellement, la rue de la Loi et le palais de Laeken ont déjà fait l’objet d’une surveillance, pour les suspects qui s’y sont retranchés.

Commentaires

Bonsoir cher Duc, mais pourquoi NASA, vous savez aussi bien que moi, qu'il ne s'agit pas de la NASA, mais bien de la NSA.. Auriez-vous peur d'être aussi espionner, nous le sommes tous et depuis bien longtemps,non??

Bien entendu. En écrivant NASA j'avais la tête dans les étoiles.
Merci de me l'avoir rappelé.

On dit ça ... :) . Je me demande si ce n'est pas plutôt la playmate du jour qui t'a donné des idées de t'envoyer en l'air!

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