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Départ de vacances.

La Syrie, c’est de l’autre côté de la Méditerranée. Chypre est en face, le Liban entre les deux. Au Nord, la Turquie touche à l’UE, c’est-à-dire nous. On a beau croire que 3000 km c’est beaucoup entre Damas et Bruxelles, l’avion raccourci tellement les distances, c’est la porte à côté.
De toute manière, c’est notre problème depuis longtemps, puisque tout est là-bas, comme ici, affaire de religion et que nous, en qualité de pays hôte de pratiquants musulmans, nous avons choisi une politique douçâtre et molle croyant ainsi intégré l’immigré en composant avec sa religion, alors que nous n’avons fait qu’affaiblir les principes de la laïcité et réduit notre culture à un fourre-tout, dans lequel personne ne se reconnaît.
Sur place, le régime de Bachar el-Assad touche à sa fin. Ce n’est plus qu’une question de mois, le début du sauve-qui-peut. Le régime tente d'organiser une zone de défense dans le réduit alaouite du littoral. De tous les adversaires de la dictature, Daech paraît devoir l’emporter. L'armée de Bachar est épuisée. Un chanteur qui part trop tard se fait siffler, ici attendre trop longtemps peut coûter beaucoup plus cher. L’ambassade de Russie déménage les cartons, évacue son personnel. L'affaiblissement des troupes de Bachar ne profite même pas aux opposants démocrates. Ils ne représentent quasiment plus rien. Daech est bien le maître du terrain.
Nos dirigeants politiques du MR jouent du statut de petit pays et attendent que les grands d’Europe décident une politique de défense dont la meilleure, dirait Napoléon, est l’attaque. On regarde surtout du côté des Américains. Obama en fin de second mandat ne prendra aucune décision majeure. Il se contente d’envoyer ses drones et ses avions, nous l’imitons, comme de bien entendu. Efficace au début, cette guerre aérienne semble avoir ses limites. Daech a appris à s’en prémunir : déplacement par petites unités, mouvement de nuit, etc.
Reynders, a une mauvaise analyse du conflit. Il n’est pas le seul. Il pense que Poutine peut encore jouer un rôle en Syrie. Personne n’a perçu que l’État islamique veut une croisade à l’envers. Sa mission, c’est de nous faire bouffer du coran à longueur de journée, de nous islamiser à fond. Et il n’est pas dit qu’en cas de conflit il ne pourrait pas retourner les croyants d’Europe contre nous. Notre politique a fini par convaincre les musulmans que nous sommes faibles et méprisables.
Après ce conflit, Daech triomphant, c’est le Liban la prochaine victime.

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À quoi bon regretter Bachar el-Assad, Saddam Hussein et Kadhafi, moins sanguinaires que Daech, les deux derniers sont morts, le premier ne tardera pas. C’est la bêtise du président Bush qui nous revient en pleine figure, lui qui espérait que la démocratie, par l’exemple de celle des USA, allait inexorablement monter en puissance en Irak et pacifier le pays. Pauvre politique américaine, voilà qu’ils font des appels du pied à l’Iran ! Il faut dire que ce pays est déjà à l’œuvre en Irak et que sans lui, Bagdad serait aux mains de Daech.
On s’est rendu compte trop tard que les chiites ne sont pas expansionnistes et que seuls les sunnites le sont.
Ceux qui font leurs valises en Belgique, loin de ces considérations, pour s’en aller sous les cocotiers avec leurs moustiquaires, devraient se méfier de certaines destinations low-cost, le Maghreb pourrait être affecté, par le prosélytisme sunnite. La Tunisie est une poudrière (ce billet a été écrit avant l’attentat de Sousse). En Algérie, la gérontocratie est en fauteuil roulant, au Maroc, le roi commandeur des croyants, a ses prisons bien remplies de militants qui veulent en découdre au nom d’Allah. L'islamisme radical gagne du terrain du côté de l’Afrique et de son bord méditerranéen. Plus personne n’est en lieu sûr.
Pendant ce temps, nous nous délectons des disputes autour des députés d’origine turque qui ne reconnaissent pas le génocide arménien pour raison électorale, les partis en babouches et abaya se demandent s’ils feront le ramadan officiellement cette année, d’autres débattent pour savoir si être islamophobe, c'est être fasciste, tandis que Fadila Laanan du Ps veut accélérer sa politique d’intégration qui consiste à jouer les nunuches parmi des nounours.
Il faut voir les choses en face : une faction de l’islam recrute pour Daech à tour de bras. Le djihadisme va bon train au détriment de la laïcité, puisque ceux qui devraient la défendre ne le font pas. Et personne ne demande à la communauté musulmane de prendre enfin clairement parti pour les pays qui l’accueillent, contre le nouveau fascisme de Daech.
Je le sais, l’Europe est un bœuf bourré d’antibiotiques qui a perdu ses couilles très tôt pour que les mariolles du commerce mondial commercent sa viande après gavage. Madame Lagarde au nom du FMI fait flotter son écharpe autour des tables pour durcir la facture d’Athènes. Nous en voulons aux chômeurs d’être la preuve vivante de l’incurie du système capitaliste. Malgré cela on fait la file à Zaventem pour enregistrer les bagages. Tandis que nos escrocs bien aimés reviennent d’une tournée en Chine la mine réjouie.
Cette euphorie là, c’est Nuremberg 1936, quand La cinéaste Leni Riefenstahl filmait « le Triomphe de la volonté ». Nous ce serait plutôt celui de la lâcheté.

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