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Respect et irrespect.

On a dit de cette époque qu’elle ne respectait plus rien.
En réalité, en sélectionnant ce qu’il avait intérêt à respecter, le pouvoir foule au pied ce qui devrait imposer le respect le plus essentiel, à savoir le citoyen.
C’est ainsi que du fin fond de la Californie ou de Shanghai nous viennent des pratiques économiques douteuses qu’on révère aussitôt. On adopte sans examen des « modes » de marché qui ont pour résultat de mettre en compétition les pauvres entre eux. On trouve épatants les affrontements des petits métiers, les plombiers, les taxis, les boulangers, les fermiers, etc. On y gagne quelques centimes et ça fout des vies en l’air. En même temps les banques s’arrangent sur les prix des services, les intérêts, les prêts et j’en passe…
Nos « élites » se moquent du « non » au référendum du peuple grec, parce que ce peuple a osé démentir les sondages que les Européens installés à Bruxelles avaient trafiqués pour que le « oui », influence l’électeur.
Est-ce bien la conjoncture qui contraint à plus de travail pour moins de salaire ou une nouvelle idée d’accroître les profits de quelques-uns ?
Étonnons-nous qu’à la longue, les européens en aient marre de leurs dirigeants et se fichent dorénavant de ce qu’ils disent.
La suite logique est évidente, la parade va de soi. Si le peuple n’est plus respecté, qu’à cela ne tienne, son premier réflexe sera de ne plus respecter les irrespectueux.
Ce qui arrive à nos cinq gouvernements belges, arrive aussi aux dirigeants du peuple grec. Nos illustres et leurs brosses à reluire des médias s’activent, en représentation permanente, ils sont entendus de moins en moins.
Ils poursuivent leurs jactances et leurs façons de savoir mieux que tout le monde imperturbablement. Ils n’ont pas d’inquiétude pour l’avenir. Les partis l’ont cadenassé. Bien pourvus en candidats, les réserves sont du même tonneau que les actifs !
La nouveauté : une majorité d’électeurs le sait.

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Le peuple est devenu dadaïste sans le savoir, ce mouvement fondé en 1916 qui se caractérisait déjà à l’époque par la négation de toutes les valeurs.
C’est d’autant plus aisé que les valeurs proposées sont fausses. Ceux qui devraient les incarner, ne cessent de les falsifier. Ils veulent que nous adoptions leur point de vue. C’est loupé.
Le danger, serait de croire que les dirigeants étant sans valeur, le peuple en serait tout autant dépourvu, au point qu’il en oublierait, par exemple, que le résultat d’un référendum doit être respecté. Si par aventure les dirigeants de l’Europe s’avisaient de prétendre le contraire, il conviendrait de les révoquer.
Pour cela, au lieu d’aller voter avec des pieds de plomb et le sentiment de remettre en selle les mêmes cadors usés jusqu’à la corde, il faudrait que l’électeur y aille avec la détermination de dégager l’espace pour y placer des gens qui le respectent.

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