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Un drame préhistorique.

Avant de définir les blocages de notre « bon cœur » et de l’empathie que nous devrions avoir vis-à-vis de nos semblables qui vivent les drames de la guerre et de l’exode dans cette Afrique du Nord et ce Moyen-Orient tombés dans le malheur, voyons dans un miroir le reflet de ce que nous sommes en 2015, et ce que nous aurions dû être si l’Homme avait quelque peu évolué vers un mieux. Et Accompagnons cette réflexion des regrets d’avoir un système économique qui met les hommes en compétitions pour « Avoir » plus souvent qu’ « Être », ce qui n’est pas propice à l’évolution favorable d’une civilisation apaisée.

Avant que 109P/Swift-Tuttle ramène ses 25 km de roches sur la terre, nous nous serons arrangés pour nous multiplier tellement que la vie de notre espèce sera aléatoire et que les scientifiques ne donneront pas cher de l’espèce. Si ça se trouve, l’astéroïde se fracassera sur une terre où il n’y aura déjà plus personne.
Nous naviguons sous un label de démocratie usurpé par un système élitiste, qui est en train de gagner le monde comme un ténia dans l’intestin.
Depuis que nous nous sommes dressés sur nos membres postérieurs, nous n’avons pu nous passer de chefs : chefs de clan, de tribu, de famille, etc, jusqu’à nos chefs de gouvernement.
Les échanges d’un clan à l’autre ont nécessité une valeur commune et du coquillage percé d’un trou au billet de cent euros de l’Europe, nous étions naturellement portés vers un système libéral donnant à l’économie le tour désastreux que l’on connaît, mais que les chefs apprécient, sans doute parce qu’ils en sont les grands bénéficiaires.
Bien entendu, notre pré carré, d’abord une grotte jusqu’aux villas de Beverly hills, sont des lieux que nous avons convoités, parfois habités et, à d’autres moments, d’abord physiquement, puis ensuite, pour la version moderne, chassés par des financiers plus roublards.
Voilà en gros le parcours de notre espèce. Pourquoi nos instincts primaires sont-ils encore si vivaces en nous ? Parce que nous les flattons par un système économique pervers.
Le problème actuel de l’immigration est aussi vieux qu’une bataille de pithécanthropes pour un mammouth abattu par un autre clan.
Des individus ne se sentent pas bien dans un lieu déterminé. Ils décident, parfois en catastrophe, de partir de ce lieu maudit (entre parenthèse, ils seront remplacés par des individus encore plus mal lotis), ils trouvent que la Belgique ou la France, c’est mieux, d’autres préfèrent la Grande Bretagne. Ils arrivent en masse et veulent que nous leur cédions une part d’un patrimoine que nous avons étoffé souvent en volant le patrimoine d’autres autochtones (1).

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Comme Cro-Magnon, nous ne sommes pas d’accord, nous défendons notre grotte de Spy aménagée par IKEA, comme jadis le firent nos ancêtres, lorsqu’ils conquirent le droit d’y dormir en massacrant (peut-être) les Néandertaliens. Sauf que l’abondance crée une certaine indifférence à défendre âprement ses propriétés, un peu comme le lion en pleine digestion voit d’un œil pacifié, sous une paupière lourde, un gnou qui pâture à dix mètres. La suffisance de nourriture (enfin pas pour les chefs qui n’en ont jamais assez) fait naître en nous ce goût des autres si étranger à notre nature.
Les immigrants ne l’entendent pas de cette oreille, ils espèrent un jour être plus nombreux que nous, afin de nous chasser de l’endroit où nous avons pris nos habitudes.
C’est humain. C’est exactement ce que nos ancêtres ont pratiqué. Avant les Francs, il y avait d’autres populations en Gaule, etc. Et l’exemple d’aujourd’hui est tout trouvé. Les Turcs venus d’Asie Mineure chassent les Byzantins, réduisent les Kurdes à l’état de vaincus perpétuels, comme Israël fait des Palestiniens et « liquident » des Arméniens trop gênants.
Ce n’est pas que les Turcs soient plus féroces que d’autres, c’est l’histoire commune de l’Humanité, des Indiens d’Amérique décimés, aux peuples d’Asie passés de maître en maître.
Demandez un peu à un Turc de rendre les terres conquises, pour voir sa réaction ?
La devise générale étant « Bouge-toi de là que je m’y mette. », alors que le sommé de dégager réplique « J’y suis, j’y reste. » Voilà l’origine de tous les chaos.
Alors, peut-être bien qu’un jour, nous mangerons halal et ferons nos prières sept fois dans la journée, ou que nos chefs nous aurons convaincus de repousser les assaillants faméliques.
En attendant le saupoudrage des villes de petits paquets de demandeurs d’asile entre dans un contexte humaniste tout à fait récent, et, somme toutes, loin de l’envahissement apocalyptique décrit par certains partis.
Par petites doses, les immigrés sont nos esclaves. Par fortes doses, ils deviennent nos maîtres. Comment changer l’ordre fatal des choses ? L’humanité est-elle à ce point monstrueusement bête ?
Quant à surpeupler Uccle ou Knokke-Le-Zoute, vous pouvez toujours courir, Chastel est là qui veille au grain.
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1. La Fontaine « Le chat, la belette et le petit lapin.

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