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Avalanche de drames.

Selon une annonce officielle, 11.260 nouvelles demandes d’aide au CPAS ont été enregistrées à Liège Ville, en grande partie dues aux exclusions du chômage. À ce chiffre s’ajoutent les exclus qui ont été « absorbés » par les familles. Toutes ne sont pas aisées et cette nouvelle dépense va en précariser plus d’une, sinon réduire singulièrement le niveau de vie.
Il ne faudrait quand même pas que ce gouvernement s’en tire en se cachant derrière le drame des réfugiés qui accapare l’attention, au point que le CD&V traite Bart De Wever d’Orban flamand et que, selon son habitude, Charles Michel tente de concilier ses partenaires en expert chèvrechoutiste.
Si les guerres de religion que se livrent les musulmans viennent jusqu’à nous au point de nous intégrer dans leur querelle de minarets, ajoutant entre deux tapis de prière toute la souffrance des réfugiés, d’autres « douleurs » à l’échelle d’un petit pays ont une antériorité respectable.
Ce n’est pas lorsque nous serons emportés dans un maelstrom mondial de haine religieuse, que nous reverrons la copie d’une démocratie soudée à un pouvoir économique qui lui va comme un gant.
Parler des inégalités sociales avant d’aller au front défendre « les valeurs » occidentales, ça la ficherait plutôt mal. Nos bourgeois-patriotes auraient l’occasion belle de fusiller quelques « fortes têtes », pour manque d’enthousiasme patriotique !
La querelle n’est pas close, malgré la désertion du PS, entre le capital et le travail.
Les définitions différentes d’une démocratie sont le cœur du problème. Doit-on « moduler » la suprématie du peuple ou au contraire laisser tout le pouvoir à « l’élite » ?
C’est bien long cinq ans de blanc-seing accordé à un homme ! S’il faisait le con tout de suite, voyez le temps qu’il faudrait le supporter et quel gâchis cela ferait.
Dilemme qui, en réalité, recouvre tout le fonctionnement de nos institutions, de la mission des parlementaires, jusqu’aux fonctions gouvernementales.
Jusqu’à présent, la politique du compromis n’a conduit les administrés qu’à subir une politique de droite, grâce à la magie du « ce n’est pas moi, c’est l’autre », facile à sortir du chapeau dans une coalition. À concilier le chaud et le froid, on n’a jamais produit que du tiède.
Un paradoxe saute aux yeux : puisque le peuple – théoriquement – a toujours raison en démocratie, pourquoi les dirigeants sont-ils rarement de son avis ? Et encore, lorsqu’ils le sont, le sont-ils après propagande, fausses nouvelles, apparitions nombreuses à la télé privée, admonestations indirectes des journalistes soi-disant neutres. Ces derniers le sont si peu, qu’à peine connus ils s’empressent de se pointer sur une liste électorale, après avoir négocié une place d’éligibilité certaine.
Toute la manière dont nous considérons la démocratie est à revoir de A à Z !
La première difficulté est déjà une barrière difficile à franchir. Celle d’une classe politique bien décidée à conserver ce que l’électeur lui a concédé peu à peu par paresse et négligence.
Le premier obstacle c’est le parlementaire lui-même, encristé dans ses statuts.

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C’est tout de même fort de café que le citoyen au lieu de se sentir représenté, compris et soutenu, doive au nom d’une majorité invisible dont il ne fait jamais partie, s’incliner devant des ukases sur lesquels il n’est pas d’accord !
Et le comble, l’élite voit du populisme dans la moindre rouspétance ! Alors que c’est au nom du suffrage universel qu’elle prend des mesures impopulaires !
Le système est arrivé au bout du rouleau. Il est urgent de trouver une autre manière de conduire l’État.
Deach, les réfugiés, la guerre entre musulmans, les atrocités, les populations qui fuient éperdument les massacres, la Syrie en ruine, Palmyre détruite après deux mille ans de vaillance, pierre sur pierre, oui, oui, parlons-en, agissons si nous le pouvons, mais, bon sang de bon soir ! sous ces avalanches de malheurs, n’enfouissons pas les nôtres, au point de ne plus savoir qu’on en a !

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