« Rien n’est réglé ! | Accueil | Une télévision pour les nuls, par les nuls ! »

L’interview fil-à-plomb.

On ne sait si c’est le charme qui opère ou si c’est un sort jeté aux noms des équerres et compas maçons de Belgique, mais après l’interview de Didier Reynders, par ces dames du Soir en pâmoison, la Dernière Heure et La Libre Belgique répliquent avec l’interview de Louis Michel !
Est-ce une nouvelle ère, une coïncidence ? Ils s’y sont mis à deux aussi, François Brabant et Frédéric Chardon, pour cerner le personnage. Reste à « faire » Olivier Chastel, l’étoile montante, pour le tour complet des grandes destinées ! L’intervieweur sera Vers l’avenir, sans doute.
Revenons à François et Frédéric. Tout commence par un conte pour enfants qui aiment avoir peur « Tapi dans son bureau, au neuvième étage du Parlement européen, entouré de boucliers burundais et autres souvenirs d’Afrique, Louis Michel n’a guère changé (1). »
Tout de suite, les futurs prix Pulitzer exhibent la carte de visite de l’illustre « L’ancien commissaire européen, ministre des Affaires étrangères et président du MR reste la bête politique qui a affolé les débats belgo-belges pendant trois décennies. Au cours de l’entretien, il passera des rires (tonitruants) aux larmes (discrètes), de la colère sincère au clin d’œil complice. Alors que les militants libéraux se rassemblent ce week-end, le Jodoignois évoque l’identité du MR, et l’émotion qui l’a submergé lorsque son fils Charles est devenu Premier ministre. »
Inutile d’aller plus loin. La suite n’est que redites et ronds de jambe.
En réalité, le Vieux a chambré les deux caves et leur a fait le numéro qu’il fait depuis plus de trente ans et qui séduisit Jean Gol, au point qu’en quelques semaines, Loulou passa de cireur de pompes à porteur d’attaché-case, déjà en compétition avec Didier Reynders pour saisir en premier la poignée de l’objet.
C’est de l’histoire ancienne que Lou l’Africain n’aime pas qu’on rappelle.
On apprend aussi que les Libéraux se doivent de se faire voir dimanche prochain à Pairi-Daiza, histoire de faire la cour à la famille Michel, les enfants plus Chastel, le fils adoptif, Loulou flattant un panda et serrant les mains.
La question est : Didier Reynders ira-t-il traîner ses grolles à Pairi etc. ? C’est quand même lui le « refait » dans la saga des ambitions montantes jodoigno-libérale.
À propos de Didjé, une anecdote. Aujourd’hui, à Luxembourg à la photo de famille des ministres des affaires étrangères de l’UE, d’abord on voit Reynders sur la troisième marche du grand escalier. On ne sait pas comment, mais à la photo, au moment où le petit oiseau va sortir, il est au premier rang ! Ça rappelle la technique de Sarko au grand défilé des chefs d’État après la tuerie à Charlie Hebdo. Pour faire complet, le grand homme doit être un bon slalomeur !

2zero.jpg

Qu’on le sache donc, bonnes gens « Ce dimanche, le MR organise ses rencontres estivales au parc Pairi Daiza. Plus de 10 000 personnes sont inscrites. Du jamais vu, dit-on au siège du MR. ». C’est tout juste si nos artistes de la Libre et de la Dernière ne donnent pas l’horaire des trains et bus pour ce zoo qui accueillera la faune MR d’un jour, le temps d’enrichir les collections un dimanche.
C’est pas tout d’ironiser facile sur ces libéraux que la Belgique adore, encore faut-il savoir ce que le vieux a bonni de bouteillons à ces jeunes plumes. Il s’est vanté d’avoir mobilisé 10.000 fans au Heysel en 1980. Michel junior ne peut pas faire en-dessous de 10.000 à Pairi-Daiza. Puisque Loulou y sera.
Le reste de la panade est un service aux abonnés, soupe comprise.
On peut encore y lire que Chastel est un président remarquable. Sa conception du libéralisme convient tout à fait au grand homme. Le libéralisme est un humanisme et n’a rien à voir avec le capitalisme qui n’est qu’une technique. Etc. Loulou en plein délire onirique entre francs-maçons, conclut, devant les deux autres, bouche bée « J’aime la densité éthique d’Olivier Chastel, je sens ça chez lui, c’est une chose qui lui est chevillée au corps. »
Pauvre gazette ! pauvre Belgique ! Avec ce papier là, si nos lascars avaient été commis pour ce travail au New-York Times, jamais on ne l'aurait publié, comme on n’aurait jamais plus entendu parler de ces deux « grands reporters », descendus grouillots au service expédition, vite fait.
---
1. NDLR de RIII : on imagine que les cadeaux plus sérieux ont été rapatriés au domicile de Loulou l’Africain et que seuls les objets de pacotille sont restés au neuvième de l’immeuble de l’Europe et qu’ils ne valent pas un clou au marché du Sablon.

Poster un commentaire