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Les coulisses de l’Info à la RTBF

Non, la RTBF n’est pas le château de Blois. Pourtant les intrigues vont bon train et les couloirs où l’on est plus grand mort que vivant son nombreux. Il y est très dangereux de s’y aventurer seul et sans protection. Ce ne sont pas que des pince-fesses qui parcourent les longs dédales. Les idylles si elles y débutent, les pigeons n’y roucoulent pas qu’en couple. La tragédie y est aussi fréquente que le sexe furtif l’est, entre journalistes professionnels.
On tremble pour Florence Hainaut, cette petite merveille découverte ces derniers temps et qui n’a pas fini d’attiser les haines. D’ici à ce qu’on lui fabrique un faux pour l’accuser de perversion raciste, il n’y a qu’une étape de faussaire à franchir. Et, on sait qu’ils sont très nombreux à Reyers à imiter les autres et qu’imiter une signature, c’est à la portée de tout un chacun dans ce charmant édifice payé par la Communauté francophone.
Le dernier scalpé est Christian Dauriac, « l’ancien rédacteur en chef du JT de la RTBF ». C’est ce que nous écrit un peu rapidement le tabellion du Soir spécialiste en crimes et délits de la Maison RTBF. Licencié de la veille, appelé « ancien » un rédacteur en chef, c’est quand même expéditif, pour le malheureux Dauriac. À peine a-t-il effacé la rougeur du pied au cul, qu’il gît déjà hors les murs de cette forteresse babillarde.
Dès la sortie « honteuse » des amis aux ennemis, tout le monde se mit à détester Dauriac.
Tous redoutent le Conseil d’administration de notre institution radiotélévisée (CA). Les membres sont élus par le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour la durée de la législature et sur base de la représentation proportionnelle des groupes politiques reconnus. On voit d’ici le mastic !
Bellissime combine : pas un seul professionnel dans le bastringue de la Région, rien que des politiques qui s’adjugent ainsi des petits cachetons supplémentaires et font la pluie et le beau temps dans le personnel. Déjà, on comprend ainsi que certaines « figures » pas nécessairement de talent, s’imposent à la radio et à l’écran télé, ce sont les protégés, les amis et les intimes de nos grands démocrates des partis. Chaque administrateur de la RTBF, qui assiste à une réunion du Conseil d'administration ou du Comité permanent de la RTBF, c’est-à-dire se pose le cul trois à quatre fois le mois pour un maximum d’une heure sur un rembourré de la direction, a droit à 123,95 EUR de jeton de présence par réunion. Il ne dit rien, ne fait rien que d’opiner aux décisions prises ailleurs. Vu ainsi cela paraît modeste, mais quand la plupart ont des portefeuilles à quatre ou cinq fauteuils, on a vite fait de frôler les 2 mille euros de cachetons en plus du gros mandat initial par mois.

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Notez que du côté de RTL ce n’est pas mieux question de corseter le placement des banques qui soutiennent le commerce des voix et des images. Là le cacheton est secret, à parier qu’il est d’une toute autre nature, mais ce n’est pas vos oignons.
Voilà le Dauriac jugé non par ses pairs, mais par des mandatés qui ne savent rien des techniques et du journalisme en général.
Il fallait donc coincer l’homme sur des faits qui ne relèvent pas du côté du métier, mais bien du contact avec les autres membres du personnel, puisque du point de vue des audiences, il faisait merveille et était en train de sortir la RTBF vainqueur du match avec RTL sur les infos.
Il aurait donc proféré des insultes homophobes et racistes. C’est la tarte à la crème du jour dans un système où le politiquement correct s’attaque à la capacité qu’ont certains mots de « blesser », avant de s’en prendre au plus-que-parfait du subjonctif qui prend la désagréable couleur des mots qu’on ne comprend plus, donc qui « agressent » celui à qui on les destine.
Traité de gros cons, de schleu ou de pédale, l’insulté a bu du petit lait. Il s’est dit chouette, je m’en vais pleurer sur le veston de celui qui m’a parrainé depuis le parti dont je suis un membre de trente ans !
On connaît la RTBF, la goutte d’eau fait toujours déborder le vase lacrymal. Le Français, l’étranger, devient illico le détesté par excellence de l’équipe. Le raciste est victime des racistes, c’est bien connu à la RTBF. Dès qu’on n’y vient pas du namurois, on est suspect ! « Il a un comportement humain qui rend les choses très difficiles à l’intérieur de la rédaction. Il crée un climat détestable en permanence », dit un opportuniste sentant tourner le vent.
Un employé du journal Le Soir qui le connaît sans doute mieux que personne, étend « l’étranger » pour le compte : « Décrit comme méprisant et autoritaire, il se serait mis à dos une bonne partie de la rédaction, dont Jean-Pierre Jacqmin, directeur de l’information et François De Brigode, figure emblématique du JT de la RTBF. »
Ah ! si c’est l’emblématique qui le dit… et Jacqmin en personne !
Le Soir va même jusqu’à publier les mails du Français. Si Dauriac en est l’auteur, il faut le licencier, non pas pour racisme, mais pour imbécillité. Un rédacteur-en-chef qui tient de tels propos sachant qu’ils vont devenir publics, oui, c’est un con.
Le tout, c’est de savoir si c’est lui l’auteur.
Le plus rigolo serait que ce soit le « gros con » qui se les aurait envoyés à lui-même, histoire de se débarrasser de Dauriac.
À quand un feuilleton à la télé sur les coulisses de l’Info ?

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