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À vœux que veux-tu !

Les bilans et les projections pour l’année 2016 vont bon train au terme de l’année. D’ici à l’ultime réveillon, ça va secouer ferme du politiquement correct. En strass et paillettes comme les charmantes secouent le nœud de DSK de leurs ongles peints, nos joyeux fêtards saisiront un micro du foot pour débiter leurs conneries aux supporters du club d’en face. Les débiles légers ont toujours bénéficié de l’indulgence des gestionnaires. Ils ne sont pas dangereux.
Les flots de bonnes résolutions d’amendements personnels en quête de sagesse contribueront à ce que nous nous trouvions meilleurs momentanément. Certains auront même une petite pensée généreuse pour les démunis et les pauvres réfugiés si nombreux dans les refuges… à condition que l’Europe s’arrange pour en tarir les flux.
Même s’il n’y a pas trop matière à vantardise, nous ne couperons pas aux bilans d’autosatisfaction de ceux qui vivent de leur image plutôt que de leurs actions, en gros le monde des médias et le monde politique, acoquinés comme jamais.
Personne ne dira le moindre mot sur ce qui pourtant devrait sauter aux yeux du parti des décideurs et des faiseurs de modes de penser : le système économique vieillit mal et ne correspond plus du tout à ce que les populations sont en droit d’attendre de lui.
Il entraîne ainsi dans sa chute la manière de vivre ensemble et l’esprit de solidarité.
La crise est permanente et loin d’attirer la réflexion sur les moyens de s’en sortir, elle suscite au contraire des vocations pour la préserver.
C’est ainsi que fin 2015 voit fleurir la bonne santé des idées de la droite et l’action de quelques personnages clés. Depuis Di Rupo des exclusions du chômage à la réflexion de Bart De Wever de la remise au travail des malades et des invalides, c’est fou comme ça cogite pour notre bonheur dans les sphères du pouvoir.
L’aménagement des nouvelles conditions de vie d’une population confrontée aux modifications du système économique en dit long sur la passivité ambiante et la conviction partagée par le pouvoir politique. Les potes à Charly dont Ducarme est le baryton star à la Chambre prétendent que tous les éléments techniques pour un progrès général sont réunis et si la pauvreté accable une partie importante des gens, le système n’est pas en cause, mais ce qui le contrarie.

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Et qui le contrarie ?
Nous pardi, notre incivisme, notre mauvaise foi, nos grèves et nos exigences excessives.
Cette interprétation séduit une majorité d’électeurs au détriment d’une gauche qui voit se réduire ses perspectives d’accès au pouvoir pour y tenter d’autres recettes.
Quand nous aurons pensé tout ça, voter pour la droite et admis que les Flamands savent mieux conduire leur barque que nous, il restera à affronter d’autres restrictions et d’autres sacrifices, car nous n’aurons pas compris l’esprit commerçant de nos guides qui voient les bénéfices accrus qu’ils pourront tirer des sacrifices suivants. De leur imagination fertile quant à la façon de tirer des revenus supplémentaires naîtront encore d’autres idées pour tirer un maximum des imbéciles et ce jusqu’à ce que nous en crevions au cri de « vive le capitalisme ».

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