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Pris au thalasso.

L’extrême complaisance avec laquelle les journaux flamands rapportent tout ce qui peut nuire à la royauté en Belgique est une manière de se défaire petit à petit d’un pays dont on ne veut plus.
La petite histoire de la thalassothérapie de Philippe et Mathilde au mauvais moment n’est rien d’autre qu’une comparaison avec ce qui n’existe pas, à savoir un gouvernement flamand exemplaire dans une Flandre autonome, dont les membres seraient sur la brèche 24 heures sur 24 lors d’événements importants.
Les textes et les commentaires sont de quelques-uns qui ont l’intention de nuire et d’une bêtise confondante pour le reste des curistes des étangs de Laeken.
On ne peut me taxer de royalisme. Qui ne voit dans les outrances des médias flamands un relais au flamingantisme du Vlaams Belang et de la N-VA ?
Or, le problème des dépenses publiques n’est pas réglé. Il est au cœur du dévoiement de la démocratie aux fins personnelles des rémunérés de la boutique.
Cinq gouvernements, les salaires énormes de ce joli monde de la représentation, voilà la cause des dépenses absolument scandaleuses. Ce n’est pas Philippe qui gène de ce point de vue, c’est Geert Bourgeois (ministre président N-VA de la Région flamande) et ses pareils des autres Régions qui en même temps de nous pomper l’air nous pompent le porte-monnaie.
En ma qualité de lecteur du Canard Enchaîné, je trouve que la légende du roi en train de siroter une boisson roborative au bord d’une piscine et en peignoir de bain « On a le Roi qui sirote un petit cocktail en peignoir et le Palais qui nous dit qu’il suit les événements [liés aux attentats] heure par heure… » relève de l’emballement douteux d’un journaliste d’habitude plus fin pour faire grief à une royauté représentative et non active de ne pas être en permanence branchée sur le bunker des décisions d’urgence, comme si le roi pouvait être utile voire nécessaire au moment des faits.

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Depuis qu’on élève au niveau de guerre une actualité crapuleuse qui touche aux faits divers, c’est fou comme on est pointilleux sur les agendas des gens qu’on n’aime pas ! Parce qu’il faudrait savoir, si on est en guerre et en état d’urgence, qu’est-ce qu’on attend pour désigner les puissances étrangères belligérantes et leurs complices qui sont contre nous ?
Là encore, ce n’est pas de la compétence de Philippe, mais du gouvernement.
Qu’est-ce qu’on attend pour signifier que le wahhabisme et toute autre forme d’intégrisme font parties de l’Islam et que cela concerne tous les musulmans ?
On peut dire ce qu’on veut de Poutine, mais le tsar a cent fois raison à propos de la Turquie. C’est un pays complice de Daech. Son calife verrait d’un bon œil que Daech fasse le génocide des Kurdes à sa place. Et que fait l’Europe ? Elle donne 3 milliards à Erdogan pour retenir les Syriens chez lui !
Oui, c’est scandaleux quand un ministre n’est pas à son poste au moment où le pays a besoin que l’on prenne des décisions et on peut se demander si c’était bien le moment, pendant les jours qui suivirent le 13 novembre d’entendre Jan Jambon et Maggie De Block se féliciter d’avoir trouvé l’astuce pour raboter de 10 % les indemnités des malades, après des heures de négociation pendant que le pays traquait les fondus de l’islam ?
Que Philippe aille sauter Mathilde dans un sauna tant qu’il le veut sur sa cassette personnelle, ça ne me dérange pas. Mais que des sommes énormes soient dépensées parce que nos ministres confondent voyage d’agrément et représentation officielle, oui, ça me dérange. Par exemple, que fait-on à la COP21 quand on n’est pas fichu d’avoir un accord en interne ?
Philippe, lui au moins, ne rentrera pas de notes de frais après ses ondoiements salés en Bretagne. Est-ce de la même nature que lorsque Didier Reynders se tape le Taj-Mahal avec bobonne et les enfants, encore qu’il était en mission et dans ce cas, va savoir ce que le bougre a mis de sa poche pour roucouler devant le tombeau d’Arjumand Bânu Begam et ce que nous avons épongé hors séjour charmant, en travail véritable ?
Depuis que la N-VA s’est installée dans les fauteuils de direction un peu partout, je ne sache pas que les indemnités et salaires divers de ces messieurs-dames de pouvoir aient diminués ?
Sinon, ça se saurait.
Ces messieurs tiennent le rabot bien en main. Ils déterminent la profondeur de la coupe. Vous n’allez quand même pas croire qu’ils vont se raboter eux-mêmes ?

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