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On glande en Wallonie plus qu’en Flandre !

Di Rupo savait-il qu’en déposant sa loi d’exclusion pour certaines catégories de chômeurs, il allait donner à Hannibal Michel Lecter l’occasion de mettre sur la paille un peu plus de citoyens que d’ordinaire ? Sans doute. Il l’a fait sciemment en supposant qu’il serait maintenu à la législative suivante auquel cas il aurait probablement adouci les angles et dans l’hypothèse inverse, il espérait que son successeur ne pouvait être qu’un homme de droite flamand, qui aurait eu du mal à sortir du piège.
Manque de pot. Charles Hannibal Lecter a ramassé la mise en mettant en piste la pire droite flamingante qui allait faire ses délices du mauvais usage de la traque des chômeurs « indignes » pour les uns, « victimes » pour les autres, sans gêne aucune et même avec une certaine délectation que Di Rupo ait préparé la sauce.
Aujourd’hui, avec un crédo sur le libéralisme et l’austérité sociale qui en découle, on constate les dégâts. La Flandre ne compte que 17 % des exclusions, contre 66 % en Wallonie et 17 % pour Bruxelles.
Ces chiffres très mauvais étaient prévisibles, attendu que la Wallonie avec ses bassins sidérurgistes en complète déconfiture et son industrie manufacturière inexistante est bien plus vulnérable que la Flandre en basse conjoncture.
Ça, tous les Flamands le savaient. « Ce n’est pas pour rien que la N-VA a demandé à amplifier les mesures prises par le gouvernement Di Rupo. » a réagi Jean-Marc Nollet dans une interview.
Le comble, le Hainaut cher à Di Rupo avec Liège sont les plus visés par ces mesures. Les femmes et les jeunes subissent le coup en première ligne. Di Rupo a l’air fin avec « Mon Mons » sur les bras !
Le moins que le Bureau du PS puisse faire, c’est de demander des explications à son président. Il ne le fera pas, pour différentes raisons dont la plus évidente est le manque de démocratie qui règne au PS, conjuguée avec l’adresse dont Di Rupo a toujours fait preuve pour dominer les débats en donnant l’apparence du contraire.
Qu’on ne raconte plus de bêtises la cause de ce désastre est avant tout le manque d’emplois. La fâcheuse tendance du système à faire endosser aux victimes le rôle de coupable est avant tout une réussite des tenants de la droite dure à tromper l’opinion publique, avec l’aide des médias, bien entendu.
Où vont les victimes de ce massacre à la mitrailleuse socialo-libérale ?
CPAS ? Repli sur les familles ? Peu importe pour ces mégalos de la pensée libérale qui, s’ils le pouvaient assortiraient leur trait de plume d’un raccourcissement des destins de pauvres à la mitraillette.

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Parce que pour eux, les sans travail sont plus qu’un fardeau, c’est une tache de vin au milieu de la figure qui les fait voir de partout. C’est la preuve que leur système est en train de noyer la moitié de la population dans l’indigence.
Cela fait désordre.
Il faut que cela ne se sache pas trop.
Pour revenir à Jean-Marc Nollet dont le mérite est d’avoir eu accès aux journaux pour dénoncer le drame, sa recette pour en sortir est un emplâtre sur une jambe de bois. Le député est bien comme les autres. Le plan Tandem : la sortie progressive des plus de 60 ans simultanément avec l’entrée des plus de 25 ans dans le marché du travail et une réduction des cotisations sociales sur les bas salaires, est une délicieuse pâtisserie pour salon de thé. Il entre dans le même principe de dégager du travail les masses désormais inutiles, mais avec plus de politesse et un certain cérémonial.
Si le peuple a besoin d’égards, il a surtout besoin de pain.
La combine à Nollet, c’est de la foutaise de riche. Une sorte de caca qu’ils font tous les matins laissant aux magiciens libéraux le soin d’y touiller pour lire l’avenir.

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