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Les Tonneaux roulent à Knokke.

La mathématique est implacable. Puisque le risque zéro n’existe pas et qu’il y a un corrompu ou un indélicat selon les statistiques par tranche de fonctionnaires ou mandataires publiques, un pays comme la Belgique, avec le fédéral, ses Régions, ses provinces, ses communes, est la « démocratie » qui devrait recéler le plus de gens malhonnêtes au monde, dans ses différents rouages « démocratiques », pour la simple raison qu’il y en a beaucoup.
On vient encore de le vérifier ce week-end, malgré l’Administration lente et peu encline à expurger les siens qui ont fauté.
La preuve avec René Tonneaux, le comptable de l'Office wallon des déchets, suspecté d'avoir détourné deux millions d'euros en huit ans, retrouvé à Knokke où il sirotait l’apéro à la terrasse d’un café.
La facilité avec laquelle au service de déchets on s’y fait des ronds en douce est étonnante. On en garde le souvenir ému à Charleroi.
On comprend que devant l’impressionnant fourbi de cinq gouvernements, des provinces et des communes, chaque complexe décisionnel doit avoir ses failles et ses faiblesses et que pour contrôler sérieusement cela, deux solutions : supprimer les échelons de pouvoir inutiles, souvent des doublons comme les provinces, ou augmenter considérablement les budgets de surveillance dans les services qui manipulent l’argent des contribuables.
On s’orienterait plutôt vers une solution qui augmenterait les charges en fonctionnaires de surveillance. En outre, la Région met en place un nouveau logiciel comptable dont le cout est estimé à 30 millions (on espère pots de vin compris).
Ne serait-ce pas plutôt tout le système politique qui serait à revoir en Belgique ?
Faudra-t-il attendre la législature suivante avec un Bart De Wever déchaîné par l’espoir de conquête de l’indépendance flamande, pour revoir les institutions wallonnes ?
Et encore, dans une pareille alternative, il n’est pas dit que le PS et le CDH ne seront pas saisis par l’ivresse du pouvoir pour nous mitonner une suite encore plus calamiteuse !
De l’aveu d’un mandaté wallon, 54 comptables de la Région wallonne, parce qu’ils sont décentralisés, ne sont pas contrôlés ou difficilement contrôlables !

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Bien sûr, on veut croire à leur probité, mais tout de même il y a toujours en l’humain cette part obscure d’amour du cash et de vénalité dans une société où la consommation et l’importance du compte en banque jouent un sacré rôle.
On en débattait sur RTL Tvi ce dimanche.
Débats faussés par la nature même des intervenants.
Puis, sans qu’on en ait fait un lien, mais n’est-ce pas à ranger dans une farde adjacente à la précédente ? On a débattu de l’affaire Alain Mathot, soupçonné d’avoir perçu 700.000 € de dessous de table dans l’affaire de l’incinérateur des déchets de la Basse Meuse. Cela fait penser à l’affaire des tableaux de Claude Guéant, vendu 500.000 € à un avocat malaisien Sivajothi Muthiah Rajendram, surévalués pour les experts (pas l’avocat… les tableaux). C’est la difficulté des pots-de-vin en grosses coupures. Comment justifier les dépenses et l’écoulement des billets de 500 € ? Alain Mathot affirme qu’il a gagné le pactole en jouant dans les casinos. Mis à part de voir un député PS flamber à la roulette, les casinos français désignés par l’intéressé ont bel et bien reçu la visite du flambeur, mais il y a perdu beaucoup. Reste à investiguer à Las Vegas où le grand ami des pauvres sérésiens s’y serait refait !
Deborsu en parlait avec ses invités, dont le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, époux de la deuxième épouse de Guy Mathot père de l’intéressé et maître Uyttendaele, époux de Laurette Onkelinx et avocat des communes et de la Région wallonne !
Comme quoi, quand on n’a pas les reins assez solides pour ouvrir un débat de ce type, RTL ferait bien de la fermer en attendant la suite des « foudres » de la justice. À noter que souvent pour les milieux d’affaires et de politiques entremêlés, l’orage n’est souvent qu’une pluie rafraîchissante, le gros temps étant réservé aux chômeurs.

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