« Jan Segers Publius à HLN. | Accueil | Une Loi à la carte. »

Le probable et l’improbable.

Comment l’humanité va-t-elle se tirer du mauvais chemin dans lequel elle s’est engagée ?
On voit bien que la mondialisation n’est pas heureuse. Les religions n’ont pas cessé de verser leurs poisons. La démocratie fait du surplace ou régressent. Les candidatures se sont taries.
Les contempteurs de l’économie libérale restent persuadés que l’évolution lente du « progrès » à partir des expériences vécues est la seule voie possible. Avoir une position ou un statut à défendre les rend inévitablement de mauvaise foi.
Comme si des éléments rassemblés il n’y avait aucune place pour le hasard, l’emballement soudain, une pensée différente de celle qui a dominé jusque là, une découverte scientifique majeure, un accident cosmique, une haine d’un continent pour un autre, etc…
Mais non, une majorité croit pouvoir s’aider des béquilles du passé pour marcher dans le futur, moyennant quelques petites modifications.
Et voilà que tout le monde se met à penser pareil par les seules lois de la pesanteur des mots de quelques « montreurs » d’un avenir qui ressemble génétiquement au passé.
Après l’économie, la culture s’exécute. Elle fait partie de ce qu’on croyait être l’objet d’une lente modification imbriquant les courants étrangers s’amalgamant au nôtre. On avait mésestimé l’importance de l’apport extérieur et la faiblesse du pilier existant, qui ne survit que par des dotations et du mécénat, pour un public rassis et bourgeois.
C’est toute la problématique de l'induction qui met à mal le système.
La prédiction générale pour le futur basée sur un échantillon d'évènements passés, tourne court.
Le futur ne sera pas le fils du passé. Aucune preuve logique ne se déduit de l’expérience.
L’Europe, qu’on croyait monter naturellement en puissance de par la logique des peuples qui la composent, est exsangue, controversée et au bord de l’éclatement.
La religion musulmane a engendré un monstre que plus personne ne peut maîtriser avec les anciennes recettes. Qui aurait parié sur la recrudescence d’un moyen-âge religieux d’exportation ?

1lklkoikol.jpg

Les transhumances économiques massives n’engendrent plus un boum économique, mais précipitent la crise. Les devoirs d’hospitalité ploient sous le poids du nombre. Ouvrir sa table à celui qui a faim fait partie du respect que l’on se doit. Quand ils sont 500.000, l’hôte se barricade et sort son révolver.
La tournure prise par l’économie en voie de mondialisation déforme les codes du libéralisme et aggrave l’antagonisme entre le capital et le travail, au point de modifier complètement ce que par le passé on considérait comme le moins mauvais système, pour en faire le pire absolu.
Hélas ! s’il y a bien à côté de cette évolution rapide et inattendue quelque chose du passé, c’est bien la vision qu’ont les dirigeants des démocraties et du capitalisme.
La croyance à une paix mondiale sous le parapluie atomique fiche le camp par la multiplication des pays qui ont ou qui pourraient facilement s’en doter. L’inutilité de chercher l’écrasement d’une mouche par un marteau pilon saute aux yeux de tous. Mais quand c’est la mouche qui a le pouvoir d’actionner le marteau pilon, tout le monde tremble. La dangerosité est aussi grande de la stocker chez soi, même sous la forme de centrale, que de l’interdire aux autres. Quoiqu’à l’ère de l’atome, les guerres classiques n’ont jamais été si nombreuses. Les guérillas restent l’arme des faibles contre les forts.
En résumé, l'induction n'est pas un raisonnement fiable et c’est ce bon vieux Hume qui a raison. L'induction n'est pas fondée logiquement, mais psychologiquement par l'habitude.
"Ce n'est pas la raison le guide de la vie mais l'habitude seule qui détermine l'esprit en toutes circonstances, et permet de supposer que le futur sera conforme au passé." (Traité de la nature humaine).
Les événements s’accélèrent.
Nous n’échapperons pas à notre destin. Quel sera-t-il ? Seule la génération future sera à même de le savoir, à condition qu’il y en ait une, qu’elle en ait les moyens et l’envie.

Poster un commentaire