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JC doit partir !

Les journaux n’ont pas assez mesuré l’importance des concessions que JC Juncker a faites à Cameron pour que le référendum soit favorable à l’unité européenne. Malgré cela, il y eut le Brexit et, quelque part, l’échec de Cameron c’est aussi celui de Juncker.
On est habitué en Belgique au silence des médias quand ce qu’ils pourraient écrire porterait atteinte à l’infaillibilité du système et ceux qui le défendent.
C’est dommage. Il y aurait matière à faire des comparaisons entre les États que l’Europe ne cesse de rappeler à l’ordre (cette semaine l’Espagne et le Portugal sont sur la sellette) et les concessions faites à un État qui n’a même pas notre monnaie et qui n’a jamais été dans l’Europe que pour la boycotter de l’intérieur !
Une question est à poser au Conseil de l’Europe : depuis quand Juncker est-il propriétaire des traités qui conditionnent la vie des États dans le cadre européen ? Qui a autorisé Juncker à faire de l’Angleterre un partenaire à la carte, encore plus qu’elle ne l’était déjà ? Sinon, le dirigeant de l’exécutif européen a-t-il agi sous la responsabilité des instances européennes ?
Cette faveur faite pour aboutir à un échec aura des conséquences fâcheuses pour l’Union qui compte parmi les 27 survivants quelques insatisfaits qui rêvent qu’on leur accorde les mêmes avantages.
Quand on sait le résultat, on peut écrire que ce coup d’épée dans l’eau ne sera pas perdu pour tout le monde.
Tout naturellement devant cette mauvaise diplomatie, JC Juncker devrait présenter sa démission et le parlement européen l’accepter ! Il n’aura aucune peine à se recaser dans la banque d’où il vient. Le précédent Barroso est à méditer.
Depuis qu’il dirige l'exécutif européen en novembre 2014, cet ancien premier ministre luxembourgeois n’a jamais vraiment brillé par une politique volontariste en développant un grand dessein pour l’Europe. Durant des années il a couvert les pratiques douteuses des banques luxembourgeoises tirant des profits des comptes secrets venant de l’étranger, n’hésitant pas d’abriter des fraudeurs belges et français dans les coffres-forts granducaux.
Qu'il reste à son poste après l’échec du vote du 23 juin signifie au moins que ce type va s’accrocher à l’emploi sans vergogne. À se demander aussi pourquoi ? Je suis même étonné que les chefs d'Etat des 27 n'aient pas évoqué la possibilité d’une démission !

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En 2005, l'impression avait été désastreuse après un vote sanction contre un traité européen.
En 2016, on retrouve ce manque de courage qui est aussi une raison de dire que l’Europe va mal et que ces dirigeants y sont pour beaucoup.
Tout change, on nous le répète sans cesse, pourtant rien ne bouge à Bruxelles.
Ne serait-ce que pour montrer que l’Europe marque le coup, Jean-Claude Juncker, négociateur malheureux, doit partir.
Il paraît que Theresa May, la nouvelle locataire du 10 Downing Street, est une seconde Madame Thatcher ! C’est une dure à cuire et Juncker est trop marqué par ses récents échecs pour être un négociateur de qualité.
Il doit partir, le divorce entre les peuples et les institutions est déjà assez profond comme cela, pour qu’il en remette une couche.

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