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Le Junckxit ?

On a beau se laisser aller à un certain pessimisme, mais le départ de la Grande-Bretagne n’aurait pas été une catastrophe pour l’Europe, si JC Juncker ne s’y était pas pris comme un manche. Ne vient-il pas ressortir le pacte commercial avec le Canada, aussitôt retiré pour cause de chahuts chez pas mal de partenaires de l’UE !
Était-ce le moment ? Sur sa lancée, il renoue le "flirt" avec Erdogan !
La reprise des pourparlers pour l’entrée de la Turquie dans l’UE semble être une provocation de JC Juncker à l’égard des « brexiteurs ». Bien sûr que c’est du pipo et qu’avec un dictateur comme Erdogan ce n’est pas demain la veille. Pourtant, cela fait du tort à l’Europe cette pratique d’une politique à l’ancienne qui consiste à vouloir faire peur aux États à tendance sécessionniste, en montant de toutes pièces des scénarios qui ne sont que des craques destinées aux populations
La crise de l’UE ne mène qu’à de mauvaises solutions pour les États membres. Alors que le parti conservateur désignera le successeur de Cameron en septembre, il est bien évident que JC Juncker par ses propos ouvre déjà la porte à des « aménagements » par des associations compensatoires diverses. Le successeur de Cameron n’aura qu’à faire son marcher parmi les déclarations les plus intéressantes du chef de la Commission, pour l’Angleterre.
Juncker n’a qu’en tête le sauvetage des banques de la City en espérant que ses propos rassureront la place boursière.

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Si Cameron peut sortir de l’UE sans connaître de catastrophes, qu’au contraire l’Angleterre s’en trouvera mieux, bonsoir les États européens entre deux idées « Je pars ou je reste ? ».
Des Pays-Bas à la République tchèque et pourquoi pas l’Italie, les oppositions à l’UE vont bien en profiter. L’Union européenne est prise entre deux feux. Elle minimise le coût du Brexit, aide ainsi les Conservateurs à s’en sortir la tête haute ou elle cherche à « faire payer » la Grande-Bretagne, en calculant les risques d’une rétorsion.
Une tendance nouvelle voit le jour en Europe. Elle consiste à constater le décès de l’Europe telle que deux générations de politiciens nous l’ont vendue et, en même temps, élabore une nouvelle Europe avec le consensus des peuples, ce qui serait le moins !
Adieu le traité de Maëstricht des Fourberies de Scapin et sur la lancée une nouvelle communauté remettrait tous les compteurs à zéro.
Évidemment, avec un combinard issu des banques comme JC Juncker et des chefs d’État aux petites pointures, ce n’est pas donné.
Au fait, et le parlement à Strasbourg ?
N’est-ce pas lui qui peut démettre les Commissaires européens qui font mal leur boulot ?
Une situation de ce type ouvrirait un autre genre de crise que le Brexit…
Sauf que le parlement européen est une émanation de la droite des pays affiliés et il ne semble pas que ces députés partagent mes impressions.
L’Europe part en lambeaux, mais n’en a pas conscience. Enfin, pas l’Europe de Juncker !

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