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La Libre Belgique n’en rate aucune.

Le 16 septembre La Libre a fait « porte ouverte » en accueillant dans ses colonnes un collectif foulardisé selon la mode actuelle chez les tapées de religion. En terre occidentale vouée par la grâce d’Allah à l’islamisation, la Libre Belgique est le porte-étendard des « progressistes » qui passeraient d’une religion à l’autre sous tous les Dieux, pourvu qu’ils fussent sévères !
Je n’ai pas mis dix jours pour « penser » à la chose, disons que j’avais abandonné le projet d’un bloc tant l’histoire avec les religions et particulièrement cette petite dernière, en sa terre d’asile, me court sur le haricot.
Le blog de Nadia Geerts critique justement les propos des dames au foulard. Entièrement d’accord avec elle, la cause féminine n’est pas bien défendue par ces musulmanes pratiquantes. Elles la desservent plutôt.
Comme je ne donne pas de conférence chez les Femmes Prévoyantes Socialistes, je vais être franc avec tout le monde.
La première phrase de cette lettre est déjà une provocation « En Belgique, les mesures en vue de refouler hors de la vie sociale les musulmanes portant le foulard se multiplient. Ne nous contraignez pas au repli communautaire, devenons des alliés. »
Si je comprends bien, en trouvant indigne d’une femme libre de porter ostensiblement les signes d’une religion, alors que par temps chaud le mari est en bras de chemise, on la contraint « à un repli communautaire », on devine où elle veut en venir. Elle veut justifier le bonhomme en cherchant à se faire ostraciser par le pays d’accueil.
C’est, ni plus ni moins, donner un coup de pouce à la tension et offrir des arguments à Daech !

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Les récits de voyages dans les pays du Maghreb témoignent de l’hospitalité réelle des Algériens et des Tunisiens. Depuis Flaubert s’étant, du 12 avril au 5 juin 1858, « esbigné pour le rivage du Maure » qui a laissé treize Carnets de Notes de Voyage, tous font la même remarque sur les mœurs des hôtes : un grand sens de l’hospitalité. Cependant, et c’est légitime, il convient d’y respecter les mœurs et les coutumes des pays traversés, sans quoi ils deviennent franchement hostiles, agitent des couteaux et chassent impitoyablement de sous leur toit, ceux qui, parfois sans le vouloir, ont blessé leur amour propre dans leurs façons. Si ces voyageurs avaient décidé de rester sur place et qu’au lieu d’être une poignée ils avaient été cent mille, il y aurait eu un basculement de l’hospitalité en méfiance, guerre clandestine avant d'être ouverte, comme ce fut le cas, bien après le voyage de Flaubert.
Cent cinquante années plus tard, que je sache, ce n’est pas une visite de courtoisie, mais une implantation de ressortissants arabes en Europe.
Le nombre jouerait-il un rôle essentiel dans l’établissement des règles du jeu ?
Entrerions-nous dans un processus inversé des accords d’Evian ? Jouerait-on le scénario des Pieds-Noirs français d’Algérie, par un afflux contraire, reprenant le voyage à l’envers ?
Eh bien non ! Nous n’en sommes pas là. Mais il est dangereux de nous en faire souvenir.
Si l’hôte a un devoir d’accueil, le visiteur a celui de la retenue et du respect des mœurs qui ne sont pas les siennes et qu’il découvre.
Veut-il rester ? Qu’à cela ne tienne, à condition de se fondre dans la population et de faire un effort d’assimilation.
Ce n’est pas bon d’interdire le port du voile, comme ce n’est pas bon de l’arborer ostensiblement. Se promener dans des tenues que l’on peut comprendre dans les premières journées d’arrivage cinq ans plus tard, cela ne fera pas avancer d’un pouce la cause féminine, ni reculer d’un poil le machisme des mâles.
Depuis que les papes ne sont plus des criminels et que les jésuites sont rentrés dans leur caserne-couvent, le croyant européen ne veut plus de ces simagrées et de ces accoutrements de propagande.
Alors, bon, la laïcité c’est déjà difficile à vivre avec les politiciens qui font dans leurs frocs devant les couteaux brandis. Quand on est athée en plus, ce battage pour des élucubrations écrites il y a une éternité, selon des visions « haschichisées », passe pour de la connerie exportée, comme si on n’en avait pas assez de la nôtre !

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