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Kazakhgate

Avec l’élection américaine, on commence doucement à saturer.
Vivement mercredi midi qu’on en finisse !
J’en suis au point que ni Trump, ni Clinton n’évoquent en moi un quelconque désir de connaître le vainqueur. Je n’ai qu’une énorme envie, celle de passer à l’élection du président français en 2017 et d’envoyer l’Amérique et les Américains se faire voir chez Poutine.
Par contre, un qui doit adorer qu’on parle de l’élection des maîtres du monde, c’est l'ancien président du Sénat et ex-ministre Armand de Decker. D’habitude comme Reynders, Michel et compagnie, Bel Armand saute sur toute machine à communiquer. Toujours impeccable, on dirait un lord anglais qui va parler de Kate Middleton, alors qu’il nous vend de la salade réchauffée par Charles Michel sur le fourneau de Bart De Wever.
Mais vu ses démêlés avec la barbouzerie française et les millions de Chodiev, RTL se méfie. Plus question de voir Bel Armand commenter l’actualité et vanter la globalisation de l’économie depuis les hauteurs d’Uccle.
Comme le plouc précédent, Papa-tombola Kubla, l’impeccable De Decker sera prochainement "invité à venir s'expliquer devant le conseil de conciliation et d'arbitrage du MR au sujet des éléments neufs" dans le dossier du Kazakhgate, a indiqué samedi le porte-parole du parti libéral.
Auditionner comme un rien du tout ! Armand doit être bien malheureux de se voir convoquer au parti, comme dans un vulgaire commissariat de police !
Surtout que sa défense est toute prête et bien connue du MR. Il nie tout en bloc. C’est facile à comprendre pourtant ! Il n’est responsable de rien. Ne connaît personne au nom de Chodiev et croyait jusqu’à hier, dur comme fer, que Catherine Degoul était une danseuse des Folies Bergères qu’il avait connue, dans le temps, sous le nom de la Degoulue. .
Le comité d’éthique a été très ferme « Le MR estime que la justice doit poursuivre son travail dans ce dossier. » Quand le comité d’éthique ne veut pas que la justice poursuive son travail dans un dossier, il ne commence pas par inviter celui par qui le scandale arrive.
Sommé par le président du comité d’éthique, le chevalier François Xavier Gustave Marie Joseph Corneille Hubert de Donnea de Hamoir a écrire « belgo-kazakh Patokh Chodiev », monsieur Armand De Decker a fait trois fautes d’orthographe, ce qui prouve qu’il ne connaissait pas le milliardaire, ce dont Donnea etc. a pris acte.
Le parquet de Bruxelles avait annoncé fin octobre 2015 qu'il soupçonnait M. De Decker d'avoir perçu de l'argent de madame Catherine Degoul pour accélérer le vote d'une loi permettant à ce milliardaire d'échapper à des poursuites.
On saura vite la décision du comité d’éthique en observant Didier Reynders. Si celui-ci est souriant, il sera bientôt bourgmestre faisant fonction à Uccle, en remplacement d’Armand démissionnaire. .

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Le député Ecolo Georges Gilkinet estime que le monde politique doit mettre en place très rapidement la commission de déontologie dont le principe avait été validé par la 6e réforme de l’Etat. Une loi pour sa création a même été votée le 6 janvier 2014, mais, depuis on est sans nouvelle.
Ce serait quand même mieux si toute la haute-cour s’en mêlait, plutôt que la basse d’un comité MR dont on ne sait même pas si les estimables membres de ce comité sont qualifiés, ni même s’ils ne sont pas fichés dans le dossier du grand banditisme.
Sans doute Député et Sénateurs sont purs et n’ont pas besoin d’éthique, mais ne serait-ce que pour faire taire les chiens galeux et envieux de mon espèce, ce serait quand même une garantie. Comme un pâtissier affichant glorieusement à sa vitrine « fournisseur de la cour » on pourrait lire sur une carte de visite, « le chevalier François Xavier Gustave Marie Joseph Corneille Hubert de Donnea de Hamoir, certifié honnête, par la loi du 6 janvier 2014. »
Il paraît qu’on a procédé à un appel à candidatures pour mettre sur pied cette commision de déontologie. D’habitude, l’élite flaire les nouveaux fromages à 100 kilomètres.
Là, rien.
On voulait des juristes de très haut vol. On n’a trouvé que des pratiquants du vol en rase-mottes.
Au nom de l’éthique et de l’État en danger, on réclame du citoyen qu’ils dénoncent ceux qui profitent des largesses du chômage quand ils n’y ont pas droit ; mais dès que ceux qui ont réclamé que le citoyen fasse son travail, sont placés eux-mêmes devant leurs responsabilités, il ne se trouve plus personne pour dénoncer les petits camarades.
L’Omerta, ça existe en politique !...

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