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Gratte, jeton et concussion.

Pourquoi le citoyen ne peut plus faire confiance aux partis politiques qui se partagent les responsabilités en Wallonie et dans le pays ? Cela tient, entre autres, dans une seul information largement diffusée par les journaux « Vingt-quatre mandataires locaux perçoivent de très généreuses rémunérations pour siéger dans trois organes d'avis "bidon" internes à Publifin, l'intercommunale qui contrôle à 100% l'entreprise Nethys (Voo, BeTV, L'avenir), rapporte mardi Le Vif. »
Ces partis ont calqué leur comportement sur les « anomalies » d’un système qu’ils sont censés combattre !
Évidemment, s’il ne s’agissait que de Publifin, ce serait un scandale circonscrit à une seule intercommunale et on pourrait assez vite y mettre fin. Mais, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
On peut dire aujourd’hui qu’il y a une collusion quasi générale entre les partis dits traditionnels et le pouvoir économique, qu’il soit tout ou en partie dans la sphère des pouvoirs publics ou du ressort exclusif du domaine privé (pots-de vin, cadeaux, etc.).
La dernière interpellation du gouvernement Michel à la Chambre par le PTB et les Écolos sur la « disparition » des milliards soustraits aux citoyens (saut d’index, augmentation de la TVA, réduction des indemnités diverses, accises, etc.) est éclairante. La N-VA et Charles Michel d’une même voix ont le toupet de déclarer que ces milliards ont servi à « soulager » les entreprises et rendre du pouvoir d’achat à ceux qui travaillent durement !
Ils ne se cachent même plus dans le cynisme qu’ils ont de justifier leur hold-up en faveur de leurs relations et de leurs « clientèles ».
Le résultat est limpide, la dette n’a pas diminué, le chômage n’a pas vraiment baissé significativement et la misère s’accroît en Belgique !
N’est-ce pas une manière hypocrite de nous dire que ces milliards ont servi à enrichir les riches et appauvrir les pauvres ? Et sur la même lancée, nous faire comprendre que le personnel politique n’y a pas perdu, la preuve voir plus haut !
Cet arrosage des mandataires par des tiers ou par des représentations dans des conseils parastataux ou purement publics, voire des entreprises privées « assistées » n’est pas nouveau.
L’affaire Cools avait, en son temps, jeté un éclairage assez cru sur les mœurs politiques d’alors.

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Les choses risquent de s’envenimer avec la conjoncture actuelle. Il y a vingt ou trente ans, on était encore dans l’illusion d’une progression de l’ensemble de la population vers plus d’aisance et une plus grande justice sociale, par une amélioration possible des revenus du travail.
On savait bien que les personnages publics issus d’élections, voire occupant des postes dans des syndicats et des mutuelles par pistons avaient des avantages parfois considérables, mais bon… ils semblaient justifier ces prébendes par des efforts dans les domaines qui nous concernaient.
Cela est devenu intolérable aujourd’hui. On assimile ces privilèges de situation à ceux des actionnaires des sociétés tellement anonymes que certains bossent pour des gens qu’ils ne voient jamais, y compris quand ils se font licencier pour des raisons obscures, mais toujours à cause du pognon qu’on gagnerait plus ailleurs, si on « dégraissait » ici.
Jusqu’à preuve du contraire et forcément puisqu’ils sont à l’écart du pouvoir seuls les Écolos et le PTB ne mangent pas de ce pain là. Je suis d’autant plus à l’aise de leur faire cette petite réclame, puisque je ne cotise à aucun parti et que je suis libre de propos.
Qu’on appelle la situation actuelle comme on veut, si c’est faire du populisme de prétendre que le monde politique au pouvoir vit au-dessus de nos moyens, alors oui, je suis populiste !

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