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Ils ne changeront pas.

Publifin, le procès des anciens dirigeants de l’aéroport de Bierset, un peu avant les nouveaux rebondissements de l’affaire Kubla, puis de Dedecker Chodiev, des gens dont on a peine à imaginer qu’ils peuvent en arriver là, vingt, trente ans de carrière, des discours sur la morale, la responsabilité de la charge de la Nation… bobards, poses, mensonges !
Tout l’art de la réussite, c’est de vendre sa personne à prix d’or. Peu y réussissent.
Une sorte d’égoïsme suprême s’est emparée des mandataires. Le « je pense à vous » n’est que « je pense à moi » dans un détournement voulu qui ne devient involontaire que devant les tribunaux. Deux variantes « c’est une accusation mensongère », et quand on ne peut plus nier l’évidence « je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai cru cela sans importance », etc.
Mais non, c’est une tournure d’esprit qui vient à certains d’entre nous, une frustration de ne pas figurer au sommet de la société de consommation, d’en décider les règles, d’être écouté par l’électeur, de devenir une référence dans les médias.
Ah ! l’air réfléchi, posé de Louis Michel, le doigt levé de Di Rupo, les yeux écarquillés de Paul Magnette, le sourire navré de Benoît Lutgen, la force de l’évidence chez Bart De Wever, que de certitudes d’électeurs qui se sont fait une opinion sur des attitudes sans raisonnement des personnages des tribunes.
Devenu conseiller des prisonniers, l'américain Bernard Madoff qui purge une peine de 150 ans de prison en Caroline du Nord pour escroquerie, s'est reconverti dans le trafic de chocolat. Il a subtilisé le stock de chocolat de la prison, qu'il revend au plus offrant.
Ses codétenus n'hésitent pas à venir le voir pour obtenir des conseils financiers. Après avoir détourné 65 milliards de dollars, Bernard Madoff peut se vanter de connaître quelques ficelles. Tout l’homme moderne est là-dedans.
Trump pourrait le gracier et le prendre à son service.
Le système économique a réussi au-delà de toute espérance. Par l’exemple, nous sommes devenus de petits escrocs, parfois de grands, en puissance, usant de promesses, mensonges et jusqu’à l’intimidation des super riches, des industriels et des banquiers.
Qu’est-ce qui a saisi les fondateurs de faire une démocratie fondée non pas sur la liberté des gens, mais sur la liberté de faire de l’argent sur le dos des autres ?
Jusqu’à détourner la pensée d’un Alexis de Tocqueville qui serait un des pères fondateurs de cette escroquerie généralisée, il faut entendre la direction du MR vanter des vertus et dénoncer les vices et pas qu’elle, le CDH et le PS en remettent une couche.
Ils sont là par la volonté du peuple et n’en sortiront que par une condamnation de justice. Raison pour laquelle, en général, un mandataire n’est pratiquement jamais condamné. S’accrocher à sa propre vérité, finit par impressionner les juges.
On se demande s’ils ne sont pas à la base de cette réforme de la justice selon laquelle on peut négocier par une forte amende, une condamnation à la prison !
Il a fallu qu’une majorité de législateurs se trouve !
L’administration des finances parle d’un recouvrement meilleur par ce marchandage. C’est bien la preuve que même au plus haut niveau de l’État, le vertige de l’argent s’est emparé de tout le monde ! L’efficacité prime la morale. Le riche évite la prison, cet inconvénient est compensé par le pauvre qui se retrouve derrière les barreaux pour un oui ou pour un non.
Et on s’étonne que tout va disparaître ! On s’effraie que les événements s’accélèrent, que quelqu’un au nom d’une autre religion que celle de l’argent, mais tout aussi peu scrupuleuse, arrive pile poil au bon endroit pour tirer une chasse géante afin que nous passions, énormes étrons, par le petit trou de la lunette des WC !
Ce ne sera pas mieux, mais qu’y faire ?

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Houellebecq a raison. Nous sommes mûrs pour un retour à l’esclavage. Nos femmes seront voilées sauf pour le plaisir de l’émir du coin (1) et nous, en guise de salaire, nous survivrons avec des pieds au cul et au moins soixante heures de travail par semaine. De toute manière nous n’avons pas le choix, n’est-ce pas déjà le programme que nous plébiscitons au cas où nos démocraties survivraient à l’apocalypse ?
Cocus et contents, voilà la devise, quelques soient nos maîtres !
L’alternative d’acheter le chocolat de Madoff ou celle de sucer les vieilles burnes d’un émir, Wall Street ou un khalifat, c’est drôle, mais si quelqu’un avait une troisième voie à me proposer, il serait le bienvenu.
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1. Les plus belles évidemment.

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