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La journée des Femmes.

Un petit miracle vient de se produire en France, en cette Journée des Femmes. Ma préférée, Nathalie Artaud, a rassemblé ses cinq cents signatures qui lui permettent d’être candidate à la présidentielle d’avril !
À cette occasion, c’est le moment de faire valoir la porte-parole d’un parti jusque là ignoré par les médias, voire méprisé, Lutte Ouvrière !
Merde… après tout, les médias qui se disent avec les bien-pensants outragés par la montée du Front National, déroulent un tapis de fleurs à Marine Le Pen, à côté de cela Nathalie témoigne de la condition ouvrière en essuyant les moqueries et les sarcasmes jubilatoires des eunuques qui font l’opinion.
Est-ce qu’on sait ce que cela veut dire militer à Lutte Ouvrière, sous les crachats des imbéciles ?
Il n’y a rien de plus estimable que Nathalie Artaud. Enseignante à temps plein, non seulement elle ne « vit » pas de la politique, mais en plus, met ses deniers au service de sa cause ! Elle retranche de son nécessaire pour son idéal et ses idées !
Vous en connaissez beaucoup, vous, les hommes des grands partis capables de ce sacrifice ? Pas Fillon, évidemment, et combien d’autres et pas besoin de chercher en France, la Belgique est aussi le repère de ces asticots de gouvernement qui ne « travaillent » pas pour nos beaux yeux.
La tromperie de leurs discours me dérange. Les trémolos, la main sur le cœur « nous sommes 200.000, alors que la place du Trocadéro peut en contenir à peine 35.000 et tout le reste, les bobards de « l’homme providentiel », les retournement de veste, le peuple de France : tu parles, les cathos anti avortement, plutôt...
Nathalie Arthaud, qu’on l’apprécie ou non, c’est une femme respectable !... Et ces infâmes pensent le contraire. Heureusement que le jugement des voyous de la république ne la touche plus depuis longtemps.
C’est le moment de se demander pourquoi les « rigoristes » trouvent Lutte Ouvrière peu crédible, dérangeant, perturbateur de la grand’ messe socialiste qui fait perdre à « la gauche » un à deux pour cent des voix à chaque élection.
C’est tout simple, si les abstentionnistes, le plus grand parti de France, se donnaient la peine d’y réfléchir, le programme de ce parti est révolutionnaire et propre a chassé en trois coups de cuillère à pot, l’appareil actuel qui parasite ce qu’on ose encore appeler une démocratie.
C’est un nouveau rapport avec l’argent, les plus-values, les profits, bref tout ce qui concourent à rendre esclave la presque totalité des citoyens au service de la mythologie du travail, la belle théorie bâtie par nos entrepreneurs modernes.
C’est ce qu’on ne pardonne pas à Nathalie Artaud. Elle est trop différente. Elle est trop impatiente de rétablir les travailleurs dans leurs droits.
Inexplicablement, cette femme, ce caractère, effraie par la rigueur de son raisonnement, de sa morale, de sa dignité.

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On lui préfère le langage putassier des économistes de télévision, les voyous qui se la pètent en col blanc dans des costards de chez Arnys, des scélérats dont Fillon est l’archétype, en quelque sorte.
C’est ainsi.
L’ironie lui sera réservée pendant les quelques minutes d’images publiques, à défaut du silence que les chaînes eussent préféré, puisqu’elle a ses cinq cents voix,. Il faudra qu’on l’entende !... qu’elle dise tout rapidement, alors que nos maquereaux des grands partis pourront s’étendre pendant des heures sur toutes les petites chipoteries qui distinguent leur escroquerie de celle du voisin.
On dira dans les milieux chics, que sa bouche se tord sous l’effet du venin. On ne comprendra pas qu’elle sait le temps compté, et que ce que l’on croit être de la haine, n’est que de l’indignation. La plupart d’entre nous l’auraient partagée, si on lui en avait donné le tems d’expliquer son programme aux téléspectateurs, comme à tous les autres candidats, dont Marine Le Pen. Mais en France, il y a les importants et les autres. Au départ, c'est déjà injuste.
Son image, fugace, n’aura pas le temps d’imprimer nos rétines.
Elle ne sera jamais présidente de la République.
Comme moi, je ne serai jamais citoyen français (à moins que les rattachistes renaissent de leurs cendres). C’est dommage, qu’elle ne le fût pas et ne le sera jamais.
Reste à expliquer cet engouement pour Nathalie Artaud et Force Ouvrière. J’ai toujours eu un faible pour les femmes qui s’investissent d’une mission : les Jeanne Hachette (1), les Louise Michel, les Simone Weil (2) et pourquoi pas, les Louise Labé et les Marie Curie. Elles ont été plus loin dans le courage et la sincérité que bien des hommes.
Et puis, c’est la Journée des Femmes.
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1. Quel symbole pour la Journée des Femmes que Jeanne Laisné dite Hachette ! La ville de Beauvais l’honore chaque année. Si vous voulez savoir pourquoi, lisez donc son histoire !
2. Weil et non Veil, quoique celle-ci soit aussi un autre symbole de cette Journée des Femmes.

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