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Les frères PS Karamazov .

Le PS français en miettes après la trahison de Valls, mais pas seulement à cause de lui. L’émiettement avait déjà des origines plus profondes. En germes depuis Mitterrand, deux courants dans ce parti : le social-démocrate réformateur et le marxiste radical.
En Belgique aussi, les emplois rémunérés chez Publifin et consort laissent des traces. À Liège, les piliers du PS vont s’en souvenir, sauf que tout le PS est réformateur, la gauche radicale étant à l’extérieur du parti.
Grâce ou à cause des élections en France, tout s’est brusquement accéléré. Hamon reste candidat au poste suprême, mais avec qui et pour faire quoi, rue de Solferino, avec un Cambadélis errant quasiment seul dans une grande maison vide ?
Les amis « indéfectibles » lorgnent du côté de Macron et ce ne sont pas les invectives de Montebourg qui arrêteront les « lâches » et les faux jetons.
On assiste à la course au désistement. Ils sont tous à vouloir se placer, prévoyant que l’avenir au PS, s’il y en a encore un, mettra les places éligibles hors de prix.
Ils en sont à se demander s’ils atteindront 5 % d’électeurs, condition sine qua non nécessaire pour un remboursement des dépenses par l’État !
Mélenchon a le vent en poupe et a dépassé Hamon de quatre points dans les sondages. Est-ce l’effet français, ou l’affaire Publifin, en Belgique aussi, le PS en a pris un coup.
On ne s’étonne même plus de s’apercevoir qu’un frère Happart vit encore et postule la présidence de la fédération liégeoise, en commençant par démolir Di Rupo, action de méfiance dont il espère tirer des voix !
Hedebouw du PTB recueille les dégoûtés du PS et voit son assiette électorale confortée dans toute la Wallonie.

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Je sais, ami lecteur, je vous promène d’un pays à l’autre, d’un parti à l’autre. N’en soyez pas surpris, nous sommes dans des situations si proches.
En face, cela ne va guère mieux, les Républicains, s’ils ne peuvent plus se compter que sur le noyau dur, est comme le PS dans un possible naufrage. Voilà ce que ça coûte de laisser un voyou les représenter à l’élection suprême.
ET les dégâts que peut faire un Fillon n’ont pas encore été bien mesurés ! Il a entraîné dans sa course en avant, de grosses pointures républicaines qui ont porté plainte contre Hollande, sur la foi d’un livre dont les auteurs ont nié qu’ils avaient connaissance d’un cabinet noir à l’Élysée.
Du coup voilà le parti « de l’ordre » qui découvre qu’il y a du désordre partout : la justice, les polices, les services élyséens, tous en cheville et combine à peine voilée pour casser le « vertueux » Fillon dans son envol !
Franchement, alors que ce petit voyou sans vergogne accumule les outrances et les charges lourdes qui pèsent contre lui et Pénélope, son épouse, on se demande comment ce parti va pouvoir assumer sa défaite quasiment certaine fin du mois.
On l’aura deviné, cher lecteur, je mélange les situations des différents partis de France et de Belgique à dessein. Le MR n’a pas à se vanter de la situation en Belgique. S’il n’y a pas des élections demain, Charles Michel n’en est pas moins responsable de la situation critique des petits revenus et salaires dans cette Belgique plus patronale que fédérale.
Chez nous aussi, c’est l’heure des comptes et ils sont vite faits.
D’habitude, seule la droite bouffe du pauvre en guise de politique. Di Rupo dans le gouvernement précédent a montré qu’il pouvait en bouffer aussi.
Cette politique droite/gauche confondue commence à peine à se percevoir parmi les travailleurs, et cela va faire du bruit aux prochaines élections.
Je rebondis en finale de cet article sur la situation française. J’espère que vous me suivez toujours.
Des socialistes français ont saisi la Haute Autorité des primaires de leur parti pour "abus de confiance" après le soutien apporté par l'ancien Premier ministre Manuel Valls à Emmanuel Macron. "Je dépose plainte à l'encontre du Parti Socialiste et de la Haute autorité des primaires (...) pour abus de confiance car suite aux élections primaires du candidat socialiste qui a coûté 2€ (les deux tours) pour chaque citoyen, l'ensemble des membres se devaient de soutenir le candidat élu, et particulièrement M. Valls".
« Bienheureux » socialistes français qui ont encore le pouvoir de se plaindre quelque part de l’escroquerie morale dont ils sont victimes.
Voilà une belle revendication à mettre dans la boîte aux idées pour un futur « chantier » du démolisseur Di Rupo !
Une Haute Autorité au PS belge semble bien nécessaire… et encore. Si par exemple une chose semblable était à l’étude, il y a gros à parier qu’on y retrouverait Paul Magnette comme procureur et Élio Di Rupo, en juge suprême.

Commentaires

"la trahison de Valls". Mais est-ce que trahir un traitre est de la trahison? Ou simplement un jeu politique de plus?

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