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La sidérale campagne électorale de la N-VA

Grâce à l’alopécie de Charles Michel, nous ne verrons pas ses cheveux se dresser sur sa tête. Il conservera donc l’attitude du partenaire méticuleux, celui qu’on voit de loin dans les réunions entre chefs d’État, qui ne sert à rien, sinon serrer des mains et approuver toutes les décisions quand elles émanent des Commissions de L’Europe.
C’est que l’homme a du souci à se faire dans la précampagne électorale que se livrent les partis flamands de sa majorité. CD&W et N-VA se font la guerre et s’acharnent à se blesser mutuellement, sans trop se soucier qu’ils sont des partenaires dans ce drôle de gouvernement.
De ce côté, le MR est peinard. Il est le seul parti représentant les francophones. Les autres sont dans l’opposition. C’est comme si Charles Michel avait fait dans ses sels le cestode Di Rupo et que, le ventre libre, il peut apaiser la kaboulite de ses familles flamandes d’adoption, en spécialiste des diarrhées.
Seulement voilà, c’est un conciliateur qui manque d’autorité. À vrai dire, comment retenir une femme, comme mademoiselle Demir de traiter Wouter Beke et son CD&V de parti musulman ! Et encore, ce n’est rien à côté de la gretchen Liesbeth Homans qui lui ferait sauter ses lunettes à vingt pas, si elle était au Fédéral, et qui tient au retrait de la reconnaissance d’une mosquée de Beringen, comme à la prunelle de ses yeux bleus acier.
L’idée de passer garçon coiffeur pour un bon shampoing à miss Demir n’était pas la bonne.
Au registre de la colère, Charles Michel est encore plus mauvais que dans celui de chef du gouvernement. Lui, le père de famille, ayant quand même connu quelques créatures du sexe opposé, des avatars amoureux, un divorce, la colère le fait gazouiller, un peu comme Di Rupo dans les aigus. On le croirait de la jaquette !
C’est ballot de paraître en être, quand on n’en est pas ! On ne gagne pas d’un côté, ce que l’on perd de l’autre !
Plus qu’une solution : se faire voir sur l’aire de repos de l’E 42 à Spy… Amélie dans la voiture, évidemment, au cas où…

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Voilà qui prêterait à rire, si nous étions à l’âge d’or du capitalisme-social. Or, il n’en est rien. La gouvernance n’est pas une partie de belote. Les gens souffrent, la misère augmente, etc.
De son tipi, Charles a bien envoyé quelques bouffées de fumée grise à son épiphyte (plante qui pousse sur une autre sans être parasite) Bart De Wever. Ce dernier a coupé court à ses signaux de détresse. Vrouw Demir a incliné la tête deux fois en direction de Wouter. De Wever a acté le geste et il considère le débat clos. Que le CD&V se le tienne pour dit. Le geste propédeutique du président N-VA n’a pas convaincu Charles, ni les cestodes de l’opposition. Mais que faire dans cette catatonie ?
« Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s'en fait un tuteur en lui léchant l'écorce,
Grimper par ruse au lieu de s'élever par force ?
On en est là… Non seulement ce gouvernement se fout des modestes, mais en plus il dore sur tranche le futur livre belgo-flamand d’un pays qui n’en a déjà plus que pour les tontons flingueurs de Genk ou en mousmée triomphante, la belle Zuhal a le désir de ceindre l’écharpe maïorale !
Comme un rien l’habille, on voit déjà les photos de la future reine de Genk, posant nue sous son écharpe, comptant bien monnayer chez Aya Lifestyle, le nouveau magazine féminin pour les musulmanes flamandes, des charmes que Liesbeth ne lui dispute plus.
L’impact de cette lutte électorale locale déstabilise le Fédéral et le gouvernement flamand. Au fédéral, le budgétaire périlleux, le dossier de l’impôt sur les sociétés, l’indemnisation des coopérants d’Arco, les réformes dans la gabegie des institutions et des salaires de nos cinq gouvernements et neuf Provinces, font autant de cailloux dans les escarpins de Michel.
Entre fou-rire et colère, le citoyen wallon ne sait plus comment se comporter dans ce patchwork belgo-flamand, pris du désir de ne plus s’occuper que des élections françaises, mais inquiet quand même de la jobardise d’un peuple flamand qui se veut sérieux quand il est au milieu de ses champs de betteraves et singulièrement arsouille quand la N-VA l’invite à son théâtre de boulevard !

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