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Raisonnement

Tout est fondé sur la confiance dans les élites.
Et vous, à force de nous faire croire que nous sommes coller aux réalités économiques, allez-vous gober encore longtemps qu’il est nécessaire que les acquis sociaux soient adaptés ?
Et cela, sans que les thaumaturges soient eux-mêmes impliqués dans cette tragédie ?
Voilà longtemps que je suis conscient de l’imposture des gens de pouvoir. Parmi les sentiments divers que j’en retire, c’est une sorte de mépris pour ceux qui délivrent le discours menteur.des droites et des gauches, dès qu’elles atteignent à la gestion des peuples.
Tout est fondé sur le Travail !
L’étymologie du mot ne trompe pas, en wallon « trava », en espagnol « trabajo », en provençal « treball », tous ont la même signification : la peine qu’on prend pour faire quelque chose s’appelle fatigue. (Le Littré)
Au moyen-âge le mot « travail » n’étant pas encore détourné de son sens premier, les activités d’en-dehors des activités ménagères s’appelaient corvée.
La religion catholique n’a cédé en rien l’impératif besoin de produire des biens à l’organisation très hiérarchisée de la religion protestante. « L’homme est né pour le travail, comme l’oiseau pour voler ».
Cela est ainsi, depuis le baron médiéval, aux États à dictature d’aujourd’hui, les ordres du haut vers le bas ne se peuvent discuter. En démocratie, c’est tout de même étrange que la structure managériale de l’entreprise soit identique à la structure d’une dictature !
Déjà au grand siècle, des esprits libérés se moquaient du travail, de la façon dont il est assumé. Un ordre ne se discute pas. Il passe du propriétaire, au directeur, de celui-ci au chef d’atelier et de ce dernier au contremaître.
Ainsi raillait Candide « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». Et voilà que de nos jours ces trois grands maux sont aussi bien à l’intérieur de l’entreprise qu’au café d’en face !
J’adore cette remarque de La Bruyère « Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage, qu’un meilleur nom ; et que méditer, parler, lire et être tranquille, s’appelât travailler. »
Voilà qui est tout de même étrange, plus personne, aucun syndicat, pas un seul philosophe ne revient sur le sens du mot et le rapport qu’il a sur notre propre vie.
C’est tout de même aussi important que de connaître les finesses de l’économie mondiale, le cours de la Bourse et les subtilités du CAC 40.
Le travail est-il conçu pour l’homme ou l’homme pour le travail ?

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Marx, malgré le côté productiviste des philosophes révolutionnaires de son temps, critiquait déjà la division du travail qu’il considérait à juste titre, mauvaise pour l’homme.
Nous devrions nous inquiéter du futur de l’homme instruit de façon parcellaire, de sorte qu’il satisfait pleinement aux tâches que sa spécialité recouvre.
L’école aujourd’hui produit des imbéciles instruits et c’est inquiétant pour l’avenir.
Ce que je reproche au parti socialiste tient dans la confusion dans laquelle il a laissé les travailleurs. Aujourd’hui un social-démocrate n’a même plus conscience de son exploitation !
Rien ne sert d’être vivant s’il faut que l’on travaille conclut Prévert.
Pourquoi les dirigeants sont-ils si bêtement attachés à des principes qui n’en sont pas, des qualités qui ne signifient rien et une conduite qui nous pousse à l’abîme ?
Ne devraient-ils pas dépasser leur seul intérêt personnel, puisqu’ils se sont engagés à veiller sur celui des autres ?

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