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Entre les bouffons et les assassins.

Si le contingent de fanatiques d’Allah est en grande partie composé de petits délinquants, de têtes brûlées, d’immatures, voire de demeurés, on y rencontre aussi des doctorants, intellectuels diplômés ou des autodidactes très pointus.
Considérant que tout ce petit monde est d’office enrôlé pour faire la guerre et, pas seulement, pour perpétrer des attentats, c’est-à-dire commettre des crimes, une question vient à l’esprit.
À quoi sert l’enseignement dans nos écoles, s’il n'est pas là pour nous garder des croyances meurtrières et des pièges d’une société gangrenée par les instincts suicidaires générés par le système économique ?
L’école aurait-elle perdu cette part aussi faible soit-elle, mais tellement importante, de l’éducation dans des principes humanistes, au seul profit des techniques des sciences appliquées ?
Est-ce qu’un manque d’ouverture à la philosophie et à l’esprit critique n’est pas le défaut d’un enseignement baignant dans une économie de marché tournée vers la réussite « sociale » ?
Loin de moi l’idée de faire de l’école le bouc émissaire de ce courant djihadiste qui fait frissonner d’horreur l’Europe et le monde. Il est plus que probable que si elle orientait davantage son enseignement sur la réflexion de l’homme dans la nature, il y aurait toujours un contingent d’irréductibles préférant la foi et l’ignorance au savoir et à la raison. Mais je crois aussi que les jeunes gens meurtriers et sanguinaires auraient été moins nombreux à emprunter les chemins de la déraison et du crime.
Comment lutter plus efficacement contre la radicalisation ? Sinon en commençant très tôt, dès la petite enfance, à montrer la société telle qu’elle est, monstrueusement égoïste et veule, mais susceptible d’être améliorée, modifiée, transformée en une société plus juste, plus vraie, plus humaine en quelque sorte, retournant en idéal l’expérience désastreuse des populations au désespoir, surtout celles discriminées par la pauvreté et l’origine allochtone.
Je ne prétends pas que le résultat serait d’emblée satisfaisant, mais il y a gros à parier que transformer l’énergie négative en une énergie prometteuse d’avenir serait le meilleur défenseur de la société, face aux déferlements des passions irraisonnées des soldats de Daech.
Les qualités cognitives des radicalisés sont liées à leur immaturité émotionnelle.

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Sans un autre projet aussi important dans leur esprit que la guerre contre les incroyants, c’est leur désir d’absolu destructeur qui l’emportera.
La critique du système n’enlève en rien la responsabilité des djihadistes dans les exactions qu’ils commettent sur des innocents. On ne voit que trop bien comme ils en jouent pour les déculpabiliser dans leur propagande.
Cette critique met le doigt sur leur propre faiblesse qui est la connaissance des enjeux de notre temps et les moyens de circonvenir le désastre du futur.
Ils inversent les rôles, ce n’est pas la démocratie qu’il faut craindre, mais leur organisation criminelle. Quand les enrôlés de Daech comprendront qu’ils se sont trompés de combat et s’ils n’ont pas franchi le pas et qu’ils ne sont pas encore des assassins, ils pourront toujours s’appliquer à changer, en commençant par reconnaître leurs erreurs.
Mais, si c’est pour dénaturer la démocratie qui est déjà si mal en point sans eux, pour y combattre la laïcité et contester le droit à l’égalité entre les femmes et les hommes, alors qu’ils aillent au diable prêcher leur connerie, jusqu’à ce qu’ils disparaissent balayés par le vent de l’Histoire.

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