« Les partis aussi ! ! | Accueil | Les gens ne sont pas la population ! »

Cour des miracles à Namur.

Mais quelle mouche a piqué Maxime Prévôt, CDH et bourgmestre empêché pour cause ministérielle et Anne Barzin, MR, remplaçante de l’illustre, d’envoyer leurs sbires faire décamper du centre ville des mendiants qui protestaient contre l’arrêté communal qui interdit depuis le 1er juillet, et jusqu’au 30 septembre, la mendicité à Namur ?
L’alliance prémonitoire de ces deux là – MR et CDH – avant l’Austerlitz de Benoît Lutgen, ne signifie pas qu’il faille employer la manière forte pour disperser les plus faibles. Tout le monde n’a pas la chance d’être grassement payé par la population.
D’autant que ces pauvres gens ont raison !
En effet, Prévôt avait promis que d’ici au 30 septembre date butoir de la fin de l’interdiction, plus aucun mendiant ne serait sans abri. Le gîte et le couvert étaient un minimum.
Les mendiants sont des naïfs. Ils ont cru Prévôt !
Ils ne savent pas que les politiciens de cet acabit ne tiennent jamais leurs promesses, surtout quand elles sont faites à des mendiants. C’était juste une astuce, comme les cadors pratiquent tous les jours, pour arriver à leur fin.
On n’était pas à Hambourg, mais les policiers se sont quand même mis à quatre pour embarquer Ludwig au poste.
Ludwig avait été choisi pour être le porte-parole des autres, ce qui en langage policier se traduit par « meneur ». Il paraît d’après les gazettes, qu’ils n’ont pas été tendres avec lui. Les bleus et les ecchymoses passeront pour le résultat d’une chute en état d’ivresse. Un mendiant tabassé ressemble comme deux gouttes d’eau à un mendiant qui ne l’a pas été.
Bon prince, Ludwig a déclaré qu’il avait bien été traité au poste, histoire de ne pas tomber plus tard sur un flic rancunier.
Et puis, la parole d’un pauvre hère face à un représentant de l’ordre namurois, surtout que le patron s’appelle Maxime Prévôt, vous pensez sa valeur est nulle. Tous les juges d’instruction vous le diront. Quoique, aux dernières nouvelles, un avocat a pensé qu’une affaire comme celle-là pourrait lui valoir une certaine notoriété dans le bizarre.
Les pauvres n’intéressent personne, c’est bien connu, dans la mesure où ils restent bien polis et responsables de tout. Quand ils se rebiffent, c’est la pire engeance, Les Michel voient en eux des germes de communisme. Prévôt les sent capables de tout.
Enfin, tout cela n’est pas si grave. Ludwig a été relâché samedi soir, vers 19 h 30 disent les gazettes, histoire de foutre la paix dans le poste juste avant l’heure du souper de la maréchaussée. Il était resté bien poli jusqu’au bout, malgré les bourrades, enfin vous connaissez la chanson, quand on est pauvre, c’est presque un geste amical, la tape dans le dos.

1mljhgfd2.jpg

Namur a aussitôt retrouvé sa tranquillité dans l’assoupissement général et avec la sérénité d’une cité paisible et bourgeoise. C’est curieux, mais à Namur, comme partout dans le pays, tout le monde se fout de cette information.
C’est un fait-divers ! Personne ne lit les gazettes l’été. Les gens biens sont en vacances ! Vous aurez sans doute remarqué, que cette chronique est plus courte que d’habitude.
Je ne suis pas le seul. Maxime Prévôt et Anne Barzin étaient injoignables pour commenter l’événement. Ils n’avaient rien à gagner, pas de jeton de présence, pas même une promesse d’interview pour quand Prévôt aura remplacé Charles Magnette !
Prévôt est comme Lutgen, il ne prêche pas dans le désert. Quant à madame Barzin, elle fait comme le petit Châtel, à moins de dix micros des médias, elle sort par la porte de service.

Poster un commentaire