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Entretiens cliniques !

Tantôt c’est Bart De Wever qui en a après les syndicats, puis le Premier ministre Charles Michel qui se "réjouit" que la nouvelle majorité à la Région wallonne soit plus cohérente, enfin Benoît Lutgen (cdH) se félicite de sa partie de poker, une paire de sept gagnante et deux parties perdues.
Tous font l’unanimité pour condamner une gauche qui réclamerait une meilleure vie pour les citoyens de ce malheureux pays, en plaidant stricto sensu pour une économie qui va mieux grâce à ceux qui ne vont pas bien.
On se moque de Trump mais on court sur son passage avec de la belle marchandise à lui vendre et des dollars à en espérer. Quand le suffrage universel met la gauche au pouvoir au Venezuela, on hurle à la dictature et le moindre fait de résistance à l’autorité est désigné comme l’héroïsme pur d’un peuple qui se dresse contre la barbarie socialiste. Tandis que le gréviste à Liège ou Charleroi est un casseur dangereux qui s’ignore.
L’analyse des Michel ne laisse pas de doute « c'est le retour du néo communisme, avec tout ce que cela a de rétrograde ».
Dans les milieux de pouvoir, il n’y a jamais la moindre critique, la moindre inquiétude sur la façon dont les gens de grande influence conduisent l’économie mondiale et donc aussi régionale.
Ces nains de la pensée conformiste se rengorgent à l’illusion qu’ils sont les acteurs d’une révolution « copernicienne ». (Je vous demande un peu…)
De leurs bouches, pratiquement divinisées, aucun doute ne descend jusqu’à mes pauvres oreilles !
J’ai cru longtemps que ces personnages de premier plan et qu’on invite assidûment dans les médias jouaient un double jeu et nous méprisaient, non pas parce que nous étions des personnes de condition inférieure, celles qui travaillent sans rechigner et s’excusent de ne pas présenter assez vite le fruit de leur travail à qui en perçoit de droit tous les bienfaits, non, ce n’est pas cela. Je m’étais trompé sur leur compte.
Ils nous méprisent parce que nous n’avons pas leur subtile intelligence pour estimer à sa juste importance l’énorme avantage de vivre dans une économie aussi dynamique et aussi dévoreuse de tout, pour un idéal de croissance, jamais assez important.

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Ces grands du spectacle politique ne voient pas où le système économique nous conduit. Ils sont persuadés que c’est la meilleure manière de tirer son temps sur la terre et transmettre pour les suivants les données sacrées d’une reconduction telle quelle.
Ils sont convaincus que les attaques proférées contre le système sont des monstruosités incompatibles à ce qu’ils croient être le meilleur pour la dignité humaine. Ils pensent avec une conviction profonde que loin de détruire la planète, ils la préservent contre des prédateurs, tous à gauche, qui n’ont qu’un seul but exterminer tout sur leur passage.
Voilà ce que messieurs de la politique pensent en gros et quand ils le disent dans des micros complaisants, dans des éditoriaux faits pour, ils sont sérieux et honnêtes, puisqu’ils pensent ce qu’ils disent.
Leur représentation de la démocratie est quasiment un acte notarié et le support de l’économie telle qu’ils la déterminent. La démocratie n’est possible que dans la confusion des deux libertés, celle de l’individu et celle d’entreprendre. Là-dessus, ils sont encore plus impitoyables que sur tout le reste.
Alors, oui, je me suis trompé, lourdement, ces gens sont honnêtes et parlent selon leur cœur.
Mais, alors, mille fois hélas ! c’est impossible de ne pas conclure autrement :
CES GENS SONT DES DEMEURÉS, débiles légers et certains profonds !
On a tort de les prendre au sérieux, puisqu’ils sont incapables de réfléchir à bon escient. Et le mépris envers nous autres qui ne comprenons pas les hauteurs auxquelles ils ont accès, nous devrions le prendre, comme un infirmier en psychiatrie le prend d’un malade qui se croit l’empereur des Français.
C’est-à-dire que nous devrions retourner le mépris qu’ils nous adressent avec l’infinie pudeur qu’on a devant des malades du cerveau, de pauvres hères qui ne sont dangereux que, parce qu’ils ont le volant en main et que nous sommes engagés sur une route étroite.
On pourrait même faire des sketchs à leurs propos, si les temps n’étaient pas aussi dramatiques. Coluche nous manque.
Rien de plus risible que cette volière piaillant, de ces canards qui cancanent au bord de la mare, et que nous autres, bons fermiers, nourrissons de notre bon grain, des Michel, des Lutgen, des Reynders, des Borsus, des De Wever, des Peeters, mais on en ferait dix pages d’admissibles aux cliniques.

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