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Fichu pour fichu !

Alors qu’au moins un milliard de gens crèvent de faim, il n’entre nullement dans les programmes de chercheurs d’innover en la matière.
Pourtant dans d’autres domaines, les imaginations sont vives. Comment est-on capable d’imaginer une station habitée sur la lune, demain sur mars et incapable de nourrir de jeunes enfants par dizaines de millions ?
Du côté financier, les géants du numérique surpassent en ingéniosité les États avec une longueur d’avance sur les mesures fiscales de nos démocraties, pourtant si brillantes dans les astuces pour dépouiller les citoyens les plus modestes.
Interrogés en la matière, certains diront que nourrir les gens n’entre pas dans les compétences des inventeurs, mais des pouvoirs économique et politique conjugués.
Assez curieusement ces deux pouvoirs s’entendent assez bien dans nos démocraties quand celles-ci témoignent d’une grande complaisance à l’égard du système économique en activité.
Comment se fait-il que cette connivence ne débouche pas sur du concret et qu’il faille que les initiatives qui volent au secours de ceux qui ont faim soient l’œuvre d’altruistes généralement peu politisés et souvent assez en désaccord avec l’économie libérale ?
On touche là aux limites que les inventeurs du monde de demain connaissent bien.
Penser le futur n’a qu’un seul but : rentabiliser le devenir. Les chercheurs sont des sortes de poètes. L’indéniable engouement soulevé par leurs inventions n’est en réalité qu’un indicatif pour en estimer les rentes.
Nous aboutissons à cette vision effrayante du système économique par sa logique même, à la course de la destruction de la planète !
Les Robots autonomes, la cape d'invisibilité, les implants neuraux pour augmenter la mémoire ou écrire sur un ordinateur par la pensée, les lentilles de contact avec vue télescopique, les prothèses avec sensation de toucher, les exosquelettes, etc. ne seront pas des progrès « essentiels » de l’humanité puisque ces progrès auront, un peu plus, contribué à la destruction du monde par l’environnement dans lequel ils baignent, indispensable à leur création.

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Ce troisième millénaire commence mal.
On nous dit qu’il est moins une !
Pollution, destruction des sols, montée des eaux, partout, il est moins une. Coïncidence ? Non, juste pour nous rassurer. Et puis, si on vous disait « trop tard », quelle serait votre réaction, puisque c’est foutu ?
On voit très bien l’infranchissable fossé qui est en train de se creuser entre deux « mondes ». Ce fossé se creuse naturellement en fonction d’une logique économique implacable dans son absurdité. La seule force qui aurait pu la contrarier aurait été la démocratie, si la logique et la philosophie avait pu y exercer des droits, conjointement avec le peuple, ce qui n’est pas le cas.
Au contraire, la démocratie conçue pour favoriser l’économie libérale est plutôt l’agent accélérateur de l’agrandissement de ce fossé. Alors, fichu pour fichu !...
La seule source d’incertitude tient dans la géographie écartelée de la pauvreté, tant cette pauvreté jadis cantonnée à quelques régions du monde défavorisées gagne aujourd’hui les nations les plus riches.
Le fossé qui clivait nettement continent et sous-continent s’est répandu en une multitude de petits fossés qui ont tendance à grandir, partout et pour durer.
C’est la suite logique de l’économie libérale, conséquence directe de ces multiples fissures.
Ce serait quoi pour eux « fichu pour fichu » ?
Les riches n’osent pas y penser !
Aujourd’hui la faim et la misère sont partout à plus ou moins un état d’avancement qui s’accélère.
Si chacun considère ce qui se passe d’abord chez soi avant de regarder ailleurs, force est de dire que pour ce qui nous concerne, la Belgique, pourtant pays « riche » est loin d’avoir des dirigeants à la hauteur qui n’ont pas compris la lourde responsabilité qui devrait être la leur.
Non seulement, la classe politique n’a pas compris le temps présent, mais encore elle a délégué les pires pour nous conduire plus promptement vers un désastre universel.

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