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Un duo d’enfer !

Il faudrait le talent de Madame de Sévigné racontant ça à Madame de Grignan, sa fille !
Mais c’est inouï de bêtise confondante, ce que l’exilé des Polders hollandais, Bart De Wever, vient de bonir aux Flamands !
Est-ce que nos compatriotes du Nord sont cons à ce point !
Si oui, alors – roulement de tambour – saluons-les à l’entrée de L’Antwerp-Circus !
Augustus leur chante entre deux couplets du Vlaams Leeuw (je cite texto les gazettes )« L’économie, la sécurité et l’identité seront les trois piliers de la prochaine campagne électorale N-VA, et non le confédéralisme. Notre destin communautaire n’est plus entre nos mains».
C’est ce qui s’appelle être catégorique. Le confédéralisme n’est plus de mise.
Que dit-il réellement ? « Vous les bons bourgeois, contre les chômeurs tous communistes et contre les étrangers tous fanatiques musulmans… », une bonne moitié des Flamands s’y retrouve, « votez massivement pour la N-VA ».
Au couplet suivant, De Wever change d’avis. Ce qui n’est plus entre ses mains l’est à nouveau.
«Nous n’allons pas faire de cadeau à nos adversaires en misant a priori sur le confédéralisme. Nous verrons bien après les élections. Nous ne saurons qu’au soir des élections jusqu’à quel point nous pourrons avancer nos aspirations communautaires.» (Les journaux).
Ceux qui sont contre la séparation et qui auront fait la majorité de la N-VA seront donc des cocus !
C’est normal d’être cocu en démocratie, tout le monde l’est en Belgique. C’est le compromis entre partis pour former un gouvernement qui le veut. Mais jamais, au grand jamais, un politicien même aussi con qu’un Chastel ou un Borsus n’aurait osé le dire à ceux qu’il va tromper !
Bart De Wever, oui… Il lui semble que sa dialectique superfine échappe à l’analyse.
En psychiatrie cela s’appelle de l’histrionisme. Ce comédien est trop sûr de lui, alors forcément, il prend les autres pour des imbéciles. Certes, beaucoup de ses électeurs le sont, mais pas tous et c’est là son erreur.

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Pour le reste ça marche fort à la direction de son parti.
L’admiration est le pire des défauts en politique, ce sentiment irraisonné rend idiot. Malgré tout, c’est le défaut nécessaire pour que le chef soit accepté. Benoît Lutgen et Elio Di Rupo tiennent encore par quelques petits bouts de ficelle d’adulation. Bart de Wever est amarré à la bitte du wharf de l’extase par des grosses cordes de batelier. Il peut braver les statuts du parti le cœur léger et se faire réélire. C’est du gagné d’avance. Il est à l’apogée. Il peut tout et son contraire.
Pourtant, du côté de l’économie, Bart De Wever n’a pas le niveau. Conformiste, il ne peut pas faire autrement que vanter les mérites du MR, puisque Jean Jambon, Theo Francken et quelques autres l’y représentent et que Charles Michel a fait du conformisme économique sa règle absolue.
Même Macron passe pour un révolutionnaire à côté de nos deux stratèges !
L’avocat Michel n’est pas formé pour adopter une stratégie économique propre à la Belgique. Il prend Wall Street pour la Mecque du capitalisme et Frankfort le garant de l’euro.
Si bien que la Belgique est un chien de meute qui tire l’attelage sans savoir où il va.
À vrai dire, le Belge ne s’intéresse à la finance que lorsqu’il a du mal à boucler ses fins de mois. Les travailleurs sont sur la paille depuis longtemps, au centre, le petit commerçant rame inutilement contre les grandes surfaces.
Robespierre était un avocat bien au centre de l’échiquier social, logé chez des commerçants dont il courtisait la fille. Que nos apprentis sorciers fassent gaffe. L’ennemi communiste, comme beuglait Charles Michel à Walibi, pourrait être le petit commerçant qui était encore à Walibi dimanche, l’applaudissant pour soigner ses angoisses.

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