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Des culbutos et des Hommes.

Vous pensez... si tous ceux qui détestent le système économique avaient gambergé sur les moyens de casser la machine à produire pour produire, ça se saurait !
Je vois venir le Belge moyen, tout en gueule quand une question le stresse, si taiseux quand il digère, nous balancer les raisons des gazettes qui justifient la souplesse du culbuto aux chiquenaudes des politiques. Il a compris. Voilà trois générations qu’il s’incline pour revenir chaque fois à la verticale.
Il a raison, en un sens.
Les farfelus de la gauche, j’en suis, s’épuisent en algorithmes, histoire de trouver la formule pour tuer la bête, sans trop d’espoir à démêler les milliards de combinaisons parmi lesquelles se cache la bonne.
Les gens qui cherchent une issue, sont considérés avec mépris par ceux qui pensent que tout ce qui est excessif est insignifiant. La véritable insignifiance n’est-elle pas dans leur camp ? Ils portent sur leur visage la veulerie d’accepter un tel monde !
En attendant, le gros de la population suit la politique du chien crevé au fil de l’eau, entre les nénuphars de la croissance économique et les étrons monstrueux du « possible ».
À quoi cela sert de tirer à boulets rouges sur les gardiens du système, si c’est pour en faire des martyrs ?
La croissance à tout prix est un cancer inflammatoire qui s’est métastasé jusque dans les terres les plus reculées de notre indigne planète. Nos maîtres nous vendent des saloperies pour que nous devenions épileptiques et dépendants.
En attendant de crever, on s’observe du coin de l’œil. Nos chefs ont l’espoir de tenir plus longtemps, mieux nourris, moins salement amochés par l’usine.
Collectivement, que peut-on faire ?
Tout, quand le citoyen prend conscience.
Que le Belge moyen se rassure, cela n’arrivera pas de sitôt.
Les minorités agissantes, le vieux rêve bolchévique ? Mélenchon semble jeter l’éponge. On voit les efforts du PTB pour exister et les courageux qui prennent sur leur temps de sommeil, comme cette admirable médecin et tant d’autres, pour chasser les marchands du temple de la démocratie. Mais, ce n’est pas gagné !
Certaines initiatives venues des syndicats peuvent faire mouche et aident à ouvrir une porte du labyrinthe. Ces quelques éparses tentatives irritent les serviteurs du statuquo.
Un des chancres mous s’appelle la banque.
Quand une banque affiche des bénéfices insolents et qu’en même temps, elle licencie du personnel ou encore, lorsque, sanguine, elle agit en sagouin avec la clientèle, des mots d’ordre circulent des syndicats professionnels, plus rarement, des comités de défense de la clientèle se constituent.

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Une action « symbole » de grande ampleur contre les banques est impossible. Elle ne peut arriver que dans le cadre d’une menace de faillite de l’État, comme en Grèce.
Si tous les utilisateurs d’une banque se ruaient sur ses distributeurs de billets et ses guichets pour les grosses sommes, cette banque, aussi importante soit-elle, serait rapidement en faillite par défaut de pouvoir rembourser la clientèle.
Concrètement, c’est techniquement possible. C’est la volonté collective qui fait défaut.
On étudie toujours dans les écoles « La Théorie générale », de Keynes, célébrissime économiste, qui l’écrivit à l’âge de 52 ans.
C’était un bon joueur de poker. Il a plus fait de fric en jouant à la Bourse, qu’en donnant ses cours et en vendant ses livres. Dans la préface française de ceux-ci en 1939, il avoue être une sorte d’illuminé, déclarant tout net que jusque là, il n’avait écrit que des conneries !
Pourtant, ce sont ces connerie là que Michel, Reynders et consort nous assènent du haut de leur inconscience.
Voilà quatre-vingts ans, Keynes écrivit que l’entrepreneuriat n’est rien d’autre que le bluff d’un tricheur, qui spécule sur l’incertitude du jeu de son adversaire par rapport à celui qu’il a en mains. Il peut finasser à l’aise, l’argent du pot ce n’est pas le sien, c’est le vôtre cher Belge moyen.

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