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Faut y aller, les gars !

A-t-on bien réfléchi à l’argument imparable de Winston Churchill « socialisant » la démocratie fille du capitalisme, « le pire des régimes à l’exception de tous les autres » ?
Ainsi, l’État fondé sur des valeurs de notoriété plus ou moins fausses et sur des sommités intellectuelles et morales ravalées à des critères d’argent, serait le meilleur parmi les pires moyens de vivre ensemble !
Le meilleur des pires, dans quel sens faut-il l’entendre ?
Cela signifie qu’au musée des horreurs, nous finirions par trouver « beau », ce qui nous paraîtrait moins horrible !
À voir l’état de la planète, on se demande ce qu’auraient été les autres systèmes, agissant à la place de celui qui arrange notre futur à sa manière ! On n’ose y penser.
Grâce au capitalisme, notre démocratie est moins horrible que ce qu’elle aurait été sous un autre régime, dirait la presse croupion. C’est déjà ça !
Nous voilà bien avec le droit de mentir des avocats du système, et nous les coupables avérés, les seuls à être déclarés imbéciles par nos discours simplistes ! Ils ont oublié que, de notre point de vue, nous sommes tous innocents et involontairement plongés dans une société en formation continue de coupe-jarrets.
C’est du « Game of Thrones », les coupe-jarrets !
Nos éducateurs de démocratie sont en réalité les grands chefs de l’armée des morts. Il faut bien évidemment les faire venir de quelque part, les combattants… mais de nous pardi ! Comme dans le feuilleton, ils nous ressuscitent par l’imposition des mains sur nos têtes faibles d’esprit, nous nous battons pour eux, contre nous !
Ah ! ils sont forts, les émules de Churchill.
Les morts ne servent à rien ? Il faut croire que si, puisqu’ils invitent les vivants à leur ressembler ! C’est ainsi que l’inférieur vote pour son suborneur et que le libéral vit au milieu des morts de toutes les guerres qu’il sème au gré de ses caprices.
Avec notre système mieux que tous les autres, la nature non plantée par l’homme, les arts, les animaux qui ne sont pas de boucherie, toutes ces choses inutiles doivent disparaître.
Hayeck, aux antipodes de la main invisible, démolit Descartes. L’au-delà est inutile, puisque les morts sont le symbole de ce qui contrarie la vie, faite de travail et d’efforts. Le mort ne serait utile que pour celui qui travaille à son cercueil et à sa pierre tombale. Pour le reste, le mort occupe une place qui pourrait servir à un vivant, donc il faut lui trouver une utilité.

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À vivre autrement le cauchemar, il faut seulement s’habituer à contempler l’horrible milliardaire comme une œuvre absolument accomplie, une fierté nationale, en somme.
Le pire des régimes compte transformer les âmes basses, en âmes vertueuses, par l’évidence de ne prendre de la peine pour autrui, qu’en faisant comprendre aux forces vives, qu’elles en retireront quelques profits.
Sacré Descartes ! puisque c’est lui qui le dit (mieux que moi).
Voilà ce qu’il encourt de vouloir que la société soit construite par la raison.
La raison conduit au déraisonnable, aussi naturellement que le vivant va à la mort.
Imagine-t-on Jésus Christ en défécation matinale derrière l’atelier de Joseph ?
Excessive image ? Délire anticapitaliste ?
Vite dit. A-t-il voulu être un homme à 100 % oui, ou non ?
Donc, s’il en fait un, il est vivant et apte à bosser comme tout le monde.
Le capitalisme avait jusqu’à présent mit les croyants de son côté. On passe sur le travail du dimanche, les cassettes pornos sources de grand profit. En surplis ou sur carpette en direction de la Mecque, les croyants étaient aptes à pousser le coche dans les montées du CAC 40. Si le pognon, c’est la raison et la raison le caca divin, on n’a pas fini d’entendre des laborieuses justifications !
Hayek pourrait se demander si Descartes a tort d’avoir raison ?
Oui, le pire des régimes à l’exception de tous les autres, c’est bien lui le meilleur des pires, dans sa férocité imbécile et son esprit racoleur des vices humains.
Le capitalisme a donc tout pour réussir. Il est le marchand de l’immonde entier.


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