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Fire and Fury…

…Inside the Trump White House. Le livre de Michael Wolff fait déjà des vagues à peine sorti en librairie dans les grandes villes des Etats-Unis.
Après les révélations de Steve Bannon sur son ex patron Trump rapportées dans l’ouvrage de Wolff, on est partagé entre le rire, par exemple comment Ivanka voit son père et son exploit à cacher sa calvitie de plateau (dessus du crâne) par des produits masquant qui rendent ses cheveux roses, et le rictus à propos de nos Européens politologues atterrés devant la difficulté de commenter l’impulsivité de l’immature président !
Et aussi Steve Bannon, réputé d’abord âme damnée de Trump et conservateurs fanatiques, pour finir chroniqueur virulent d’opposition !
Dire que ça chauffe est un bien faible mot, ça sent la dynamite. Le cordon Bickford est allumé.
L’ancien conseiller avait-il le besoin de se répandre parmi les journalistes en manque de reconnaissance et qui se font valoir à ce prix ? C’est une guerre ouverte qui déborde largement du cadre domestique de la Maison Blanche, pour gagner toutes les chancelleries.
Bannon n’est pas animé du syndrome de Stendhal à l’égard de son président. La sidération, son contraire, serait plutôt le mot. Le voilà accusant un des fils du président, de trahison. Il aurait rencontré à la Tower Trump, une avocate russe qui offrait des informations compromettantes sur Hillary Clinton. Puis, c’est le tour du gendre du président, Jared Kushner, qui estime que limoger le chef du FBI, James Comey a été "la plus stupide erreur de l'histoire politique moderne".
Tout ce qui sort de la bouche de cet homme est du pain béni pour Wolff.
Est-ce qu’un pays, comme les USA, peut perdre son leadership en l’espace d’une législature présidentielle ? En tous les cas, il a perdu de sa crédibilité de par le monde, même s’il a toujours des partisans at home ! Le rôle d’une nation aussi puissante dotée de l’arme atomique par paquets de douze ne peut devenir comique, sous peine de perdre en efficacité toute menace supposée devoir faire peur à l’ennemi. Les péripéties du dialogue de nanar entre Kim Jong-Un et Donald Trump pourraient se terminer par une attaque atomique de l’un et une riposte de l’autre, alors que le monde entier serait encore en train de rire !
Il faut dire aussi que pour ce qui concerne Bannon, Trump en est resté au théâtre de la pantomime, comme dans les films muets avec des pancartes « Bannon a perdu la raison » « Steve a très peu compté dans notre victoire quand il a été limogé » et enfin le court métrage « Bannon n'a pas seulement perdu son travail, il a perdu la raison".
Et puis il y a le compte Twitter l’arme favorite du faux blond-orangé. Armé de son compte Twitter, Donald Trump lance une pique ou une menace comme on lance des Marines dans une république bananière. Sa cible préférée, Kim Jong-Un, après avoir été saucé de sobriquets, lutte avec son ennemi intime sur la grosseur du bouton déclencheur de l’arme fatale !
Est-ce bien le rôle d’un président des USA de twitter "Quelqu'un pourrait informer ce régime appauvri et mort de faim que moi aussi, j'ai le bouton nucléaire… mais le mien est bien plus gros et plus puissant que le sien, et mon bouton fonctionne !" (1)
On sent la gêne des journaux belges, plus à l’aise pour dénigrer Mélenchon et Hedebouw, que rapporter aux lecteurs les faits et gestes de ce grossier personnage dont se sont dotés les USA, aussi dangereux que Kim pour la paix dans le monde, sinon plus dangereux grâce aux moyens plus étendus de Washington.

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Franchement, dans quelle cour de récréation doit-on aller pour entendre ça dans la bouche des gamins ?
Cet infantilisme au niveau le plus élevé d’un puissant État de la planète donne le vertige aux commentateurs politiques intelligents. Et là, les américanolâtres qu’on trouve chez tous les libéraux de l’Europe devraient quand même réfléchir sur l’enthousiasme de leurs sentiments, pour une Nation qui s’est laissé avoir par un type du genre de Trump. Sans vouloir faire la comparaison et dans un autre style aussi beaucoup plus tragique et moins drôle, en 1933, les Allemands se sont réveillés avec Adolf Hitler comme chancelier.
Comme quoi, les démocraties saisies dans l’engrenage de l’argent, attendu que tout s’achète et se vend dans le système, pourrait un jour se voir achetées par un prince saoudien qui viendrait, par on ne sait quelle mirobolante loi, arrimer ses monticules de sable à nos Ardennes.
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1. « North Korean Leader Kim Jong Un just stated that the “Nuclear Button is on his desk at all times.” Will someone from his depleted and food starved regime please inform him that I too have a Nuclear Button, but it is a much bigger & more powerful one than his, and my Button works! »

Commentaires

Bonsoir,
Dans le contenu d'un de vos blogs,vous aviez supposé que pour imaginer que Trump était fou, il devait être "vu" par un psychiatre...Ne pensez vous pas que c'était une erreur ?

Cher ami,
Il y a temps de troubles possibles, qu'un examen psychiatrique serait nécessaire pour déterminer ceux qui perturbent ce chef d'État. À vue d’œil, il souffre d'un dysfonctionnement de la personnalité de type schizotypique dans ses rapports avec la presse. Dans son maintien habituel, on voit nettement le caractère histrionique émerger. Question sexe, il doit faire partie d'un groupe atteint de frotteurisme. À mon sens, l'électeur américain moyen n'a vu que le côté transgressif par rapport à Obama pour l'élire. Comme quoi, la démocratie tient à peu de choses...

Bonsoir mon cher duc, j'aime "tant" de vous lire et de vous relire....

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